Detroit Pistons

#14Est
12V
·
55D
#23 PTS+(112)
#26 PTS-(120.1)
#17 REB(45.2)
#18 AST(26.3)
Final
Miami Heat
MIA104
Detroit Pistons
DET101
A venir
Chicago Bulls
CHI-
Detroit Pistons
DET-
A venir
Detroit Pistons
DET-
Logo Dallas Mavericks global
DAL-
A venir
Detroit Pistons
DET-
San Antonio Spurs
SAN-

Le Shop des Detroit Pistons

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Les Detroit Pistons selon TrashTalk

Deee-troit basketbaaall ! Quand on parle d’équipes NBA ayant marqué l’histoire par leur succès, mais aussi par leur style, les Pistons de Détroit (à la française) ont une place de choix. Il faut dire qu’entre le back-to-back des Bad Boys et le titre de 2004 symbolisé une fois encore par le collectif, difficile de voir une franchise mieux coller à l’identité de sa ville.

Les Pistons de Fred Zollner débutent dans l’Indiana

Pourtant, l’histoire des Pistons ne trouve pas ses racines dans le Michigan, mais plutôt dans l’Indiana, du côté de Fort Wayne. C’est en 1937 que Fred Zollner, un industriel du coin, monte une équipe de basket semi-pro à la demande de certains employés. Les Fort Wayne Zollner Pistons – pour rappeler que la boîte fabrique des pistons justement – voient le jour. En 1941, l’équipe rejoint la National Basketball League avec succès puisqu’ils remportent deux titres (1944 et 1945).

En rejoignant la Basketball Association of America – ancêtre de la NBA – en 1948, l’équipe devient les Fort Wayne Pistons, laissant le nom Zollner au placard. mais cela ne signifie pas que le propriétaire lâche le morceau. Bien au contraire, il participe grandement à la fusion de la NBL et la BAA (enfin l’absorption de la première par la seconde) pour former la NBA… depuis sa cuisine !

Les Pistons arrivent à Detroit mais ne roulent pas des mécaniques

Les premières saisons en NBA ne sont pas reluisantes, avec la plupart du temps des bilans négatifs, même si le faible nombre de franchise permet aux Pistons d’accrocher tout de même régulièrement les Playoffs. Et même d’aller deux fois en Finales NBA, en 1955 et 1956, pour deux défaites. Pas suffisant pour Fred Zollner qui pense que pour franchir un palier, les Pistons doivent déménager dans un marché plus important que Fort Wayne. Direction Detroit en 1957 et son histoire d’amour avec l’industrie automobile qui permet à la franchise de garder son nom de Pistons. Et sa médiocrité également puisque les saisons en positif ne sont pas légion, malgré la présence de joueurs de talent. On pense à George Yardley, formidable machine à scorer, Gene Shue, Bailey Howell ou encore Dave DeBusschere. Puis Dave Bing, qui finira même maire de Détroit des années plus tard. Et enfin Bob Lanier à partir de 1973. Rien n’y fait, peu importe le franchise player, l’équipe ne décolle pas. La faute à un management instable, sans véritable direction sportive claire pour tirer le meilleur du groupe. S’en compter que les trades sont souvent foireux. Le passage de Dick Vitale sur le banc laisse croire à un redressement de l’équipe, mais l’espoir est de courte durée pour les fans des Detroit Pistons et les seventies se terminent comme elles avaient commencé : dans l’anonymat le plus complet de la NBA.

Bad Boys Bad Boys, what you gonna do

Comme souvent, le destin d’une franchise NBA bascule à la Draft. Pour les Pistons, il s’agit de celle de 1981 avec le choix d’Isiah Thomas (à ne pas confondre avec Isaiah Thomas, le lutin des Celtics des décennies plus tard). Le meneur va devenir le général d’une armée construite minutieusement par le General Manager Jack McCloskey. Après avoir sélectionné Isiah Thomas, il récupère Vinnie Johnson (toujours en 1981) puis Bill Laimbeer en 1982, pose Chuck Daly sur le banc des Pistons en 1983. Il récidive des coups de maître à la Draft en 1985 (Joe Dumars) et 1986 (John Salley et Dennis Rodman). Si vous avez un minimum de connaissance sur l’histoire du basketball et de la NBA, vous voyez poindre le bout du nez l’effectif des Bad Boys qui avec quelques nouveaux éléments – Mark Aguirre et Rick Mahorn – remportent le titre en 1989 face aux Lakers – après avoir échoué en Finales NBA la saison précédente à cause d’une blessure à la cheville de Thomas et une faute fantôme de Bill Laimbeer. Pas rassasiés, les Bad Boys vont chercher le back-to-back en 1990 face aux Portland Trail Blazers. Défensifs, agressifs, ils font grincer des dents au moment où Michael Jordan tente d’arriver au sommet de la NBA. L’antagonisme est poussé à son paroxysme dans cette rivalité entre les Bulls et les Pistons, et ce sont les joueurs de Chicago qui finissent par faire chuter les Bad Boys de Détroit en 1991.

