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LeBron James : More Than An Athlete

Le 28 déc. 2024 à 16:35 par Thibault Mairesse

lebron james
Source image : YouTube

LeBron James est un joueur exceptionnel tout comme 1 et 1 font 2, mais le King est aussi connu pour ses prises de position en dehors des parquets. Des actes qui ont permis à l’homme de dépasser l’athlète. Retour sur plusieurs épisodes ayant marqué la carrière de LeBron en tant qu’activiste.

L’affaire Trayvon Martin

Le 26 février 2012, Trayvon Martin – un adolescent afro-américain de 17 ans – est tué en Floride par George Zimmerman, surveillant de voisinage latino-américain qui lui a tiré dessus suite à une altercation.

Selon lui, le jeune Trayvon avait un comportement suspect alors qu’il sortait d’une épicerie. Il n’était pourtant pas armé et portait simplement un hoodie. L’affaire fait grand bruit aux États-Unis, surtout quand LeBron James décide de mettre la lumière dessus.

Le King – qui évolue alors à Miami – et son coéquipier Dwyane Wade montent au créneau. Flash poste une photo de lui avec une capuche, mais c’est bien LeBron qui fait le plus parler. Le Heat est en déplacement à Detroit et BronBron convainc tous les membres de l’équipe de faire une photo tête baissée avec un hoodie sur la tête.

L’hommage à Trayvon Martin est poignant, et l’image fait le tour du monde. Cet épisode marque un tournant dans l’implication des athlètes autour des questions sociales et politiques.

Plus qu’un athlète, une voix

En 1990, en Caroline du Nord, la course au Sénat fait rage entre le candidat démocrate Harvey Grant, un Afro-Américain, et le candidat républicain Jesse Helms, connu pour ses positions racistes. C’est l’occasion pour un certain Michael Jordan, natif de cet État du Sud des States, de se positionner sur des questions sociales en apportant son soutien public à Grant.

Occasion que le légendaire numéro 23 des Bulls va volontairement laisser passer sous prétexte que “les Républicains achètent aussi des sneakers”. Une déclaration qui fait beaucoup polémique à l’époque et qui revient souvent sur le devant de la scène lorsqu’il s’agit de comparer l’implication sur le plan politique de Jordan et LeBron James.

Si sur le plan du jeu, il y a un débat entre les deux légendes du basket, c’est bien LeBron qui s’est montré le plus influent en dehors des parquets. Le King sait parfaitement utiliser sa plateforme pour transmettre des messages et n’a pas peur de s’impliquer sur des questions d’ordre politique et social.

Plusieurs fois, on l’a vu inciter la population à aller voter lors des élections présidentielles américaines, notamment à travers son initiative “More Than A Vote” lancée en 2020. Le King, proche de Barack Obama, a manifesté son soutien à la candidate démocrate Hillary Clinton en 2016, traitant Donald Trump de “clochard” au passage, avant de soutenir publiquement Kamala Harris lors des dernières élections.

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Les affaires Donald Sterling et Robert Sarver

Parmi les affaires un peu glauques qui ont récemment marqué la NBA, deux ressortent assez rapidement : l’affaire Donald Sterling et celle concernant Robert Sarver, l’ancien propriétaire des Suns.

On ne va pas vous refaire l’historique de ces deux histoires parce que ça risque de prendre du temps, mais LeBron James est monté au créneau dans les deux cas.

En 2014, l’affaire Donald Sterling éclate. Pour vous la faire courte, l’ancien propriétaire des Clippers avait tenu des propos racistes à l’encontre de la communauté afro-américaine, propos prononcés lors d’une conversation avec sa maîtresse et qui ont été enregistrés. C’est le premier scandale qu’Adam Silver a dû affronter en tant que commissaire de la Ligue. Mais avant même sa décision, le King avait déclaré qu’il n’y avait aucune place en NBA pour des gars comme Donald Sterling. L’ancien proprio a finalement été banni à vie de la Grande Ligue et contraint de vendre les Clippers.

Presque huit ans plus tard, une sombre affaire entourant Robert Sarver, alors propriétaire des Suns, voit le jour. Au menu : racisme, mysoginie et sexisme. Un programme indigeste auquel la NBA aurait pu (et dû) appliquer la jurisprudence Donald Sterling, mais il n’en fut rien.

Malgré l’immondice de ces propos, Sarver s’en sort “seulement” avec une suspension d’un an et 10 millions de dollars d’amende. Une sanction jugée bien trop légère par l’opinion publique et LeBron James, qui est encore une fois monté au créneau en déclarant :

“Notre ligue s’est plantée sur ce coup-là. Je n’ai pas besoin d’expliquer pourquoi. Vous avez tous lu ces histoires et vous pouvez juger par vous-même. Je l’ai déjà dit auparavant et je vais le répéter, il n’y a pas de place dans notre ligue pour ce genre de comportement. J’aime la ligue et je respecte profondément notre leadership. Mais ceci n’est pas juste. Il n’y a pas de place pour la misogynie, le sexisme et le racisme dans le milieu du travail. Peu importe si vous êtes propriétaire de l’équipe ou si vous jouez pour cette équipe. La ligue sert d’exemple pour représenter nos valeurs et là, ça ne le fait pas.”

LeBron fait bien sûr référence à sa prise de position concernant l’affaire Donald Sterling et montre que, malgré les années qui passent, son avis sur la question n’a pas changé.

