Le conseil de classe des Atlanta Hawks pour la saison 2022-23 : un joueur, une évaluation !

Le 07 juin 2023 à 09:17 par Bastien Fontanieu

Dejounte Murray Hawks 16 décembre 2022
Source : YouTube/Hawks

En cette fin de saison, la majorité des joueurs NBA sont en vacances et les évaluations peuvent donc commencer. Chez TrashTalk, on a décidé de faire un conseil de classe pour chaque franchise, avec une évaluation pour chaque joueur : 30 équipes, 450 joueurs diagnostiqués ! Côté Hawks, quelques beaux projets mais pas mal de déception, alors on vous explique tout ça au cas par cas, en attendant la rentrée avec impatience… ou pas.

Trae Young : les stats sont là, comme souvent avec Ice Trae, mais l’année a été globalement compliquée pour le All-Star. Ah non, merde, c’est vrai qu’il a pas été All-Star. M’enfin vous m’avez compris. Des pourcentages cracra, quelques ajustements avec l’arrivée de Dejounte, un article de The Athletic qui le place sur le trône des joueurs surcotés, c’est pas le genre de saison qu’on aime. Il n’empêche que comme d’habitude, Trae a envoyé des perfs de zinzin et a refroidi quelques adversaires sur la fin de saison. Le plus gros point positif pour lui ? Au revoir Nate McMillan, bonjour Quin Snyder. On sent que ça va fit entre le meneur et son nouveau coach, à moins que…

Dejounte Murray : une très bonne première saison pour Dejounte chez les Hawks. La hype était là, et les attentes nombreuses. On ne peut pas dire que Murray a loupé sa première chez les Hawks, apportant en défense, en hustle, en tirs à mi-distance et en solidité dans le money-time. Oui, DJ a des attitudes parfois très chelou en faisant du trashtalking non-nécessaire et sa régularité peut être remise en question. Mais il y avait des interrogations d’avant-saison sur le fit Murray – Trae, et elles n’ont pas été mentionnées par la suite. Cela marche entre les deux garçons, Dejounte en a même profité certains soirs pour prendre en main le quatrième quart cher à son confrère coiffeur-visagiste. On en redemande.

Clint Capela : la vie des Hawks change quand Clint est là. Pardon, on recommence. La vie des Hawks change quand Clint est là et qu’il est en forme. Malgré sa présence dans les rumeurs de transferts à la deadline, Capela a envoyé son double-double habituel et a protégé son arceau avec passion. Meilleure moyenne aux lancers-francs dans sa carrière, ça vous en bouche un coin. Juste dommage d’avoir eu droit à certains soirs de folie (play-in face au Heat) suivis par des soirées gênantes physiquement. Avec l’évolution d’Okongwu, on va surveiller l’envie des Hawks de garder CC.

John Collins : la pire saison de sa carrière, la plus frustrante en tout cas ça c’est sûr. John Collins n’a jamais pu être en rythme cette année, entouré en permanence par des questions de transferts ou de mauvais fit dans le groupe. On ne va pas se mentir, malgré son activité incessante, son sourire et son formidable esprit dans le vestiaire, John donnait parfois le sentiment qu’il était là en attendant de découvrir sa prochaine équipe. Traduction au finish avec Quin Snyder, toute la fanbase s’est touchée sur Jalen Johnson au même poste. C’est maintenant qu’il faut revoir les mixtapes de John Collins à Atlanta, car on ne voit aucun scénario dans lequel il est encore là en septembre prochain.

De’Andre Hunter : bizarre bizarre. Le potentiel reste indéniable concernant Hunter et ses longs bras, mais où est passé le kid qui faisait rêver les fans à son arrivée ? Labelisé 3 and D en débarquant en NBA, De’Andre n’a plus le D et c’est à se demander si le 3 a encore du sens. Des wagons, wagons, wagons et encore wagons de tirs à mi-distance, pour prouver que c’est un élite scoreur alors que… non. Prolongé l’été dernier, Hunter a du pain sur la planche et un nouveau coach avec lequel bosser. Mais cette saison, on a beaucoup secoué la tête en le regardant jouer.