Cela marque le début du déclin des Pistons. Le départ de Chuck Daly et des cadres – l’effectif ne rajeunit pas – plongent les Pistons dans la reconstruction. Ils pensent avoir trouvé leur sauveur lors de la Draft 1994 avec Grant Hill, mais cette nouvelle version des Pistons est beaucoup plus soft que la précédente et l’équipe ne décolle pas avec aucune série de Playoffs NBA remportée lors de cette période. Finalement Grant Hill part en laissant sa cheville dans à Détroit (moins de cinquante matchs joués en cumulé lors des quatre saisons suivant son départ) et on lance un nouveau cycle chez les Pistons.

Les Wallace (Ben et Rasheed) sans Gromit

Celui-ci s’articule autour d’un pivot défensif qui sort un peu de nulle part : Ben Wallace est récupéré dans le deal envoyant Grant Hill à Orlando. Ses 5 petits points de moyenne ne font pas rêver, et son statut de joueur non drafté laisse penser qu’il est voué à jouer les role players. Que nenni. Chez les Pistons, il s’affirme comme l’un des meilleurs défenseurs de la NBA avec quatre titres de défenseurs de l’année. Surtout, il est entouré de joueurs qui lui permettent justement de briller de ce côté du parquet. Chauncey Billups à la mène, Richard “Rip” Hamilton à l’arrière, il y a déjà du scoring qui arrive sur les lignes arrières. On complète le tout avec une dose de Tayshaun Prince sur l’aile et l’ajout de Rasheed Wallace dans la peinture. Larry Brown, le coach de l’époque, dispose ainsi d’un groupe homogène et suffisamment talentueux pour viser le titre NBA. Que les Pistons obtiennent en 2004, avant d’échouer en Finales la saison suivante dans leur quête de back-to-back.

Puis on repart dans une période difficile, malgré six finales de Conférence Est entre 2003 et 2008. La fameuse bagarre “Malice at The Palace” – du nom de l’enceinte des Pistons, le Palace d’Auburn Hills, qu’ils squattent de 1988 à 2017 – freine les ambitions des Pistons, tout comme le départ de Ben Wallace qui vérifie si les billets ne sont pas plus verts chez les rivaux des Bulls lors de la saison 2006-07.

Nouvelle(s) reconstruction(s) chez les Pistons de Détroit

Il faut alors lancer un nouveau cycle, comme toujours en NBA. On pense d’abord construire autour de Greg Monroe. Puis arrive Andre Drummond. Le passage de Blake Griffin laisse croire quelques mois que les Pistons tiennent enfin le bon bout, mais l’ailier fort décline à cause des blessures. Il faut alors voir la réalité en face et faire table rase, remodeler tout l’effectif. C’est le taf qui attend Troy Weaver en misant sur de jeunes potentiels. Le Français Killian Hayes. Les intérieurs Marvin Bagley III, Isaiah Stewart, Jalen Duren et James Wiseman. L’arrière Jaden Ivey. Mais surtout le meneur Cade Cunningham, premier choix de la Draft NBA 2021 sur qui reposent de nombreux espoirs des fans de la Little Caesars Arena, nouvel antre des Pistons. Le tout avec l’encadrement de l’expérimenté Bojan Bogdanović et le coaching de Dwane Casey – pourtant pas réputé comme le meilleur développeur de talent en NBA. On attend donc de voir comment vont se positionner les Detroit Pistons sur les saisons à venir au sein de la Central Division de la Conférence Est où ils cohabitent avec les Chicago Bulls, les Cleveland Cavaliers, les Indiana Pacers et les Milwaukee Bucks. L’effectif a du potentiel, reste à le réaliser. In Cade Cunningham they trust. Et nous on croit en Killian Hayes aussi, parce que comme Ingrid, on reste chauvins.