LeBron James vs Laura Ingraham

De retour en 2018, LeBron James et Kevin Durant participent à un podcast – sacré duo d’invités au passage – où ils s’expriment sur l’élection de Donald Trump. Sans surprise, les deux superstars ne soutiennent pas son arrivée au pouvoir et LeBron déclare, entre autres, que l’ancien homme d’affaires “n’en a rien à f**utre du peuple”.

Une déclaration qui n’avait pas plu aux trumpistes de la première heure et à la journaliste Laura Ingraham, qui a répondu sur FoxNews aux déclarations des deux joueurs.

“LeBron et Kevin, vous êtes des bons joueurs, mais personne n’a voté pour vous. Des millions de personnes ont voté pour Trump pour être leur coach. Donc gardez vos commentaires pour vous, ou comme quelqu’un l’a dit : ‘fermez-là et dribblez’.”

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Des propos qui ne sont, bien sûr, pas passés inaperçus. Si Kevin Durant a qualifié le commentaire de Laura Ingraham de raciste, LeBron James s’est montré plus soft en la matière. Plus tard, en interview, KD avait déclaré que LBJ n’allait pas s’attarder sur le commentaire d’une “ignorante” et c’est ce qu’il a fait.

Le King s’est simplement contenté de relayer un tweet contenant la mention “I Am More Than An Athlete” et d’y ajouter le commentaire “We will not shut up and dribble“.

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Il faut dire que la prise de position de Laura Ingraham fait preuve d’une véritable ignorance concernant toutes les œuvres accomplies par LeBron James en dehors des parquets. En tête de file, on peut citer son école “I Promise School” destinée à offrir une scolarité aux enfants défavorisés d’Akron (la ville natale du King) ou encore la LeBron James Family Foundation, une organisation caritative qui vise à soutenir l’éducation et l’accès aux ressources essentielles pour les familles dans le besoin.

L’être humain devant le sportif

Petit bond dans le temps, direction l’été 2020. Pour ceux qui l’auraient oublié, en 2020, le monde a été frappé par une pandémie, le COVID-19. Un virus qui a véritablement paralysé la planète pendant six mois. La NBA, pour relancer sa saison interrompue début mars, a décidé de s’installer au DisneyWorld d’Orlando, dans une bulle sanitaire préparée pour l’occasion.

Peu avant ça, l’Afro-Américain George Floyd est mort sous le genou d’un policier blanc lors d’une arrestation à Minneapolis. Cet épisode rappelle celui impliquant Eric Garner en 2014, également mort étouffé, et LeBron avait à l’époque porté un t-shirt avec l’inscription “I Can’t Breathe” lors d’un échauffement d’avant-match. La mort de Floyd marque le début de nombreuses manifestations malgré le climat COVID, et même des émeutes dans certaines grandes villes.

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Alors que la saison NBA doit reprendre dans la bulle d’Orlando, un accord est trouvé pour permettre aux joueurs de porter un message politique à l’arrière de leur maillot : “Black Lives Matter”, “I Am A Man”, “I Can’t Breathe” ou encore “Say Her Name” pour en citer certains.

Pendant les Playoffs qui suivent, c’est au tour de Jacob Blake, Afro-Américain de 29 ans, d’être tué par un policier qui lui a tiré sept balles dans le dos, près de Milwaukee. Dans la bulle, les joueurs NBA décident de réagir. Bucks et Magic doivent jouer leur match 5 de Playoffs, mais aucune des deux équipes ne sort du vestiaire. Pour la seconde fois dans la même année, la NBA est paralysée, pas par le COVID cette fois mais un boycott. Au total, trois matchs ne sont pas joués dont un Lakers – Blazers. C’est le premier acte de LeBron James dans cette histoire.

Plus tard, une réunion entre joueurs est organisée pour savoir si la saison doit aller à son terme ou non. Cette dernière ne peut reprendre que si les 16 franchises encore présentes dans la bulle se mettent d’accord. Sauf que deux refusent : les Clippers et les Lakers de… LeBron James. Le King quitte même la réunion en compagnie de ses coéquipiers. La preuve que le basket n’est alors pas tout en haut de sa liste des priorités.

Finalement, le président du syndicat des joueurs et grand ami de LeBron, Chris Paul, ainsi que l’ancien POTUS Barack Obama parviennent à convaincre le King de remettre ses baskets. Mais le numéro 23 était fermement décidé à faire ses valises pour rentrer à Los Angeles.

SpringHill Company

En 2020, LeBron James et son partenaire business Maverick Carter fondent la SpringHill Company. Une boîte de production qui est derrière plusieurs projets comme Space Jam 2.

Outre ce film familial à la qualité plus que discutable, LBJ se sert de cette boîte de prod pour créer des œuvres qui traitent des sujets sociaux américains avec en tête d’affiche, les affaires de racisme ou de violences policières.

Plus haut, on vous disait que LeBron James n’avait pas voulu donner trop de buzz à Laura Ingraham. En réalité, on vous a un peu menti. En 2018, SpringHill Company et BronBron sont les producteurs exécutifs d’une série-docu nommée… Shut Up and Dribble. La référence du titre est on ne peut plus claire.

Pendant trois épisodes, différentes personnalités américaines comme des sportifs ou des artistes apportent une réflexion sur la manière dont ils font entendre leur opinion sur différentes questions sociales.

Ce projet montre bel et bien que l’aura de LeBron James a largement dépassé le cadre de l’athlète.

Sources texte : ESPN, The Guardian, Soap Central, Bleacher Report


Tags : Lebron James, NBA

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