Detroit Pistons, le bilan 2023-24 : derniers de la Ligue, encore et encore, ça commence à faire, d’accord d’accord ?
Le 20 mai 2024 à 14:40 par Giovanni Marriette
Quand on est la première équipe de NBA à voir son bilan de la saison décrypté, c’est que votre saison a probablement été éclatée. Pour les Pistons vous pouvez même enlever le “probablement” et le remplacer par “littéralement”. Parce que c’était long, très long, avec notamment une série de… 28 défaites consécutives en cours de saison.
Ce que TrashTalk avait annoncé
21 victoires pour Alex, 24 pour Bastien, qui voyait d’ailleurs les Pistons abandonner la dernière place à l’Est aux Wizards. La question de la mort ? Elle était osée, mais elle était très à propos : “Killian Hayes, son avenir est-il à Detroit, son avenir est-il en NBA ?” Oups. Les Gérard d’Or du peuple étaient quant à eux décernés à Jalen Duren et Cade Cunningham, deux jeunes sur lesquels on comptait pour faire de la saison des Pistons quelque chose de pas trop fade. Oups numéro 2.
Ce qu’il s’est vraiment passé
Une saison passée à chasser tout un tas de records de la honte avant de chasser une place à la Lottery, tout ça pour ne récolter au final que le cinquième pick de la prochaine Draft. Et on pourrait arrêter là.
Plus précisément ? Les Pistons ont été excitants l’espace de trois matchs en tout début de saison, avec un Jalen Duren en mode All-Star la première semaine et un bilan à 2-1 que les fans de Detroit auraient voulu suspendre dans le temps. En effet, après ces deux victoires inaugurales les Pistons vont encaisser un terrible 0-28, tapant absolument tous les records en matière de défaites sur une saison, sur deux saisons même. La victoire face aux Raptors le 28 décembre est la seule en 35 matchs, la stat est incroyable et sur le terrain, évidemment, rien ou presque à se mettre sous la dent.
L’un des moments phares de la saison interviendra début février, époque trade deadline, quand le projet Killian Hayes prend fin après quatre années sans saveur. Autre move d’envergure, tout est relatif, le départ de Bojan Bogdanovic à New York et l’arrivée en contrepartie d’Evan Fournier, libéré des ses geôles new-yorkaise mais qui n’explosera pas outre mesure dans le Michigan (7,2 points à 37%). Au final peu de satisfactions individuelles, un peu d’Ausar Thompson qui aura malgré tout montré de belles choses, le deuxième rookie Marcus Sasser qui s’est un peu montré également, et une saison qui aura au final “permis” à Monty Williams d’utiliser environ 450 joueurs pour un résultat identique : all we do is lose. Cade Cunningham a joué 62 matchs, pas mal, ses stats sont border All-Star mais il manque environ 40 victoires dans la saison pour qu’on en reparle, vivement d’ailleurs, parce que tout ce qu’on veut aujourd’hui, c’est oublier cette catastrophique saison 2023-24.
La saison des Pistons en quelques articles
- Début de saison exceptionnel de Jalen Duren
- Une fois n’est pas coutume, un match solide de Killian Hayes
- 15 défaites de suite, record de franchise
- On passe à 20 défaites de suite
- 27 de suite, record all-time en NBA !
- “Si les Pistons étaient en EuroLeague, ça jouerait à peine le play-in”
- ALERTE GÉNÉRALE, première victoire des Pistons en deux mois
- Evan Fournier débarque à Detroit !
- Killian Hayes foutu à la porte par les Pistons
- La drôle d’histoire de Malachi Flynn
- Nouvelle déception à la Lottery
L’image de la saison
La tête dépitée des fans des Pistons, complètement abattus en décembre, et qui priaient alors tous les Dieux pour une simple victoire. Rien qu’une victoire, qui aura mis au final DEUX MOIS à arriver, le 28 décembre face aux Raptors. Alleluia.
Pourquoi on peut sourire
Parce que le young core n’est “pas trop dégueu”. Cade Cunningham et Jaden Ivey sur les lignes arrières, Ausar Thompson dans l’aile et Jalen Duren dans la raquette, ça n’ira probablement pas chercher une bague dans les trois ans mais bien coaché le quatuor a quand même belle allure ! Avec un Isaiah Stewart signé pour un long bail et présent pour jouer les videurs, les quatre “fantastiques” (oui on a osé) ont encore une jolie marge, Cade Cunningham en tête. Niveau All-Star espéré, attendu même, et si Cade se mue en vrai patron une hiérarchie pourra s’installer. Rajoutez à cela le pick 5 de la prochaine Draft et on pourra presque parler de projet jeune, avant de switcher sur le projet jaune, celui de la cuite au Pastis quand les Pistons seront à 4-28 entre Noël et le Jour de l’An.
Pourquoi on peut faire la gueule
Parce que voilà déjà cinq saisons que les Pistons sont nuls, tout cela est très long. 20, 20, 23, 17 et 14, ceci n’est pas le résumé d’une semaine de folie pour Simone Fontecchio au scoring mais bien le nombre de victoires de la franchise du Michigan depuis cinq ans. Bon derniers de la Ligue sur la période, on part donc sur un bonnet d’âne sur la décennie 2020 avec – c’est un comble – aucune empathie tant le projet a semblé rasoir depuis 2020. Certes, les blessures de Cade Cunningham n’aident pas mais l’apport de Dwane Casey n’a pas été des plus légendaires et celui de Monty Williams, pourtant ferré à prix d’or, n’est pas parti non plus pour se graver dans le marbre. Le nuage de la lose est gigantesque, on attend juste l’éclaircie.
Les statistiques individuelles
Et la suite ?
Projet au point mort ou pas loin, n’ayons pas peur des mots. On parlait plus haut du carré “magique” Cunningham / Ivey / Thompson / Duren, il va falloir décider bientôt si on paie ces gens-là. Seul Isaiah Stewart a un contrat bien au chaud à Detroit, génial, et avant de penser joueurs il faudra déjà penser décisionnaires, avec la volonté actuelle de la franchise de débaucher un petit génie de type Tim Connelly pour prendre, enfin, les bonnes décisions à la tête du projet sportif. Les Pistons de Detroit sont une franchise historique en NBA mais depuis cinq ans, ils sont surtout historiquement nuls. Possible d’enrayer la machine et de se remettre à nous faire kiffer ? Merci, c’est pour un vieil ami un peu nostalgique.
Une saison de plus en enfer pour les Pistons, ça commence à faire. 2023-24 dans le rétro, l’envie de les voir se remettre au boulot pour enfin honorer à nouveau des couleurs qui comptent en NBA. C’est possible ou on en demande trop ?
Source : ESPN