Dallas Wings

Franchise aux multiples vies, les Dallas Wings incarnent à merveille la capacité de transformation du basket féminin. Née à Detroit lors de la première expansion de la WNBA (deuxième saison de la ligue) en 1998, exilée à Tulsa en 2010, c’est finalement au Texas – à Arlington, plus précisément – que cette équipe a trouvé un nouveau souffle. Depuis 2016, les Wings défendent leurs couleurs bleu pétrole, vert citron et argent avec l’ambition de reconstruire une identité forte, dans une région où le basket est roi.

Si les Wings n’ont pas encore retrouvé la domination d’antan du Shock de Detroit, elles se distinguent par leur audace : une franchise jeune, parfois imprévisible, mais jamais sans talent. Entre espoirs draftés haut, paris sur le développement individuel et passion du public local, Dallas tente de conjuguer patience et ambition. Et quand on évolue à quelques kilomètres du Cowboys Stadium, on sait que tout est plus grand au Texas… même les rêves. On leur souhaite juste que Nico Harrison ne s’occupe jamais de leur cas et qu’il se concentre sur la franchise NBA du coin, les Dallas Mavericks, pour ses trades foireux.

Effectif 2025 des Dallas Wings

Au Texas, le changement c’est maintenant. Après le fiasco 2024, les Dallas Wings ont tourné la page Latricia Trammell pour confier les clés du projet à Chris Koclanes. Et les premiers coups de pioche n’ont pas tardé : avec le 1st pick de la Draft transformé en Paige Bueckers, Dallas pose la première pierre d’une reconstruction ambitieuse.

Autour de l’enfant prodige de UConn, les Wings ont misé sur un casting complémentaire : Arike Ogunbowale reste la dynamite offensive de l’arrière-garde, Teaira McCowan enchaîne les double-doubles dans la raquette, et des profils solides comme DiJonai Carrington, NaLyssa Smith ou Myisha Hines-Allen viennent structurer un effectif surtout là pour apprendre et progresser.

Joueuse française à suivre

Pas de Frenchie dans le Texas. Contrairement à ce que son prénom laisse penser, DiJonai Carrington n’est pas en mesure de mener un banc bourguignon dans le vestiaire des Wings.

La star : Paige Bueckers

La hype est immense, les attentes le sont encore plus. Numéro 1 de la Draft 2025, Paige Bueckers débarque chez les Wings avec l’étiquette de superstar en devenir. À UConn, elle a brillé par sa vision, son sang-froid, sa capacité à scorer dans tous les registres… mais aussi par sa résilience après de lourdes blessures. À Dallas, elle incarne à la fois le renouveau et le pari d’un futur doré. Playmaking léché, QI basket de vétéran et aura médiatique déjà XXL : Paige a toutes les cartes en main pour devenir le nouveau visage de la franchise.

Palmarès WNBA des Dallas Wings

• 3 titres WNBA : 2003, 2006, 2008 (tous en tant que Detroit Shock)
• 1 finale perdue : 2007 (Detroit Shock)

Trois bagues et une domination majuscule au milieu des années 2000 : le palmarès des Wings appartient d’abord à celui du Shock de Detroit. À l’époque, c’était Bill Laimbeer à la baguette, Swin Cash au combat, Deanna Nolan au scoring, Cheryl Ford au rebond… Une époque où la défense cognait fort et où les trophées s’accumulaient dans le Michigan. Depuis ? Des déménagements, des galères… et une quête de renaissance au Texas.

Retour en arrière : 2003, premier sommet. Après une saison impressionnante, le Shock s’impose en finale face aux Sparks et décroche un premier titre WNBA. Une performance d’autant plus marquante que Detroit sortait d’une saison catastrophique (9 victoires pour 23 défaites) un an plus tôt. En moins deux saisons, Bill Laimbeer transforme une équipe de fond de classement en championne. Boom.

2008, le dernier cri de la dynastie : Detroit roule sur la ligue et s’impose en finale face aux San Antonio Silver Stars(3-1). C’est le troisième titre en six saisons pour la franchise. Un run de patronnes, une équipe redoutée, une ère marquée par la dureté et le collectif. La suite, c’est le déménagement à Tulsa, la reconstruction… et l’attente d’un retour à ce niveau depuis l’arrivée à Dallas.

Histoire de la franchise des Dallas Wings

Créée en 1998 sous le nom de Detroit Shock, la franchise fait rapidement parler d’elle en devenant une référence à l’Est. Sous la houlette du légendaire Bill Laimbeer (ex joueur des Detroit Pistons en NBA et représentant majeur de leur époque Bad Boys), Detroit construit une identité rugueuse, intense… et surtout victorieuse. Trois titres WNBA viennent garnir l’armoire à trophées (2003, 2006, 2008), portés par des figures comme Deanna Nolan, Katie Smith, ou encore Cheryl Ford. Une époque dorée où le Shock ne laissait que des miettes à ses adversaires.

Mais en 2010, tout bascule. Le Shock quitte Motor City pour rejoindre l’Oklahoma et devient le Tulsa Shock. Un changement de décor brutal… et un plongeon dans l’anonymat. Loin des sommets, la franchise peine à exister, multipliant les saisons sans relief. Le seul rayon de soleil ? L’émergence de talents comme Skylar Diggins-Smith ou Glory Johnson, qui redonnent un court espoir au public du BOK Center.

En 2016, nouveau déménagement : cap sur le Texas. Le Dallas Wings est né, avec l’ambition de reconstruire dans une région passionnée de basket. Si les résultats restent en dents de scie, la franchise continue de miser sur la draft pour rebondir. Des joueuses comme Arike Ogunbowale, Satou Sabally, ou Teaira McCowan deviennent les visages d’un projet en quête de stabilité.

De la domination à Detroit à la reconstruction à Dallas, cette franchise a connu toutes les émotions. Aujourd’hui, elle entre dans une nouvelle phase, espérant transformer l’essai avec Paige Bueckers à la baguette, une nouvelle direction sportive… et un retour espéré sur la carte des contenders.

Ce qu’on en dit chez TrashTalk

Dallas a fait table rase, et c’est peut-être la meilleure nouvelle de l’année. Exit le chaos tactique de 2024, place à un projet cohérent signé le General Manager Curt Miller. Paige Bueckers en chef d’orchestre, Arike Ogunbowale toujours prête à allumer de partout, Teaira McCowan en tour de contrôle dans la peinture… et autour, des pièces solides, enfin complémentaires.

Les Wings ont encore du boulot pour devenir un vrai contender, mais au moins la direction choisie est claire. À suivre dans les prochaines années pour valider les progrès.

Fiche technique