Miami Heat, le bilan 2023-24 : cette fois-ci, pas de miracle à South Beach

Le 03 juin 2024 à 09:42 par Nicolas Meichel

Couverture bilan de franchise saison 2023 2024 V2 Miami Heat
Source image : Montage TrashTalk via YouTube

Un bilan par équipe NBA et par jour, c’est le rythme de la maison. Au menu ce lundi pour bien commencer la semaine : le Miami Heat. La franchise floridienne, auteur d’un run légendaire lors des Playoffs 2023, s’imaginait bien refaire le coup cette année. Mais les choses ne se sont pas vraiment passées comme prévu au pays de Pat Riley.

Ce que TrashTalk avait annoncé

En sortie de Finales NBA, le Heat avait l’honneur de faire partie des dernières équipes à passer au crible de l’Apéro #30PreviewsEn30Jours. Mais ce n’est pas pour autant qu’on imaginait Miami tout en haut de la Conférence Est pour la saison 2023-24. Après un été marqué par plusieurs départs mais surtout le fail du transfert de Damian Lillard, Miami semblait destiné à faire une régulière à peu près similaire à la précédente : autour des 45 victoires, avec Top 4-5 à l’Est, et ensuite laissons la magie des Playoffs opérer.

Ce qu’il s’est vraiment passé

46 victoires pour le Heat en saison régulière, autant dire qu’on était plutôt pas mal niveau prono. Sauf que 46 victoires à l’Est en 2023-24, ça ne fait pas Top 4-5 de conférence mais plutôt Top 8. Avec la grosse progression du Magic et des Pacers, Miami a une nouvelle fois terminé dans les places estampillées “play-in tournament”.

On le sait, la saison régulière à Miami, ça ne passionne pas grand monde. Et encore une fois, le coach Erik Spoelstra a été obligé de bricoler au niveau de ses lineups : 35 combinaisons différentes dans son cinq majeur pour Coach Spo, c’est tout simplement un record de franchise. L’infirmerie était pas mal remplie puisque seuls deux joueurs (Bam Adebayo et Jaime Jaquez Jr.) ont atteint la barre des 70 matchs joués. Jimmy Butler n’a lui joué que 60 rencontres (et même pas à fond), et Tyler Herro une demi-saison. Tout ça pour dire que c’était une campagne usante, certes avec une solidité défensive toujours présente mais surtout une attaque qui a souvent marché dans la boue (surtout en fin de match). L’arrivée de Terry Rozier peu avant la trade deadline (contre Kyle Lowry) devait apporter une étincelle supplémentaire en attaque, mais cela s’est avéré insuffisant.

Insuffisant, parce que le Heat n’est pas allé plus loin que le premier tour des Playoffs.

La blessure de Jimmy Butler face aux Sixers au play-in tournament a plombé Miami, obligé de se farcir le rouleau-compresseur de Boston après avoir écarté Chicago. Sans Jimmy, sans Rozier, sans Josh Richardson (Jaime Jacquez Jr. également forfait en fin de série, et Duncan Robinson était limité par son dos), l’équipe floridienne n’a pas vu le jour contre les C’s, excepté la victoire surprise du Game 2 grâce à une adresse à 3-points affolante. 4-1 au premier tour, cette fois-ci le Heat n’a pas fait long feu.

Une campagne à oublier donc, et une remise en question qui semble nécessaire.

La saison du Heat en quelques articles

L’image de la saison

alonzo mourning pat riley

La tête d’Alonzo Mourning et Pat Riley quand Jimmy Butler s’est blessé au genou face aux Sixers, au play-in tournament. Y’a pas grand-chose à ajouter.

Pourquoi on peut sourire

Malgré la déception que représente cette campagne 2023-24, tout n’est pas à jeter cette année : Bam Adebayo a non seulement réalisé une nouvelle saison All-Star mais il a surtout été élu pour la première fois dans la NBA All-Defensive First Team. Il était temps ! Duncan Robinson a lui connu une belle renaissance (13 points de moyenne à 39,5% de lui) et est devenu un joueur bien plus complet (avec plus de playmaking).

Jaime Jaquez Jr., sélectionné en 18e choix de la Draft NBA 2023, a fini dans la All-Rookie First Team après des débuts réussis en NBA. Démontrant rapidement ses fondamentaux et sa maturité, JJJ est devenu un role player de qualité pour le Heat, et devrait être un joueur solide en NBA pour longtemps. Tiens, en parlant de jeunes qui ont réussi à s’illustrer, mention aussi à Nikola Jovic : le jeune Serbe (20 ans, sophomore) s’est imposé comme le poste 4 titulaire à partir de mi-février. En gros progrès au tir et plus solide en défense, Jovic a de beaux jours devant lui. Enfin, Haywood Highsmith s’est acheté un shoot à 3-points (presque 40% de réussite) pour accompagner ses qualités défensives.

Avec Bam Adebayo qui entre dans son prime, Erik Spoelstra qui reste l’un des meilleurs coachs NBA, la présence (pour le moment) de Jimmy Butler et la capacité du Heat à développer ses jeunes joueurs, Miami conserve une structure solide pour rester compétitif à l’Est.

Pourquoi on peut faire la gueule

Les fans du Heat ont vécu une saison régulière frustrante mais gardaient l’espoir d’un nouveau run magique en Playoffs. Parce qu’on sait qu’en pleine santé, sous les projecteurs de la postseason, avec Erik Spoelstra à la baguette et la Heat Culture dans le sang, tout est toujours possible. Mais tout ça s’est envolé en l’espace d’un match à Philadelphie. Alors vous imaginez bien que la fanbase de Miami est aujourd’hui bien dégoûtée. Le manque de continuité en régulière, les pépins physiques, les limites offensives du groupe et un Jimmy Butler qui ne rajeunit pas sont autant d’éléments qui assombrissent actuellement le ciel de South Beach.

Les statistiques individuelles

Et la suite ?

L’été risque d’être mouvementé à Miami. Pat Riley a donné le ton lors de la conférence de presse de fin de saison, n’hésitant pas à envoyer des scuds notamment envers Jimmy Butler. Justement, Jimmy, il faudra surveiller son dossier de près.

Actuellement éligible à une prolongation de contrat maximale (113 millions sur 2 ans), Butler veut rester en Floride mais il veut aussi maximiser son nombre de billets verts. Est-ce que Riley – frustré par ses nombreuses absences – va lui offrir le pactole ? Pas sûr. Si la réponse est non, on sait que plusieurs franchises (comme les Sixers) vont tenter de faire déménager Butler.

Outre le cas Jimmy, le Heat devrait continuer à se montrer agressif sur le marché des transferts, Miami étant souvent cité parmi les équipes pouvant se positionner pour recruter une star pendant l’été. On gardera également un œil sur Caleb Martin et Haywood Highsmith, deux role players importants qui sont en fin de contrat. Au vu de sa très grosse masse salariale, le Heat ne devrait en conserver qu’un des deux grand max.


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