Bogdan Bogdanovic : rien à redire sur Bogdan, qui nous a refait le coup du début de saison timide avant de prendre totalement feu par la suite. Quand son corps le laisse tranquille, Bogdanovic est un des meilleurs remplaçants de toute la NBA. Bon, c’est sûr que défensivement en doublette avec Trae Young on est sur le Salon de l’Agriculture, mais au shoot c’est de l’or pur. Près de 41% de réussite en prenant 7 tirs du parking par soir, même derrière la planche en déséquilibre. Y’a du monde à pointer du doigt à Atlanta cette saison, mais pas Bogdan. A fait ce qu’il devait faire.

Jalen Johnson : le joueur le plus hype de la fin de saison ? Conservé au chaud sur le banc par Nate McMillan, notre cher Jalen est peut être le joueur qui a le plus profité de l’arrivée de Quin Snyder à Atlanta. Des qualités athlétiques hors-normes, un vrai instinct dans le jeu, un bout de défense quand il a envie et des posters à gogo. Y’a encore du boulot, mais JJ a peut-être trouvé sa place chez les Hawks. Et vu comment en parle Quin à chaque fois qu’on lui tend le micro, c’est à se demander s’il n’aura pas un gros rôle la saison prochaine.

Onyeka Okongwu : l’assurance tout risque des Hawks cette saison. Onyeka a joué plus de matchs que n’importe qui à Atlanta (80), et il a quasiment tout le temps répondu présent. Son entrée est officielle dans le club des meilleurs contreurs de toute la NBA, et sous Snyder on l’a même vu décocher quelques tirs à trois points ! Okongwu est encore loin d’avoir l’expérience et la sérénité pour prendre la place de Clint Capela les yeux fermés, mais impossible de croire que le management d’Atlanta ne pense pas à lui en futur pivot titulaire. Le futur est brillant, à lui de le montrer la saison pro.

AJ Griffin : on retiendra surtout les shoots au buzzer, le smile du gamin adoré par son groupe et quelques belles banderilles à trois points quand il ne défend pas le plomb. Un automne au top, un hiver moyen, un printemps en survêtement. On va voir ce que le nouveau coaching staff envisagera concernant AJ, mais les bases sont posées. Solide 3 and D à venir en NBA, sachant qu’Atlanta défend chaque fois que les stripclubs ferment leurs portes, c’est-à-dire jamais. Il a fait sa saison rookie, on en redemande.

Aaron Holiday : c’est le 75ème meneur backup qui vient derrière Trae Young et donne de l’espoir aux fans, mais non. Non, c’est pas Aaron Holiday le meneur remplaçant qui va faire le taf. On en vient presque à regretter l’absence de Lou Williams. Merci pour les travaux et les quelques blagues sur la famille Holiday, à bientôt.

Justin Holiday : un échec. Il aurait pu apporter en défense et en shooting, ce qui était le cas certains soirs mais trop rarement. Membre éminent du club “Who he play for“, vous avez 5 secondes pour nous dire où il a fini sa saison.

Saddiq Bey : en feu total depuis son arrivée à Atlanta, Saddiq a fait exactement ce qui était attendu de lui à la trade deadline. Shooter, shooter et encore shooter, et alors s’il défend c’est probablement la pleine lune. Une belle bataille à venir avec Jalen Johnson et les restes de John Collins, ce qui est sûr c’est qu’entre lui et Bogdanovic les Hawks auront assez de snipers en sortie de banc. Dommage qu’il existe deux côtés sur un terrain de basketball.

Trent Forrest : voilà, c’est tout.

Vit Krejci : merci de t’être levé sur les shoots réussis de John Collins.

Bruno Fernando : de retour au pays après être passé par Houston, l’équivalent d’un soldat qui revient de la guerre. Chapeau, ça devait être horrible.

Garrison Mathews : un joueur à la Snyder ? S’il est conservé, pourquoi pas vu qu’on a du passage en force provoqué et des trois-points qui font filoche. Lui aussi est passé par Houston, ça en fait des survivants qui ont des choses à témoigner.

Frank Kaminsky : sans commentaires.

Jarrett Culver : on vous laisse revoir la Draft 2019.