Detroit Pistons, le bilan 2022-23 : on ne s’attendait à rien mais on a quand même été déçu

Le 22 mai 2023 à 12:52 par Giovanni Marriette

Killian Hayes Pistons 8 janvier 2023 Draft
Source image : YouTube

Premier bilan de notre salve printanière 2023… les Detroit Pistons. Et vous comprendrez aisément que ça ne dit rien de bon d’être la première franchise à passer sur le grill. On s’attendait à une saison compliquée et on a eu une saison… vraiment compliquée. A tous les niveaux, même si quelques espoirs subsistent pour le futur.

CE QUE TRASHTALK AVAIT ANNONCÉ

Entre 22 victoires et 27 défaites, ce qui – déjà – n’était pas fameux. La question de la mort qui tue ? “Dwane Casey peut-il survivre à une nouvelle saison de merde ?” Hum. Les Gérard d’Or des Pistons ? Marvin Bagley III et Killian Hayes, ça promet. Deuxième preview de la série des 30 previews en 30 jours en 2022… et la première en septembre prochain ?

CE QU’IL S’EST VRAIMENT PASSÉ

17 victoires et 65 défaites. Une purge de six mois.

Les points intéressants à relever sont nombreux, fans des Pistons rassurez-vous, mais disons que cette saison le potentiel de hype dans le Michigan ne s’est traduit ni par des victoires ni par des sourires. Les gros hic de la saison à Detroit ? Le projet collectif pour commencer, inexistant d’octobre à avril. Manquait peut-être d’un vrai capitaine à bord (Cunningham blessé, Killian Hayes inconstant, Jaden Ivey trop jeune et Cory trop Joseph), manquait surtout d’un coach et très franchement ça s’est vu.

Une première victoire en mode feu de paille face au Magic puis 15 défaites en 17 matchs, merci, au revoir, saison terminée ou presque, on exagère mais finalement… pas tant que ça. Très vite Cade Cunningham doit mettre un terme à sa saison et c’est le vénérable Bojan Bogdanovic qui prend le lead offensif, impeccable saison mais quand le BB est votre meilleur joueur vous ne jouez en principe pas le haut de tableau. Isaiah Stewart joue les anciens dans la raquette malgré son jeune âge, pareil pour Saddiq Bey dans les ailes, Bagley c’est pas mal mais c’est pas folichon, Killian Hayes souffle le tiède et le gelé et, finalement, le duo fraîchement drafté Jaden Ivey / Jalen Duren offre une petite respiration aux courageux fans de la Litlle Caesars Arena (voir plus bas).

En janvier les Pistounes ont les honneurs du NBA Paris Game, la NBA aime récompenser ses mauvais élèves, puis à la deadline… Saddiq Bey rejoint les Hawks, et Detroit accueille surtout James Wiseman, qui forme désormais un sacré duo de fragiles freaks gauchers dans la raquette. A partir de la deadline d’ailleurs, le duo de rookies prend plus ou moins les commandes, Jaden Ivey principalement, mais les Pistons enchainent les prestas sans saveur et terminent sur un bilan de 23 défaites en 26 matchs sur les deux derniers mois de régulière. A l’image de leur saison. Pire bilan de NBA, 29è meilleure attaque, 27è meilleure défense, Dwane Casey qui dégage à peine la saison terminée, dieu que ce fut long.

LA SAISON DES PISTONS EN QUELQUES ARTICLES

L’IMAGE DE LA SAISON

NBA à Paris Pistons 17 janvier 2023

Au cas où vous l’auriez oublié, les Pistons étaient à l’affiche en janvier dernier du NBA Paris Game. Une belle occasion pour Tony Parker de mettre une pression monumentale et en 4K à Killian Hayes, lequel se trouera le slip en Mondovision. Un match qui ne rentrera pas dans les annales (défaite face aux Bulls) mais pô grave, Cory Joseph a ramené une petite Tour Eiffel dans sa besace, Isaiah Livers a pris une tof avec Squeezie et Bojan Bogdanovic se demande encore à quoi servent tous ces couloirs de bus.

IL A CARTONNÉ : JADEN IVEY ET JALEN DUREN

Si vous cherchez deux mecs qui ont tenu leur rang cette saison, cherchez du côté des rookies. Jaden Ivey, pile électrique draftée en 5 et titulaire toute la saison pour des moyennes de 16,3 points, 3,9 rebonds et 5,2 passes, puis Jalen Duren, très jeune mais très solide humain récupéré entre Charlotte et New York avec le pick 13, auteur d’un exercice en quasi double-double (9,1 points et 8,9 rebonds). Hormis le fait (c’est cool) que les deux gamins se trouvent très bien sur les lobs notamment, le duo Jalden a cartonné pour son premier acte. Plusieurs pointes à 30 pions et plus pour l’arrière, très responsabilisé en attaque (Dwane Casey aurait écrit “démerde-toi” sur sa plaquette), et une succession de grosses sorties pour le Jermaine O’Neal de 2023, dont ce 30/17 face aux Spurs qui l’a précipité dans la catégorie des pivots qui comptent, déjà, en NBA. Une belle assurance pour l’avenir, du talent à deux postes clés, ne reste plus qu’un homme capable de leur dire quoi faire sur le terrain.

ON L’ATTENDAIT ET ON L’ATTEND TOUJOURS : CADE CUNNINGHAM

19,9 points, 6,2 rebonds et 6 passes. Pas mal ! En 12 matchs. Ah.

La saison du first pick de la Draft 2021 a fait pshit très vite en raison d’une blessure au tibia, qui nécessitera finalement une opération et qui mettra fin à la saison du sophomore dès le début du mois de novembre. Fort dommage car la traction arrière Cunningham / Ivey backée par Killian Hayes, Cory Joseph et Hamidou Diallo ressemblait à peu près à quelques choses, fort dommage car Cade avait montré sa solidité en année 1. Pas grand chose à dire sur cette saison 2022-23 hein, 35 pions dans une défaite contre Atlanta et un gros match face à GS, et c’est donc à la rentrée prochaine seulement qu’on pourra juger du véritable rôle de CC à Detroit, d’autant plus maintenant que d’autres gamins ont pris un peu d’XP en son absence. En attendant ? 76 matchs en deux ans c’est peu, voilà, c’était notre analyse.

LES STATISTIQUES INDIVIDUELLES

stats Pistons 21 mai 2023

…ET LA SUITE ?

L’évolution de Cade Cunningham en tant que leader, la progression de Jaden Ivey et Jalen Duren, celles de Marvin Bagley et James Wiseman, le rôle d’Isaiah Stewart et celui de Killian Hayes. Quid du coach, quid de Bojan Bogdanovic dans tout ça ? Et quid de la Draft 2023 avec ce décevant pick 5 à mûrir ? Voilà pour la suite à Detroit. Des questions, des questions, et encore des questions.

Une saison bien morose, la quatrième de suite sans Playoffs, la quatorzième de suite sans… victoire en Playoffs. La jeunesse est là, c’est déjà ça. Mais à quoi bon avoir une Ferrari quand on conduit comme Frederic Diefenthal dans Taxi.

Source : ESPN