New Orleans Pelicans, le bilan 2022-23 : on a kiffé, mais on aurait aimé kiffer plus longtemps

Le 02 juin 2023 à 09:30 par Gaspard Devisme

Pelicans. 30/05/23
Source image : Youtube

On s’est frotté aux Dinos hier ? Attaquons un animal tout aussi terrifiant en ce vendredi… le redoutable Pelican. Entre quelques périodes très hypantes, les Pels ont surtout lutté face aux blessures de leurs deux joueurs majeurs. À côté de ça, un roster plein de talent qui ne demande qu’à être au complet. Allez, musique !

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Une grosse quarantaine de victoires, le minimum syndical après une fin de saison 2021/22 super emballante. Le tout suspendu à une question… celle de la mort : “Comment que tu fais pour réintégrer Zion Williamson dans cette jolie rotation ? Sans tout casser bien sûr.” Herb Jones et Brandon Ingram en Gérard d’Or, y’a du diamant à polir, y’a du diamant poli. Il y en a pour tous les goûts, tout le monde est content, c’est la maison du… content !

Ce qu’il s’est vraiment passé

42 victoires pour 40 défaites, un bilan quasi-neutre mais une saison en ascenseur (ça monte et ça descend, une métaphore en gros).

Un début de saison en fanfare, un Zion Williamson plus fort que jamais, voilà exactement ce qu’on espérait de la part des Pelicans : une équipe qui a le play-in comme plancher, et le plafond… bah on ne sait pas vraiment et c’est d’autant plus excitant. Seul ombre au tableau ? Un Ingram qui disparaît vite des feuilles de match de coach Green.

Pas un drame lorsque Zion et McCollum prennent le lead, que Jonas Valančiūnas fait du Jonas Valančiūnas, que Jose Alvarado s’embrouille avec Chris Paul, et que tous les petits jeunes progressent à leur rythme. Les New Orleans Pelicans, c’est du joli basket joué par des gars qui ont la dalle, une vraie dalle. Alors quand tout se met en place comme prévu, ça fonctionne et ça gagne.

23 – 14, voilà le bilan au 3 janvier. Si vous trouvez que c’est bizarre comme repère le 3 janvier, beh vous avez raison… mais ça correspond ni plus ni moins au dernier match de Zion cette saison. Oui oui, il y a cinq mois. Ingram ne rechausse lui pas les sneakers avant le 25 de ce même mois, résultat la bonne dynamique disparaît comme Jose Alvarado sur une remise en jeu.

D’un OVNI qui éclate les attentes et qui vise une qualification directe en Playoffs, on est passé à une lutte pour rester dans le play-in. “Vite Brandon, faut nous tirer de là.” Message reçu 5/5 par un Baby KD en mode KD tout court. C’est simple, depuis le All-Star Break, Brandon Ingram c’est 27 points, 7 rebonds, 6 passes à quasi 50% au tir. Du solide, et NOLA finit la saison en 42-40 à seulement 3 victoires de la quatrième place de l’Ouest, serrée comme rarement. Foutues blessures…

Neuvièmes, les Pels ont tout de même un play-in à jouer, ce serait quand même dommage de se faire dégager à domicile par une équipe encore plus jeune… genre le Thunder. Oui, ce serait dommage, effectivement. Demandez justement à C.J. McCollum et son 5/15 au tir face à OKC ce qu’il en pense. Cerise sur le gâteau, C.J. et Herb Jones qui s’emmêlent les pinceaux au moment de remettre la balle en jeu à 3 secondes de la fin avec une possession de retard (voir en-dessous). Quand c’est pas les blessures…

Au final, on s’attendait à des Pels dans le milieu de tableau, on a eu des Pels au milieu du tableau. Pas de quoi nous satisfaire malheureusement, parce que Big Easy en avait plus dans le ventre et nous l’a bien montré. Que ce soit Brandon Ingram ou Zion Williamson quand ils étaient là, la progression fulgurante de Trey Murphy le Troisième, Herb Jones, ou n’importe quel gars de ce foutu roster, on a juste envie de les voir s’éclater tous à fond.

La saison des Pelicans en quelques articles

L’image de la saison

Pelicans Play-In. 26/05/23

Passe aux supporters. C’est sympa, mais ça sert à rien.

