Los Angeles Clippers, le bilan de la saison 2022-23 : à l’Ouest rien de nouveau, regards tournés vers l’infirmerie

Le 08 juin 2023 à 16:09 par Gaspard Devisme

Paul George. 06/06/23
Source image : Youtube

Des blessures, des blessures, un comeback, et encore des blessures, À l’Ouest, rien de nouveau, les Clippers ont encore la poisse et les fans sont encore déçus. Entre les pépins des deux stars, le retour de Russell Westbrook à un joli niveau et des roles players au niveau mais sans leaders, voici venu le bilan de la saison des Los Angeles Clippers. À l’abordage (ou au sabordage) !

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57 victoires côté Alex, 55 pour Bastien, les Clippers c’est du solide. Téma l’effectif : talent, profondeur, des bouches à fermer, comment viser autre chose que la première place de la Conférence Ouest ? Une question qui va dans ce sens : sur le papier les Clippers ont-ils la meilleure équipe de toute la NBA ? À l’aube de la saison, ça clique fort sur John Wall en mode redemption year, et Brandon Boston Jr. en mode breakout year. On savait rire à l’époque.

Ce qu’il s’est réellement passé

44 victoires, 38 défaites, nouvelle désillusion, pour la 8743ème saison de suite

On prend les mêmes et on recommence à L.A. Autrement dit des attentes et des espoirs, suivis de blessures, de déceptions, et d’une défaite prématurée en Playoffs.

Kawhi Leonard ne joue que 5 matchs sur les 25 premiers de la saison, tandis que Paul George en rate 8, et ça donne un bilan en 13-11. Rien d’irrattrapable mais un bilan logique, une ambiance bien pourrie et déjà du retard sur les objectifs initiaux. La suite de l’exercice sera néanmoins marquée par de bonnes périodes… mais souvent interrompues par une série de défaites ramenant le bilan autour de l’équilibre. Les Clippers c’est une équipe avec beaucoup de gars qui font ce qu’ils peuvent et à qui on ne peut pas reprocher grand chose, et deux gars qui ne sont juste pas assez là pour montrer ce qu’ils peuvent faire. 52 matchs au total pour The Klaw, 56 pour PG. Aussi fort sois-tu quand tu es là, si tu n’es pas là un gros tiers de la saison, c’est normal que les résultats collectifs ne suivent pas.

En 21-15 juste après Noël, les Clippers croient que le pire est derrière eux. C’est vrai, quand Kawhi et Paulo sont là, les Voiliers ont peut-être l’effectif le plus profond de la ligue. Une série de six défaites, dont une énorme pilule par les Nuggets, et toutes sortes de certitudes volent en éclats. 21-21 il faut trouver la solution à L.A., sous peine se faire engloutir par le ventre mou de la Conférence Ouest. Et allez, on enchaîne par une série de 8 victoires en 10 matchs, la confiance est de retour, qui peut arrêter les Clippers, peut-être bien la fameuse Nadine Régularité.

La suite : une deadline très mouvementée dont on ne sait pas forcément quoi penser. Mason Plumlee contre un un Reggie Jackson en bout de course, très bon move, rien à dire. Bones Hyland, le garçon est aussi jeune qu’irrégulier mais peut prendre feu, reste à voir si c’est vraiment mieux que Reggie. John Wall dégagé, il n’a re-signé nulle part, ce n’est pas pour rien. L’échange de Luke Kennard pour récupérer Eric Gordon, quelques doutes, mais bon. Au final, ces choix s’avèrent plutôt récompensés puisqu’après une nouvelle série de défaite suite au All-Star Break (33-33) la fin de saison régulière se déroule mieux côté Clippers. L’intégration réussie de Russell Westbrook après la deadline y est sûrement pour quelque chose. Lui ne manque pas de match, lui se bat, et il est l’une des vraies belles histoires de cette saison régulière en NBA. Paria chez les Lakers, mais une bonne gueule de chouchou chez le voisin, Russ a porté une grosse partie des espoirs des Clippers sur la fin de saison régulière et durant la série de Playoffs contre les Suns.

Tout ça ce sont donc des ajouts bien utiles et une fin de saison régulière encourageante pour arriver en Playoffs en sous-marin. Attention surprise… les Los Angeles Blessures perdent Paul George le 23 mars. Timing dégueu, genou droit à l’envers, et saison dans le rétro. Comment on fait avant d’entamer une série contre les Suns au 1er tour ? On se bat, on envoie les forces présentes et on prie. Ça passe au Game 1, pas au Game 2, et quand Leonard est absent définitivement à partir du Game 3… bah on s’éclate le crâne contre le chêne le plus massif qu’on trouve et on file en vacances.

