Les notes de Suns – Knicks : Cameron Payne est donc le nouveau métronome de Phoenix, parce qu’après tout pourquoi pas ?

Le 21 nov. 2022 à 05:21 par Clément Hénot

L'âne de Shrek
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Une saison NBA ce sont des matchs, des mecs qui les regardent et qui en parlent, mais aussi des mecs qui les regardent et qui les notent. Vengeance probable après une jeunesse passée à collectionner les zéros, et occasion rêvée en tout cas de lâcher de la punchline au kilo. Cette saison encore la Team Notes vous ravira donc de son imagination sans faille, en essayant tout de même de parler un tout petit peu de basket. Chiche ?

Après avoir vu la nouvelle masterclass de Victor Wembanyama avec les Mets92, il a fallu s’hydrater abondamment pour passer de ça à Julius Randle. Nouveau match des Knicks à horaire européen et… nouveaux dérangements intestinaux pour ces mêmes Knicks. Après avoir subi la loi du Thunder une semaine plus tôt, ce sont désormais les Suns qui ont dépecé leurs adversaires en deuxième mi-temps. L’espoir était permis pour New York après les 24 premières minutes de jeu, sauf que les Soleils ont haussé le ton en deuxième pour l’emporter, toujours sans Chris Paul, parce que lorsque l’on a Cameron Payne dans son roster, qui a besoin de CP3 ? On vous envoie donc les notes pour savoir qui de Deandre Ayton ou Julius Randle fait le plus vieux ou qui de Torrey Craig ou Isaiah Hartenstein aime le plus la bagarre.

# Phoenix Suns

Deandre Ayton (5,5) : à le voir jouer, on peut dire qu’il a entre 20 et 58 ans tant le Bahaméen semble traîner sa carcasse et avoir les traits tirés soir après soir à force d’avoir Bismack Biyombo comme doublure. Ayton a en tout cas permis de révéler aux douze personnes qui ne le savaient pas encore, la désinvolture de Julius Randle. Deandre Ayton, enfonceur de portes ouvertes.

Torrey Craig (6) : s’il suffisait de distribuer des mandales de plombier-serrurier et faire des cuts vers le panier pour devenir un grand joueur NBA, le jersey de Torrey Craig flotterait déjà au-dessus du parquet du Footprint Center. Encore un travail de charpentier de sa part.

Mikal Bridges (6,5) : toujours aussi polyvalent et précieux, Mikal Bridges semble en plus vouloir se trouver une marque de fabrique, à savoir pointer ses trois doigts dans le museau de ses adversaires après chaque tir primé inscrit. C’était peu visible en demi-finales de conférence 2022 face aux Mavs, mais il entend bien faire perdurer cette tradition désormais.

Devin Booker (7,5) : égal à lui-même, D-Book a scoré ses points sans avoir besoin d’en faire trop. No CP3, no problem pour le lieutenant de Cameron Payne qui a encore une fois marqué depuis presque tous les endroits du terrain. Enfin un joueur qui a un minimum de réussite en ayant joué en bleu ciel.

Cameron Payne (8) : évidemment, tout le monde avait prévu un tel match en l’absence de Chris Paul et tout le monde l’avait posé dans son deck TTFL pour ce soir. Cameron “Pablo Picasso” Payne a encore joué au métronome avec ses Suns alors qu’il était simplement connu pour être le camarade de danse de Russell Westbrook à l’époque du Thunder. Vous avez dit glow-up ?

Duane Washington Jr. (5,5) : on sait que le Junior est en train de se faire sa place chez les Suns, qu’il rentre ses tirs à 3-points et que sa célébration est déjà très appréciée de ses coéquipiers. En revanche, pourquoi c’est écrit Washington derrière son maillot alors qu’il joue à Phoenix ?

Damion Lee (6,5) : le beau-frère de Stephen Curry semble avoir hérité du gène du shooteur par alliance. Lee a torpillé les Knicks à distance après avoir probablement glané deux ou trois conseils auprès du Chef lors du dernier repas de famille. RJ Barrett cherche par tous les moyens d’infiltrer la famille Curry actuellement.

Bismack Biyombo (5) : Thomas Edison a inventé la lumière, Tim Berners-Lee a inventé internet, Louis Pasteur a inventé le vaccin contre la rage. Bismack Biyombo, lui, a inventé le hook au-dessus du panier. Un nouveau génie à inscrire dans les différents livres d’histoire.