Vous ne voyez rien ? Exactement comme Herb Jones au moment de remettre la balle en jeu, ou C.J. McCollum au moment de la recevoir… Peu importe.

Si c’est plus symbolique qu’autre chose, la séquence fait bader au vu de la saison des Pels. Des blessures dans tous les sens, des séries de victoires comme de défaites, les Volatiles ont joué contre les éléments cette saison. Pourtant, ils ont tenu bon, derrière un Brandon Ingram énorme après son retour fin janvier. Pour conclure la saison, un play-in à domicile face au Thunder, perdu d’un rien après une dernière possession balancée dans les tribunes. Possession qui n’aurait sûrement rien donnée, mais c’est le bien problème à NOLA, on ne sait jamais ce que ça aurait donné si… 

Il a cartonné : Trey Murphy III

Zion superbe pendant 29 matchs. Brandon Ingram excellent pendant 45, mais face aux longs RTT des deux All-Stars, on va féliciter la belle progression d’une des autres pépites du nid… Trey Murphy.

Vous étiez intrigué par le rookie, vous avez été surpris en année 2, vous… attendrez avec impatience la saison 3 ! Trey a fait swinguer toute la Nouvelle-Orléans à coups de soirées en 50/40/90 ou presque. 79 matchs joués pour 65 en tant que starter, le malheur des uns faisant le bonheur des autres, TMIII a parfaitement répondu présent face à l’hécatombe de blessures. Depuis début mars, l’ailier tournait même à plus de 19 points par rencontre, du très très sale. Quelques petits rebonds, passes et interceptions par-ci par-là, avec une participation au Dunk Contest au milieu de tout ça, c’est du sérieux et on ne demande qu’à en voir plus. Au final ça donne une saison à 14,5 points par match, 48% au shoot dont 40% de loin, en 31 minutes par soir. À confirmer, en particulier en cas de présence régulière du B et du Z, mais on a du mal à voir comment le p’tiot pourrait s’arrêter là.

Les highlights c’est la maison qui régale, la musique en revanche c’est pas de notre faute :

On l’attendait et on l’attend toujours : la fin de la scoumoune

“Une équipe forte à 100%, c’est fort. Une équipe forte à l’infirmerie, c’est juste une équipe à l’infirmerie.” Voilà pour la citation du jour.

Si on ne s’embêtait pas, dans la catégorie “on l’attendait’ on répondrait Zion. Deux ou trois lignes sur ses blessures à répétition et c’est plié. Mais aujourd’hui on est vé-ner. Ouais, on est vé-ner d’avoir deux monstres à temps partiel sur les parquets NBA. Et encore, si ce n’était qu’eux… En 2022/23 c’est simple, toute l’équipe a pris de son temps pour passer voir le Doc. C’était plus ou moins sérieux, mais jamais Willie Green n’a pu compter sur une équipe au complet. “Alors Doc, quel que soit ton nom, aujourd’hui ce sera juste Doc, s’il te plaît, à partir d’octobre c’est produits laitiers et céréales lion au petit dej… pour tout le monde.”

Les statistiques individuelles

Stats Pelicans. 26/05/23

… et la suite ?

Un Trey Murphy qui continue sur sa lancée, Herb Jones qui passe un gros step, Grand Theft Alvarado qui continue à nous faire marrer, et New Orleans toujours sur la pente ascendante. Y’a du talent à tous les étages, une profondeur d’effectif à faire rougir la moitié de la ligue, mais au final, l’avenir ne dépend que d’une chose. Quand est-ce que Willie Green pourra faire son cinq majeur sans se tailler les veines ? McCollum – Qui vous voulez – Ingram – Williamson – Valančiūnas, on veut ce 5 tous les soirs, et on ne veut pas être à la place de l’équipe en face.

Pas grand chose à se reprocher dans le Bayou, les Pels ont joué avec ce que le ciel a bien voulu leur donner. Autrement dit un max de talent et pas mal de pépins physiques. Le  management fait son boulot, le coach est bon, l’effectif est très sérieux, on a envie de penser que la routourne finira par tourner.

Source : ESPN, Basketball Reference