Utah Jazz, le bilan 2022-23 : c’était pas prévu, mais le Jazz nous a offert une bonne dose de kif cette saison

Le 30 mai 2023 à 13:15 par Loan Rayer

Jazz Jordan Clarkson Lauri Markkanen Nickeil Alexander 22 mai 2023
Source : Youtube

Après les Pacers hier, petit retour sur la saison surprenante du Utah Jazz. Après un début de saison tonitruant et inattendu, Utah a fini sa saison aux portes du play-in tournament. Une première année de reconstruction plus que prometteuse écrite comme un film où personne n’aurait pu prévoir les retournements de situation.

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Après les départs de Donovan Mitchell et de Rudy Gobert et les arrivées par dizaines du côté de l’Utah, on ne savait pas trop à l’époque comment tout ce nouveau collectif allait s’articuler autour du nouveau franchise player, Collin Sexton (!), assisté qu’il devait être par un Lauri Markkanen en grande forme après l’EuroBasket. Toujours dans l’ambiance européenne, on parlait pas mal aussi voire trop de l’impact possible de Simone Fontecchio. Puis du savoir-faire de Will Hardy acquis chez les Spurs, qui pourrait aider le Jazz à faire de grandes choses. Au final ? 20 victoires pour Alex, 24 pour Bastien. Bref : en septembre, on parlait plus d’aller chercher le premier pick de la Draft 2023 que le play-in tournament.

CE QU’IL S’EST VRAIMENT PASSÉ

37 victoires pour 45 défaites. Trente-sept. Mais… c’était pas prévu ça !

Sur le papier, une équipe jeune avec des horizons très internationaux, le tout piloté par des lieutenants qui ont à peine passé la trentaine. De vrais surveillants d’un dortoir de fac Erasmus qui n’était pas destiné à faire de grandes choses. Et bien que nenni, les étudiants de l’Utah avec leurs nouveaux maillots bien fluos ont décidé de nous taper dans l’œil en faisant taire les détracteurs et en déjouant tous les pronostics des hexperts que nous sommes.

Dès novembre, le Jazz ne veut pas penser au tanking mais bien au play-in tournament. Et personne ne s’y attendait. Un début de saison tout simplement exceptionnel en octobre et novembre où les joueurs d’Utah ont même atteint la… deuxième place de la Conférence Ouest. Alors que personne à part les fans des Spurs ne connaissaient le nom du nouveau coach du Jazz, Will Hardy se retrouvait déjà dans les discussions très précoces pour le titre de Coach de l’année.

La suite ? Pas au même niveau que le début collectivement, mais on ne voulait juste pas s’avouer que l’hégémonie s’arrêterait à un moment donné. Lauri Markkanen garde la tête hors de l’eau pour aider sa team à remporter les matchs les plus importants, Walker Kessler devient aussi l’une des plus belles surprises de cette cuvée de Draft 2022 avec une belle évolution tout au long de la saison. Jordan Clarkson on valide aussi, lui qui dans sa position de soldat vaillant détruit toutes les défenses à coup de 3-points massacreurs. Juan Toscano-Anderson, Kelly Olynyk, Kris Dunn, Malik Beasley… la liste de facteurs X est longue, et le nombre de victoires toujours surprenant.

Au final ? Des péripéties offcourt (départ de Mike Conley, fausse arrivée de Russell Westbrook…), et une élimination de la course aux Playoffs seulement deux matchs avant la fin de la saison régulière… Le Utah Jazz finit 12ème de la Conférence Ouest, à trois victoires du Thunder. Deux, trois…, juste des chiffres, mais en lettres ça donne une saison surprenante et un Lauri Markkanen élu MIP, comme un symbole.

LA SAISON DU JAZZ EN QUELQUES ARTICLES

L’IMAGE DE LA SAISON

Le Jazz cette année, c’est un peu comme une fratrie : le grand qui a fait des études de médecine ou de droit à Paris se fait encenser à mort par ses parents en repas de famille, et le plus petit en études d’histoire dans le patelin d’à côté se fait oublier. Désolé petit Walker Kessler, mais on a hésité sur ce point entre Lauri Markkanen All-Star ou Lauri Markkanen élu Meilleure Progression de la saison. Notre cœur s’est porté vers le titre de MIP quand même, reçu par le Finlandais à 2h du mat’ en plein service militaire dans la banlieue d’Helsinki. Juste pour le prestige mélangé à la scène cocasse, ça vaut le détour.

IL A CARTONNÉ : LAURI MARKKANEN

Ah ma meilleure amie. L’aurore boréale qui a éclairé l’Utah entier pendant sa soit-disant nuit. La seule lumière prévue a fait tellement mieux que prévu. Après son EuroBasket exceptionnel avec la Finlande, Lorie Lauri arrive dans une dynamique exceptionnelle dans sa nouvelle franchise. Une équipe entière à porter sur des épaules potentiellement prêtes à tout porter. Avec 25,6 points et 8,6 rebonds de moyenne sur l’année, le Markkanen a montré qu’il avait pris sa mission au sérieux. Il rentre au pays avec une sélection de All-Star et un beau trophée de la plus belle Progression de la saison, avec l’objectif cet été de tout déchirer avec la Finlande pour la Coupe du Monde et de revenir au Jazz en ayant passé un nouveau cap.

ON L’ATTENDAIT ET ON L’ATTEND TOUJOURS : COLLIN SEXTON

C’était lui qu’on attendait le plus dans l’Utah au départ. Tout seul à la mène au Jazz, sans personne d’autre donc pour prendre la lumière à côté, on s’attendait tous à ce que sa moyenne explose et dépasse à nouveau les 20 puntos, voire 25 comme en 2020-21. Et bien sans Darius Garland à côté… ce fut pire que la saison précédente. Passer de 16 points à 14,3 dans une équipe où il pouvait relativement récupérer les clés du camion : la descente fait mal. Le garçon prend moins de tirs et en met davantage, sauf que pour aider le Jazz à gagner il fallait garder ce volume de tir. En espérant pour le petit taureau enragé que la saison prochaine le volume revienne et l’efficacité reste.

LES STATISTIQUES INDIVIDUELLES

Stats Jazz 22 mai 2023

… ET LA SUITE ?

Pour aller chercher le play-in tournament, il va falloir encore passer une vitesse. Qu’elle soit déclenchée par Collin Sexton, un role player cité précédemment ou une nouvelle recrue, il faudra juste un nouveau souffle pour aider Lauri Markkanen à dépasser les quarante victoires souvent qualificatives pour la post-season. Juste un petit truc en plus et ça part, il faut vraiment garder cette base tout en essayant de miser sur le début de saison pour choper des victoires face aux équipes pas encore prêtes à 100%. Mais en tout cas, un collectif pareil mérite d’aller plus loin l’année prochaine et non de régresser.

Des victoires, des victoires, puis des défaites, puis un peu des deux pour finir 12ème d’une Conférence Ouest bien relevée après les départs majeurs de la Gobe et du Mitche. En tout cas, il ne fallait pas être cardiaque cette saison pour être fan du Jazz. Mais ce qui est sûr, c’est que cette petite surprise de début de saison a fait vibrer tous les fans de NBA dans le monde. La fin reste amère mais Lauri et ses amis reviendront plus forts que jamais pour agripper cette dixième place, voire plus. En tout cas on vous le souhaite.