4-1 Suns, la saison des Clips finit comme on pouvait s’y attendre pour ses deux leaders… à l’infirmerie. Le résultat est moche mais c’est presque là qu’on a le plus envie de féliciter ces Clippers. Du combat, du hustle, Norman Powell qui step up et Russell Westbrook en mode MVP 2017, pas grand chose à dire.

La saison des Clippers en quelques articles

L’image de la saison

Russell Westbrook in 1st half vs. Grizzlies 🔥

22 PTS
4-4 3PM
8-10 FG
7 AST pic.twitter.com/0JFFhU34EJ

— Bleacher Report (@BleacherReport) March 30, 2023

AND OOOOOOOOONE!!!

Si on faisait un bilan de la saison NBA au global, cette photo elle pourrait aussi être l’image de la saison. La preuve, elle a déjà été élue “Photo of the Year” par les fans. Déjà, parlons de l’image en tant que telle. Des couleurs au jeu de lumières tout est parfait. L’impression que l’image est mise en scène, et l’envie d’en faire une peinture. Put this in The Louvre comme dirait l’autre. Et maintenant, pour parler du match, le MVP 2017 balança tout simplement ce soir-là 36 points et 10 passes sur les Grizzlies, à 13/18 au tir dont 5/5 du parking, et s’il a peut-être mis son quota de 3-points pour quatre ans il s’est au moins régalé. Une redemption year, une vraie, désolé John Wall.

Il a cartonné : Russell ‘Vintage’ Westbrook

Des saisons solides dans leur rôle pour Norman Powell ou Ivica Zubac, pour qui on était obligé d’en placer une sur son match à 31 points et 29 rebonds face à Indiana…

… mais au final, Westbrook part avec son deuxième award de la journée. L’image de la saison aurait pu suffire mais l’ancien d’OKC a aussi tenu à bout de bras les Clippers durant leur courte aventure en Playoffs. 23,6 points, 7,4 passes et 7,6 rebonds accompagnés d’un 35% de loin qu’on n’attendait plus venant de lui, ça c’est une belle série de premier tour. Malheureusement, la seule victoire des Clips surviendra au match 1, pire match de la série de Westbrook (9 points). Comme souvent, le marsupilami a superformé dans une équipe qui perd. Plus tôt dans la saison, Russ avait rapidement rassuré les fans des Clippers sur son état de forme après le passage cata chez les Lakers. Du déchet, on parle de Westbrook quand même soyons sérieux, mais beaucoup d’énergie et un impact indéniable sur le jeu de son équipe.

On l’attendait et on l’attend toujours : Kawhi Leonard

Pas original, mais en même temps lui non plus. Quatre saisons à L.A., une passée complètement sur la touche, pendant que les trois autres n’ont jamais dépassé les 57 matchs. Cerise sur le gâteau, deux des runs de Playoffs, si on peut appeler celui de 2023 un run, se sont achevés sur un lit d’hôpital. Kawhi Leonard avait des choses à prouver et nous a malheureusement conforté dans notre opinion. Le garçon est inarrêtable une fois sur un parquet mais il y passe autant de temps que nous à dormir pendant les Playoffs. Une trente-quatrième dernière chance la saison prochaine ?

Les statistiques

Stats Clippers 22/23. 06/06/23

 

…Et la suite ?

Et la suite bah elle n’est pas très claire. Déjà, le projet Kawhi – PG on y croit encore ? Si oui, avec qui autour ? Tellement de questions qu’on n’aimerait pas avoir à nous poser si on était Lawrence Frank. Mais comme on n’est pas Lawrence Frank, posons-nous les. Niveau salary cap déjà c’est très compliqué avec les deux loustics cités en début de paragraphe. Est-ce que tu réussis à prolonger un Russell Westbrook qui n’aura plus d’argent en provenance du Jazz, et ne signera donc certainement pas un contrat au minimum ? Le tout avec des Robert Covington et Marcus Morris à 12 et 17 millions, ça pique dans les finances et il va falloir être malin pendant l’été. Sur le papier, c’est toujours aussi fort, mais chez les joueurs comme chez les dirigeants le patientomètre est proche de la surchauffe. Une demande de trade de Paul George, ou une offre intéressante venue d’ailleurs, et le futur des Clippers prend un tout autre virage.

Un jour sans fin, “je ne fais que revivre le même jour encore et encore”, voilà sans doute le film et la réplique préférés de nos amis marins. À force de la revivre, ils finiront peut-être par arriver à la saison parfaite. Il serait temps.

Sources : Basketball Reference, ESPN.