San Antonio Spurs, le bilan 2022-23 : troisième pire saison de l’histoire de la franchise, mais on sait maintenant pourquoi

Le 23 mai 2023 à 13:11 par Giovanni Marriette

Gregg Popovich 13 décembre 2022
Source image : YouTube

Après les Pistons hier, on enchaine aujourd’hui avec une autre franchise qui a peiné à gagner des matchs cette saison : les San Antonio Spurs. C’était prévu, ça s’est passé, bien ouej les potes, mais pas pour autant qu’il n’y a rien à dire sur la saison des Texans. On vous fait un topo ? 

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La question que l’on se posait en préambule de la saison ? “Quel conseil pourrait-on donner aux fans des Spurs pour vivre cette saison compliquée sans trop de dommages.” Si vous êtes là pour lire cette phrase c’est que vous êtes vivants alors tant mieux. Le Gérard d’Or ? Malaki Branham pour Alex, Devin Vassell pour Bastien, plutôt bien vu pour le coup, ou du moins à moitié. Pour le pronostic maison ça partait sur du 17/18 victoires et là encore ça tape dans le 1000, à croire que nos deux loulous savent un peu de quoi ils parlent.

CE QU’IL S’EST VRAIMENT PASSÉ

22 victoires et 60 défaites, à peu près ce à quoi on s’attendait.

Un début de saison… du tonnerre, si si, à tel point qu’on se demande si les Spurs sont capables de perdre un jour plus qu’ils ne gagnent. Keldon Johnson et Devin Vassell sont deux leaders incroyables, Jakob Poeltl est dominant af, Josh Primo et/ou Tre Jones gèrent à la baguette et après sept matchs ça joue clairement le titre (5-2).

Stop, on arrête tout.

On arrêt tout car la romance entre les Spurs et le ballon s’arrête là pour cette saison. Le 30 octobre Joshua Primo est coupé dans des circonstances étranges et on apprend quelques heures plus tard qu’il s’est rendu coupable de gestes très déplacés en interne, plusieurs fois, depuis un bail. L’espoir local n’est plus et on peine à parler basket à San Antonio, d’autant plus que du 3 novembre au 4 décembre les Spurs ne gagneront qu’un seul match, se positionnant ainsi de manière officielle pour la Lottery de mai, comme prévu. Mais ce ne sera pas la pire série de la saison des Éperons car entre début janvier et fin février les Spurs perdent 16 matchs de suite et valident un 21/22 au rayon des défaites. Sale… mais propre, la place dans le trio de “têted” en vue de la Draft est quasiment acquise en sortie de All-Star Weekend, du travail de pro, du travail de Pop, lui qui connait d’ailleurs à Boston la plus grosse défaite de sa carrière, fallait bien que ça arrive.

Les matchs des Spurs ? Ils se regardent, plutôt deux fois qu’une même car, comme les Pacers à l’Est par exemple, ils sont autant d’orgies offensives toujours sucrées à se mettre sous la dent. Tre Jones s’éclate à la mène, Jakob Poeltl s’en est retourné à Toronto et Devin Vassell se blesse très tôt dans la saison mais le rookie Jeremy Sochan récupère assez vite le costume de chouchou local en enchainant grosses perfs au gros volume, couleurs de cheveux et lancers à une main, et tout tranquillement SA va terminer sa saison avec l’avant-dernier bilan de la Ligue, avec le sourire, non sans avoir fait péter un nouveau record avec quasiment 70 000 fans présents pour un match NBA dans leur ancienne antre de l’Alamodome. Le point “d’exclamation” de cette saison ? Gregg Popovich, Becky Hammon et Tony Parker qui apprennent à l’arrivée du printemps qu’ils intégreront le Hall of Fame en septembre, habile manière de rappeler que les Spurs dans leur globalité valent tellement mieux que cette saison 2022-23 bien compliquée…

