Connecticut Sun

Connecticut – TrashTalk
Le Connecticut Sun selon TrashTalk
Le Connecticut Sun, c’est une franchise pas comme les autres. Unique équipe de la WNBA à être détenue par une tribu amérindienne – la Mohegan Tribe – elle incarne à la fois l’ancrage local et la singularité d’un modèle hors-NBA. Créée en 1999 sous le nom d’Orlando Miracle, la franchise déménage en 2003 à Uncasville, Connecticut, pour s’installer au Mohegan Sun Arena, salle nichée au cœur d’un immense complexe hôtelier et casino. Une ambiance à part, à la croisée des parquets et des roulettes, dans un marché sans concurrence de la part de la NBA puisqu’aucune franchise de la ligue masculine se situe dans le Connecticut.
Longtemps réputée pour sa régularité et sa culture de la gagne, la franchise du Connecticut a connu plusieurs grandes générations : les années Katie Douglas et Taj McWilliams-Franklin, puis l’ère Jonquel Jones et Alyssa Thomas, jusqu’aux récentes campagnes menées par DeWanna Bonner et Brionna Jones. Malgré plusieurs Finales WNBA disputées (2004, 2005, 2019, 2022), le Sun court toujours après sa première bague… mais chaque saison, ou presque, il est dans la conversation.
2025 marque un tournant. Exit les cadres, place à un nouveau chapitre sous les ordres du technicien français Rachid Meziane en attendant en prime un changement de propriétaire. Dans un effectif chamboulé, déséquilibré et rajeuni, les jeunes pousses doivent prendre le relais dans une conférence Est hyper concurrentielle. Et si les ambitions sont (provisoirement) revues à la baisse, la culture Sun, elle, reste intacte : du sérieux, du cœur, et un ADN forgé dans la sueur.
Effectif 2025 du Connecticut Sun
Le Connecticut Sun a tourné une page. Fini les ambitions de titre, place à la reconstruction. Autour de quelques cadres expérimentées comme Tina Charles et Marina Mabrey, la franchise mise sur une jeunesse prometteuse : Aneesah Morrow, Saniya Rivers, Jacy Sheldon ou encore Leïla Lacan (qui rejoindra l’équipe après l’EuroBasket). Sous les ordres du nouveau coach français Rachid Meziane, l’objectif est clair : développer, tester, bâtir.
Ce Sun 2025 manque encore d’armes pour rivaliser avec les grosses écuries, mais ce n’est pas le but. En pleine transition, Connecticut regarde déjà vers la draft 2026 (et même celle de 2027), avec des pépites comme Azzi Fudd ou Lauren Betts en ligne de mire. Une saison pour apprendre, perdre… et mieux gagner demain.
# | Joueuse | Poste | Taille | Poids | Date de naissance | Expérience | Université / Pays |
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15 | Lindsay Allen | Arrière | 1m73 | 66kg | 20/03/1995 | 7 | Notre Dame |
Jaelyn Brown | Arrière/Ailière | 1m85 | 77kg | 12/10/1998 | 1 | California | |
31 | Tina Charles | Pivot | 1m93 | 87kg | 05/12/1988 | 13 | UConn |
23 | Kadidja Diaby | Pivot | 1m93 | 29/06/1995 | Rookie | Côte d’Ivoire | |
14 | Bria Hartley | Arrière | 1m75 | 74kg | 30/09/1992 | 9 | UConn |
Leïla Lacan | Arrière | 1m80 | 02/06/2004 | – | France | ||
3 | Marina Mabrey | Arrière | 1m80 | 77kg | 14/09/1996 | 6 | Notre Dame |
13 | Rayah Marshall | Pivot/Ailière | 1m93 | 15/11/2003 | Rookie | USC | |
24 | Aneesah Morrow | Ailière | 1m85 | 02/02/2003 | Rookie | DePaul, LSU | |
10 | Olivia Nelson-Ododa | Pivot | 1m96 | 80kg | 17/08/2000 | 3 | UConn |
7 | Haley Peters | Ailière | 1m91 | 81kg | 17/09/1992 | 3 | Duke |
22 | Saniya Rivers | Arrière | 1m85 | 04/03/2003 | Rookie | South Carolina, NC State | |
4 | Jacy Sheldon | Arrière | 1m78 | 64kg | 23/08/2000 | 1 | Ohio State |
Joueuse française à suivre
Leïla Lacan ne foulera les parquets WNBA qu’après l’EuroBasket mais son nom résonne déjà comme un pari d’avenir du côté du Connecticut. Arrière talentueuse formée à Angers, puis révélée à Toulouse, la Française s’est rapidement imposée comme l’une des leaders de sa génération. Vision du jeu, percussion, mental… le Sun l’a verrouillée très tôt, signe d’un vrai projet sur elle. Reste à voir quand l’aventure WNBA commencera réellement. Mais une chose est sûre : quand elle débarquera, ce ne sera pas pour faire de la figuration, encadrée par l’ancienne internationale chez les Bleues Bria Hartley et coachée par le Français Rachid Meziane.
