New York Knicks, le bilan 2022-23 : une belle surprise collective et une explosion individuelle

Le 14 juin 2023 à 10:22 par Gaspard Devisme

Jalen Brunson 28 février 2023
Source image : NBA League Pass

Des cartons, des cartons, et encore des cartons de Jalen Brunson, un Julius Randle au diapason… jusqu’en avril. Comme d’hab à New York, y’a de l’action et quand elle dure jusqu’à mi-mai c’est plutôt bon signe. Des grosses progressions, une belle attaque, et une jolie surprise en Playoffs, voici la saison des New York Knicks 2022/23.

Retrouvez aussi :

Ce que TrashTalk avait annoncé

C’est qui le patron dans la casa Knicks ? Grosse question et gros doutes puisque New York cette année ce sera à peine la quarantaine de victoires selon nos Hexperts. La réponse à la première question n’est sûrement pas ici mais Obi Toppin intrigue notre ami Alex en vue de cette saison régulière. Côté Bastien, Jalen Brunson et ses Playoffs de malade avec les Mavs, ça c’est du Gérard qui Gérarde. 

Ce qu’il s’est vraiment passé

47 victoires, 35 défaites, prenez ça TrashTalk

On s’est bien éclaté dans la Grosse Pomme cette année. On ne savait pas bien qui était le patron avant la saison, on n’était pas sûr pendant la saison régulière, on en est convaincu après les Playoffs. Un gros joueur de saison régulière, Julius Randle, un gros joueur tout court, Jalen Brunson, et un gros effectif de bulldogs derrière eux.

Jusqu’au 1er janvier, c’est pas mal mais sans plus, un 18-18 et le ventre mou de la Conf Est, conforme aux attentes en gros. De ça à 47-35, ça donne donc une bien jolie deuxième partie de saison pour nos amis new-yorkais. La différence ? On est passé de Jalen Brunson à JALEN BRUNSON. 20 points à 46% au tir avant la nouvelle année, 28 points à 52% au tir dont 45% de loin du 1er janvier à la fin de la saison. Le meneur des Knicks a été absolument énorme pour emmener toute l’attaque avec lui. À côté, un Julius Randle retrouvé et un R.J. Barrett fidèle à lui-même, c’est-à-dire pas incroyable mais de la défense et sa petite vingtaine de points tous les soirs.

Tom Thibodeau troisième de la ligue au offensive rating, et dix-neuvième au défensive rating, c’est donc ça le multiverse ? Ouais, les Knickerbockers cette année c’est une attaque quasi top 10 (merci Jalen) et une défense moyennasse. En même temps, le duo Randle – Brunson, c’est bien pour mettre le ballon dans le panier mais plus compliqué quand il s’agit d’empêcher les autres de le faire. Alors pour aider Quentin Grimes, Mitchell Robinson et Cie du côté défensif du parquet, on essaie de profiter de la trade deadline pour faire l’ajustement nécessaire. L’ajustement en question ? L’arrivée de Josh Hart contre le départ de Cam Reddish, pourtant chouchou de Thibs. Fin de saison parfaite de Joshy, il défend, il met des 3-points comme il n’en mettait plus depuis des lustres avec Portland, et apporte surtout une énergie à faire tomber in love le Madison Square Garden. Dans le reste de l’effectif, y’a de belles révélations et des valeurs sûres. Sophomore, Quentin Grimes a tout doublé sur la ligne de stats, notamment son scoring avec 11 points de moyenne, et en plus il défend. Tant pis pour Evan Fournier, Grimes c’est le starter du futur au poste 2 à New York. Mitchell Robinson, Immanuel Quickley, y’a des limites qu’on connaît mais ça vaut que ça vaut. Du steak à l’intérieur pour le premier, du scoring et pas grand chose d’autre pour Manu.

Comme d’hab, Mister Thibodeau a ses idées assez arrêtées, demandez à Evan, mais quand ça marche il arrive à emmener tout l’effectif avec lui. Une série de neuf victoires entre février et mars, puis une fin de saison encore très solide, grosse hype dans la Ville qui ne Dort Jamais et Playoffs Basketball is back in NYC. Cinquième de l’Est, New York se rend dans l’Ohio pour débuter ses Playoffs, et clairement ils ne sont pas favoris. Cleveland est sûrement plus armé et plus talentueux, mais rien à faire on est les Knicks ! Et s’il y en a bien un qui n’en a rien à faire, c’est bien Jalen Brunson. Le meneur de poche continue de balancer des lignes de stats de timbré et éteint les Cavs en cinq matchsJ, ulius Randle est de retour en mode Playoffs Randle mais c’est pas grave car JB est bien trop fort.