LA SAISON DES SPURS EN QUELQUES ARTICLES

L’IMAGE DE LA SAISON

Coyote Alamodome 68 323

14 janvier 2023, anniversaire de mon plus vieux pote, Rémy, mais surtout record all-time d’affluence pour un match NBA. Quasiment 70K, on ne parle pas de la somme touchée par Damian Lillard à chacun de ses lay-ups mais bien du nombre de fans présents ce soir-là à l’Alamadome de San Antonio pour fêter les 50 ans de l’arrivée en ville des Spurs. Une défaite 144-113 face aux Warriors mais ce n’était évidemment pas le plus important ce soir-là, soirée suspendue dans le temps, dans une ville qui pèse bien plus dans le game que son bilan 2023 veut bien nous le faire croire.

IL A CARTONNÉ : JEREMY SOCHAN

On aurait pu vous causer de Keldon Johnson, à l’aise dans son rôle de patron, ou même de Devin Vassell, le MIP maison de cette drôle de saison. On partira plutôt sur le profil intéressant et intrigant de Jeremy Sochan, ailier fantasque mais ailier tellement utile aux Spurs dès sa saison rookie. Drafté avec le pick 9, l’homme aux coiffures aussi originales que sa manière de tirer les lancers s’est fait remarquer par sa polyvalence, son énergie et par l’éventail de ses propositions offensives. Tantôt Dennis Rodman tantôt Kevin Knox, Sochan est un joueur parfois illisible mais qui ne peut vous laisser de marbre. 11 points, 5,3 rebonds, 2,5 passes et 0,8 steal, une vraie alchimie sur et en dehors du terrain avec Keldon Johnson et un Pop proche de l’adoubement alors qu’on l’a connu moins tendre avec les rookies… bref, ce jeune homme a tout pour plaire et tout pour réussir.

ON L’ATTENDAIT ET ON L’ATTEND TOUJOURS : JOSHUA PRIMO

Le passage de Joshua Primo à San Antonio aura finalement été très court. Le 30 octobre dernier le très jeune meneur de jeu sophomore (20 ans) a été coupé par la franchise texane après s’être rendu coupable de gestes obscènes, à répétition, à l’encontre de personnes travaillant chez les Spurs. Tentative de début d’explication du clan Primo, le gamin est mentalement fragile et fait son mea culpa, mais too late, le projet n’est plus et on ne connaitra donc jamais l’apex du mariage entre le plus jeune joueur de l’histoire des Spurs et son coach Gregg Popovich, qui semblait pourtant vouloir en faire, à terme, l’un des ses leaders. Triste pour les Spurs, triste pour Josh Primo, surtout, en attendant de voir s’il arrive un jour à se défaire de cette énorme “casserole” pour faire décoller sa carrière… ailleurs.

LES STATISTIQUES INDIVIDUELLES

stats Spurs 21 mai 2023

… ET LA SUITE ? 

Créer le début de quelque chose de grand avec Victor Wembanyama, que les Spurs devraient probablement (mdr) drafter en 1 le 22 juin prochain. Le tanking a offert un cadeau incroyable à la franchise texane et cette dernière tentera de repartir sur un nouveau cycle, comme avec David Robinson, comme avec Tim Duncan. Pour le reste ? Continuer de développer la base saine et jeune de la franchise, évidemment. Tre Jones, Devin Vassell, Keldon Johnson, Jeremy Sochan, Malaki Branham voire Blake Wesley, autant de gamins à redécouvrir très vite, autant de gamins qui tenteront de participer à moyen terme au retour des Spurs en Playoffs. Quant à Gregg Popovich, le boug était à un verre de Petrus prêt de lâcher un fax d’annonce de retraite mais il pourrait bien repartir pour un CDD bien excitant.

Des défaites, des défaites et encore des défaites… mais dans les faits beaucoup de choses à retenir de cette saison 2022-23 pour les Spurs et surtout une conclusion magique qui nous donne envie de jumper. en octobre. Et au pire, dans tous les cas… il sera difficile de faire pire.