La star : Marina Mabrey
Alors qu’elle souhaitait quitter le chantier de la reconstruction du Sun avant la saison, Marina Mabrey reste pourtant la tête d’affiche de la franchise. Pas de pression du résultat, la volonté de changer d’air : est-ce que ça ne serait pas le combo pour cartonner tous les soirs et attirer l’attention d’autres équipes ? Shooteuse explosive, capable de coups de chaud venus d’ailleurs, l’ancienne de Chicago est connue pour son tempérament volcanique et son refus de baisser les bras, même dans la tempête. Pas sûr que cela colle avec le projet du Connecticut Sun. À la mène ou à l’arrière, elle peut mettre le feu à une défense… ou à sa propre équipe, selon l’humeur du soir. Mais si quelqu’un doit secouer ce jeune groupe et l’emmener au-delà des attentes, c’est bien elle.
Palmarès WNBA du Connecticut Sun
- 0 titre WNBA
- 3 finales perdues : 2004, 2005, 2019, 2022
Toujours placées, jamais couronnées. C’est un peu le résumé cruel de l’histoire du Connecticut Sun. Depuis le déménagement de la franchise depuis Orlando en 2003, le Sun s’est souvent imposé comme une valeur sûre de la Conférence Est, avec un collectif discipliné et une vraie culture de la gagne. Mais les dernières marches, elles, restent désespérément infranchissables.
Retour en arrière : 2004 et 2005, premières grandes désillusions. Porté par Taj McWilliams-Franklin, Lindsay Whalen ou Nykesha Sales, le Sun atteint deux Finales WNBA consécutives… pour s’incliner face aux Storm de Sue Bird et aux Sacramento Monarchs. Deux campagnes remarquables, mais qui laissent un goût d’inachevé dans les tribunes du Mohegan Sun Arena.
2022, une nouvelle occasion manquée : après des années solides, Connecticut atteint une quatrième Finale WNBA. Avec Alyssa Thomas, Jonquel Jones et DeWanna Bonner, le groupe semble armé pour aller au bout. Mais en face, Las Vegas est trop fort. Encore une fois, le Sun tombe à une marche du sommet. Quatre finales perdues, une frustration intacte… et un seul objectif : briser enfin cette malédiction.
Histoire de la franchise du Connecticut Sun
Fondée en 1999 sous le nom d’Orlando Miracle, la franchise fait partie des premières à intégrer la WNBA après sa création. Elle prend rapidement ses marques en Floride, avec quelques campagnes solides emmenées par Taj McWilliams-Franklin et Nykesha Sales. Mais c’est en 2003, après son déménagement dans le Connecticut, qu’elle change vraiment de dimension. Installée au cœur du Mohegan Sun, la franchise devient la première équipe professionnelle nord-américaine détenue par une tribu amérindienne.
Dès ses premières saisons dans le Nord-Est, le Sun s’impose comme une force régulière de la Conférence Est, avec deux Finales WNBA dès 2004 et 2005. Malgré de grandes campagnes, la bague leur échappe toujours. Le collectif discipliné, la défense solide, et les stars comme Lindsay Whalen, Katie Douglas ou Tina Charles font du Sun une équipe respectée mais encore en quête de consécration.
Plus récemment, la franchise a retrouvé les sommets grâce à une génération dorée : Jonquel Jones, Alyssa Thomas, DeWanna Bonner… Jusqu’à de nouvelles Finales WNBA en 2019 et 2022, encore perdues face à Washington puis Las Vegas. Aujourd’hui, alors que le projet a été complètement rebattu et que Rachid Meziane prend les commandes, Connecticut entre dans une nouvelle ère. Moins d’expérience, plus de jeunesse, et un œil tourné vers la Draft pour espérer, un jour, briser la malédiction.
