Les Spurs régalent sur ce début de saison : bilan à 4-2, 32 assists de moyenne (1er en NBA), le tank est plutôt du genre rapide

Le 29 oct. 2022 à 13:01 par Nicolas Meichel

Gregg Popovich 15 janvier 2021
Source image : YouTube

On leur promettait les profondeurs du classement. On ne voyait pas comment ils pouvaient potentiellement enchaîner des victoires. On les considérait comme les favoris de la course pour récupérer Victor Wembanyama. Et pourtant ils sont là. Après six matchs, les Spurs affichent un bilan de quatre victoires pour deux défaites sous l’impulsion d’un jeu offensif hyper fun.

L’équipe qui distribue le plus de caviars sur les dix premiers jours de compétition ? Elle est située à San Antonio. Il y a encore quelques années, genre au milieu de la décennie 2010, cette phrase n’aurait surpris personne. Les Spurs de Duncan, Tony, Manu et Cie étaient alors réputés pour leur “Beautiful Game”, à savoir cette magnifique capacité à partager le ballon au sein d’un collectif parfaitement léché. Mais en octobre 2022 ? Personne ne pouvait l’imaginer. Aujourd’hui les “stars” de San Antonio se nomment Keldon Johnson, Devin Vassell et Jakob Poeltl, la moitié de l’effectif ne peut même pas aller boire un verre de rouge avec Gregg Popovich et pourtant, ce sont bien les Spurs qui sont au sommet du classement des passes décisives en NBA : 191 caviars en six matchs, c’est-à-dire 31,8 par rencontre. Personne ne fait mieux dans la Grande Ligue, et aucune autre franchise n’atteint pour l’instant la barre des 30 (Phoenix est deuxième avec 29,8).

120 passes décisives en 4 matchs pour les Spurs.

Pas un seul joueur qui a dépassé la barre des 27 points.

Jeu collectif, plaisir de partager, et donc de surprendre ceux qui sont pas prêts. Fait plaisir pour Pop, et pour les fans parce que c’est un kif à regarder ce démarrage.

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) October 26, 2022

La nuit dernière face aux Bulls, on a encore eu droit à une démonstration avec 37 passes décisives distribuées au total (record de la saison égalée pour les Spurs) sur 46 paniers marqués. Le ratio fait tourner la tête et prouve à quel point l’attaque de San Antonio est basée sur le mouvement du ballon, le mouvement des joueurs, et un gros rythme de jeu (troisième pace NBA avec 104,3 possessions par match). Ça pénètre, ça ressort la balle, ça fait tourner, ça court, ça joue en première intention et ça dégaine, bref ça régale. Un basket qui fait plaisir à voir, où les jeunots s’éclatent (Johnson, Jeremy Sochan, Tre Jones…) et où certains anciens se découvrent même des talents cachés (depuis quand Josh Richardson lâche 10 caviars dans un match ?!). Alors évidemment, il y a aussi du déchet au milieu de tout ça (16 turnovers en moyenne, 27e en NBA), mais comment pourrait-il en être autrement avec une bande de gamins qui joue sans complexe ?

the ball movement. the shot. 🔥 pic.twitter.com/g6B2BYFwwY

— San Antonio Spurs (@spurs) October 29, 2022

“Vous ne pouvez qu’être heureux pour eux [les joueurs des Spurs, ndlr.]. Ils jouent dur, ils aiment jouer ensemble, ils sont en train d’apprendre le jeu NBA. Plusieurs joueurs gagnent aussi en confiance sur le plan individuel, et s’ils continuent de jouer comme ça ils vont gagner des matchs.”

– Gregg Popovich

Cette belle dynamique offensive permet aujourd’hui aux Spurs d’afficher un bilan hyper surprenant de quatre victoires (contre Indiana, Philadelphie, Minnesota et Chicago, pas rien) pour deux défaites. Pas vraiment ce qui était prévu à la base sachant que San Antonio semblait plutôt en pole position dans la course pour choper le phénomène français Victor Wembanyama à la prochaine Draft NBA. Tellement pas prévu d’ailleurs que la franchise texane cherche différents moyens pour ralentir le rythme, comme par exemple laisser sa pépite Devin Vassell – un peu trop fort – sur la touche pendant deux matchs à cause d’une “douleur au genou”. Mais que les fans des Spurs rêvant de Wemby se rassurent, le calendrier qui arrive est tout simplement hardcore et devrait permettre aux Texans d’enchaîner les défaites bien comme il faut.

Les prochains matchs des Spurs

  • vs Wolves
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  • @ Warriors
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Pour ce qui pourrait bien être sa dernière saison sur le banc des Spurs, Gregg Popovich prouve encore une fois qu’il peut faire des miracles peu importe le talent qu’il a sous la main. Pendant que certaines équipes clairement mieux armées sur le papier galèrent à trouver un semblant de cohérence, du côté de San Antonio la force collective est bien supérieure à la somme des individualités.