Ish Wainright (4) : sorte de Malcolm Brogdon sous stéroïdes, Ish Wainright semble avoir accumulé les substances illicites avant le match. Tel un taureau possédé, il a foncé tête baissée pendant ses 20 minutes passées sur le parquet. Une véritable brute épaisse.

Josh Okogie (4,5) : on l’a vu faire des dribbles en mode And 1 Mixtape et des step-backs, parce que Ball is Life.

# New York Knicks

Isaiah Hartenstein (5) : on ne lui demande rien d’autre que de cogner les joueurs adverses et de rentrer un panier de temps en temps. Pas sûr que ce soit ce que souhaitait ce bon vieux James Naismith au moment d’inventer ce sport.

Julius Randle (3) : la motivation et l’implication d’un collégien en cours de maths un lundi matin à 8 heures. Julius Randle a en tout cas été noté absent pour le match de ce soir. Malheureusement pour lui ça s’est remarqué, personne n’a signé la feuille de présence à sa place et le professeur a fait l’appel, en vain. Typiquement l’étudiant qui arrête de bosser après avoir obtenu un 15 une fois dans sa vie.

RJ Barrett (3,5) : son pourcentage aux tirs ne fait que décroître au fil des ans. Revenez en 2025 et son pourcentage sera négatif et il aura reconstruit Notre Dame de Paris. Cette saison devait marquer celle de nouvelles responsabilités pour le Canadien, nul doute que pour l’instant, il a la même réussite que Coyote qui tente d’attraper Bip-Bip, ou Tom qui tente de chicoter Jerry.

Quentin Grimes (6) : peut-être le meilleur soutien de JB lors de ce match. Un passage en mode Joga Bonito pour QG, qui était prêt en cas de venue du magazine GQ. Même si son pourcentage n’est pas franchement folichon, sa polyvalence a permis à ses Knickerbockers d’entretenir une once d’espoir.

Jalen Brunson (7) : décidément, JB est l’arbre qui cache la forêt en plus d’avoir des initiales de whisky bas de gamme. Passe-partout a encore été impérial dans la gestion de l’attaque des Knicks, sauf que l’équipe de Fort Boyard était composée entre autres de Philippe Croizon, Jamel Debbouze et la Vénus d’Ille. Peut-être pour ça que Félindra n’a pas fait tourner la tête de tigre ce soir.

Mitchell Robinson (4,5) : Houba Houba Marsupilami. Tel est le générique qu’a dû entendre Mitchell Robinson pendant de nombreuses années durant son enfance. Pour s’adapter à son héros de dessin animé préféré, le pivot décide de sauter sur absolument chaque feinte. Le bougre réinvente le triple saut jour après jour.

Derrick Rose (5,5) : quelques belles actions, mais pas trop non plus, parce qu’il ne faut pas non plus abuser de la DeLorean.

Immanuel Quickley (3) : si c’est pour faire des matchs comme ça, franchement, autant laisser Vavane jouer et reprendre confiance non ?

Obi Toppin (4) : a probablement regardé les dessins animés avec Mitchell Robinson pendant sa jeunesse.

Jericho Sims (5) : toujours précieux en sortie de banc, Sims apporte des deux côtés du terrain et mérite amplement ses minutes. Très athlétique et volontaire, il n’avait pas le diamant vert au-dessus de sa tête mais par moments la petite flamme à côté de son nom sur NBA 2K.

Miles McBride (6) : Miles McBride n’a clairement pas votre temps, aussitôt rentré sur le terrain, son unique objectif était de prendre tous les shoots qui se présentaient à lui. Mission réussie donc.

Ryan Arcidiacono (5) : a joué moins de temps que ce qu’il faut pour apprendre à mémoriser, écrire et prononcer son nom.

Tom Thibodeau semble avoir écarté Evan Fournier de sa rotation, mais décidément, son équipe ne s’en sort pas mieux sans lui. Tandis que les Suns ont géré ce match en mode force tranquille pour l’emporter 116 à 95. Mais que les Knicks se rassurent, ils ne seront pas en antenne nationale dimanche prochain, les Nets et les Blazers étant à l’honneur ce jour là. En attendant, dormez bien, et ayez plus de réussite que RJ Barrett à 3 points.