Année | Nom | W | L | Bilan | Rang | Coach | Playoffs |
---|---|---|---|---|---|---|---|
2024 | Connecticut Sun | 28 | 12 | 70,0% | 2 | Stephanie White (28-12) | Défaite en demi-finale |
2023 | Connecticut Sun | 27 | 13 | 67,5% | 2 | Stephanie White (27-13) | Défaite en demi-finale |
2022 | Connecticut Sun | 25 | 11 | 69,4% | 2 | Curt Miller (25-11) | Défaite en Finales |
2021 | Connecticut Sun | 26 | 6 | 81,3% | 1 | Curt Miller (26-6) | Défaite en demi-finale |
2020 | Connecticut Sun | 10 | 12 | 45,5% | 2 | Curt Miller (10-12) | Défaite en demi-finale |
2019 | Connecticut Sun | 23 | 11 | 67,6% | 2 | Curt Miller (23-11) | Défaite en Finales |
2018 | Connecticut Sun | 21 | 13 | 61,8% | 3 | Curt Miller (21-13) | Défaite au 2e tour |
2017 | Connecticut Sun | 21 | 13 | 61,8% | 2 | Curt Miller (21-13) | Défaite au 2e tour |
2016 | Connecticut Sun | 14 | 20 | 41,2% | 5 | Curt Miller (14-20) | Absent des Playoffs |
2015 | Connecticut Sun | 15 | 19 | 44,1% | 5 | Anne Donovan (15-19) | Absent des Playoffs |
2014 | Connecticut Sun | 13 | 21 | 38,2% | 6 | Anne Donovan (13-21) | Absent des Playoffs |
2013 | Connecticut Sun | 10 | 24 | 29,4% | 6 | Anne Donovan (10-24) | Absent des Playoffs |
2012 | Connecticut Sun | 25 | 9 | 73,5% | 1 | Mike Thibault (25-9) | Défaite en finale de Conf. Est |
2011 | Connecticut Sun | 21 | 13 | 61,8% | 1 | Mike Thibault (21-13) | Défaite en demi-finale de Conf. Est |
2010 | Connecticut Sun | 17 | 17 | 50,0% | 5 | Mike Thibault (17-17) | Absent des Playoffs |
2009 | Connecticut Sun | 16 | 18 | 47,1% | 4 | Mike Thibault (16-18) | Absent des Playoffs |
2008 | Connecticut Sun | 21 | 13 | 61,8% | 2 | Mike Thibault (21-13) | Défaite en demi-finale de Conf. Est |
2007 | Connecticut Sun | 18 | 16 | 52,9% | 3 | Mike Thibault (18-16) | Défaite en demi-finale de Conf. Est |
2006 | Connecticut Sun | 26 | 8 | 76,5% | 1 | Mike Thibault (26-8) | Défaite en finale de Conf. Est |
2005 | Connecticut Sun | 26 | 8 | 76,5% | 1 | Mike Thibault (26-8) | Défaite en Finales |
2004 | Connecticut Sun | 18 | 16 | 52,9% | 1 | Mike Thibault (18-16) | Défaite en Finales |
2003 | Connecticut Sun | 18 | 16 | 52,9% | 2 | Mike Thibault (18-16) | Défaite en finale de Conf. Est |
2002 | Orlando Miracle | 16 | 16 | 50,0% | 4 | Dee Brown (16-16) | Absent des Playoffs |
2001 | Orlando Miracle | 13 | 19 | 40,6% | 5 | Carolyn Peck (13-19) | Absent des Playoffs |
2000 | Orlando Miracle | 16 | 16 | 50,0% | 3 | Carolyn Peck (16-16) | Défaite en demi-finale de Conf. Est |
1999 | Orlando Miracle | 15 | 17 | 46,9% | 2 | Carolyn Peck (15-17) | Absent des Playoffs |
Ce qu’on en dit chez TrashTalk
Le soleil s’est un peu couvert dans le Connecticut. Après des saisons au sommet portées par un collectif d’élite, le Sun entame une reconstruction assumée. Rachid Meziane débarque avec un chantier XXL et un effectif plein d’incertitudes. Du talent brut, oui, mais aussi beaucoup de jeunesse à polir, et une hiérarchie encore floue.
Pas de panique, ici on pense déjà à demain. La Draft 2026 et ses promesses pointent à l’horizon, et ce nouveau cycle pourrait offrir de jolies surprises si la mayonnaise prend. En attendant, il faudra faire preuve de patience. Le Sun brille moins fort, mais attention au retour de flamme.
Fiche technique
Ville | Uncasville, Connecticut |
Conférence | Est |
Création | 1997 Orlando Miracle → 2003 Connecticut Sun |
Salle | Mohegan Sun Arena |
Couleurs | Orange, bleu marine, blanc |
Coach 2025 | Rachid Meziane |