L’ancien de Dallas augmente encore le curseur face au Heat au deuxième tour et tracte son équipe jusqu’au sixième match. Barrett fait aussi sa série mais dans l’ensemble c’est trop compliqué pour le soliste new-yorkais face aux futurs finalistes. Comme il y a deux ans, les Knicks se sont régalés alors que personne ne les attendait et se sont même offerts le droit passer les Cavs en Playoffs. Une belle surprise, et de jolies perspectives pour la suite.

La saison des Knicks en quelques articles

L’image de la saison

Evan Fournier 6 février 2023

#FreeVavane

Evan Fournier en tenue de ville, c’est la sempiternelle image de la saison des Knicks. Sept premiers matchs en tant que titulaire, les six suivants en sortie de banc, Evan est bien trop vite sorti de la rotation de Tom Thibodeau. Par la suite, les quelques matchs que l’arrière français a joué l’ont été en raison de blessures ou absences diverses. Qu’il est loin le temps où Evan terminait sa première saison à New York en tant que recordman de 3-points inscrits sur un exercice avec les Bockers. On est clairement à la croisée des chemins entre l’ancien du Magic et les New-yorkais. Le problème en NBA c’est que c’est bien plus facile de sortir d’une rotation que d’en retrouver une. On n’oublie pas comment tirer comme ça, alors Vavane pourrait toujours apporter un peu de scoring à quelques équipes. Un autre problème ? Un salaire de 19 millions de dollars garanti la saison prochaine, voilà qui pourrait refroidir les potentiels offreurs. Une chose est sûre, on veut revoir notre calvasse préférée sur les parquets au plus vite.

Il a cartonné : Jalen Brunson

Oh. La. Vache. C’est quoi cette saison de zinzin que nous a sorti Jalen ? Alors qu’il a démarré l’exercice tranquille à son rythme, le meneur est passé dans une toute autre stratosphère à partir du jour de l’an. 28 points en mettant plus de la moitié de ses tirs, on savait depuis les derniers Playoffs que le garçon était un vrai joueur de basket, mais à ce point ? Et justement, Brunson les aime toujours autant les Playoffs. Encore 28 points de moyenne sur les deux séries, JB11 a pris toute la Grosse Pomme dans son cartable pour en faire une équipe sérieuse de la Conférence Est. Désolé Julius Randle, désolé R.J. Barrett mais mettez-nous une vraie deuxième star à côté et on va se régaler. Le J a peut-être commencé la saison un peu trop tranquille, mais s’il ne va pas chercher son premier All-Star Game la saison prochaine en lâchant ce type de perfs avec New York, c’est à n’y plus rien comprendre.

On l’attendait et on l’attend toujours : Julius Randle… en Playoffs

Il y a deux ans, New York sort une grosse saison emmenée par un énorme Julius Randle, All-Star pour la première fois. Gros choke de Julius en Playoffs, et grosses punchlines tout l’été. Attention suspense… Bis repetita cette saison. Co-leader en régulière aux côtés de Jalen Brunson, le J bis s’est effondré en postseason et les Knicks ont du se contenter d’un énorme Jalen pour porter tous les espoirs de la franchise. Ambitieux. 16 points à 37% au tir sur le run de Playoffs pour Randle, on vous le donne en mille… C’est pas assez, malgré les circonstances atténuantes (blessure). Voilà un bilan qui pourrait peut-être amener son front office à réfléchir. Julius est bien connu pour son caractère capricieux, et as-tu vraiment envie de donner autant de responsabilités à un gars comme ça ? L’objectif c’est toujours de créer un contender avec cette franchise… Julius Randle doit-il faire partie de ce projet ?

Les statistiques individuelles

Stats Knicks. 12/06/23

… et la suite ?

La suite est d’un côté très hypante, mais de l’autre elle suscite les interrogations. Les Knicks viennent de nous sortir une régulière bien au-delà de nos attentes, on est les premiers ravis, mais que peuvent-ils vraiment espérer de plus la saison prochaine ? Julius Randle n’est ni un franchise player ni la deuxième option d’une équipe qui joue la gagne. Pour Brunson, la donne est différente après ses Playoffs du futur, mais il est peut-être davantage un lieutenant qu’un boss de franchise. Autour d’eux, le roster est aussi un peu faiblard pour rivaliser avec les tout meilleurs de la ligue. En termes de qualité, il y a du monde comme Barrett évidemment, Quentin Grimes ou Immanuel Quickley mais c’est plus en termes de profondeur que l’on peut se poser des questions. Et les réponses qui seront apportées seront intéressantes après l’annonce du départ de Scott Perry cet été. Rendez-vous à la Free Agency pour en découvrir les premiers éléments.

Une saison régulière aboutie, une star révélée définitivement, et un effectif à compléter pour passer au prochain step. Comme d’hab, on n’est jamais super serein quand il s’agit du futur des Knicks, mais il n’a peut-être pas paru aussi radieux depuis longtemps.

Source : ESPN / Basketball Reference / TrashTalk