Bill Walton est décédé d’un cancer à l’âge de 71 ans

Le 27 mai 2024 à 20:03 par Nicolas Meichel

bill walton
Source image : ESPN

Triste nouvelle dans le monde de la NBA ce lundi : Bill Walton, ancien pivot entré au Hall of Fame en 1993, est décédé aujourd’hui à l’âge de 71 ans, victime d’un cancer. RIP The Grateful Red.

Un grand nom du basket américain vient malheureusement de nous quitter. La nouvelle a été annoncée il y a quelques minutes à travers un communiqué de la NBA.

“Bill Walton était unique. En tant que joueur hall of famer, il a révolutionné le poste de pivot. Ses talents uniques d’all-around player ont fait de lui une force dominante à UCLA et lui ont permis de devenir un MVP de saison régulière et un MVP des Finales, avec deux titres de champion NBA et une place dans l’équipe du 50e et 75e anniversaire de la NBA.”

– Adam Silver, commissionnaire de la NBA

Légende absolue du basket, OVNI de son époque, il a révolutionné le jeu et le poste de pivot. Bill Walton était une planète à lui seul, un joueur à part, commentateur exceptionnel, adorateur de la vie. Rest in peace… https://t.co/mumK0CzMy7

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) May 27, 2024

Bill Walton, c’est un pivot qui a survolé le monde du basket universitaire au début des années 1970, remportant deux titres de champion NCAA (1972, 1973) avec les UCLA Bruins du légendaire John Wooden, tout en étant nommé trois fois joueur universitaire de l’année (1972 à 1974) et deux fois MOP du Final Four (1972 et 1973, avec une performance à… 21/22 au tir lors de la finale 1973).

Logiquement sélectionné en numéro 1 de la Draft NBA 1974 par les Portland Trail Blazers, il a guidé la franchise de l’Oregon vers son premier et seul titre de champion. C’était dès 1977, remportant en prime le titre de MVP des Finales. Walton a ensuite été nommé MVP de la saison régulière en 1978. Meilleur rebondeur, contreur et faisant partie de la meilleure équipe défensive de la NBA à la fin des années 1970, Bill Walton était exceptionnel de polyvalence dans ses meilleures années. Alors qu’on vit à l’ère de Nikola Jokic, ce grand fan de Grateful Dead est toujours considéré parmi les meilleurs pivots passeurs de l’histoire de son sport. Son footwork et ses fondamentaux étaient également hyper solides.

Malheureusement, Bill Walton a été rapidement rattrapé par de multiples blessures qui l’ont empêché de dominer plus longtemps. Néanmoins, après un passage aux Clippers, il a réussi à s’adapter à un rôle plus limité, notamment dans la machine collective des Boston Celtics du milieu des années 1980. Il a fait partie de l’armada des C’s championne en 1986 en tant que meilleur sixième homme NBA, dans l’ombre de Larry Bird, Robert Parish et Kevin McHale.

Happy Mother’s Day, Blazer fans! If you get bored after enjoying family — perhaps some Bill Walton highlights?

In the ‘77 Blazermania run, he helped beat Kareem and Dr. J, averaging: 18.2 PPG, 15.2 RPG, 5.5 APG, and 3.3 BPG in 19 GMs. Revolutionary. 😳

pic.twitter.com/3ARfkRyYUE

— Rip City Project (@ripcityproject) May 10, 2020

Après sa carrière de joueur, Bill Walton s’est notamment illustré dans une nouvelle carrière de commentateur, avec le franc-parler et l’humour qui le caractérisait. Parce que Billou, ce n’était pas qu’un joueur exceptionnel et un gars qu’on aimait écouter en regardant du basket, c’était aussi et surtout un personnage à part.

“Ce dont je me souviendrais le plus à propos de Bill, c’est son goût pour la vie. Il répondait souvent présent aux événements organisés par la Ligue, il avait toujours la pêche, le sourire jusqu’aux oreilles, et l’envie de partager sa sagesse et son savoir-vivre.” – Adam Silver

There will never be another quite like Bill Walton.

His ESPN family will miss him dearly ❤️ pic.twitter.com/mvS0Sh5iWZ

— ESPN (@espn) May 27, 2024

La vie de Bill Walton n’a pas été exemptée de controverses, lui qui était un athlète engagé dans les années 1970. Il s’était notamment positionné contre la Guerre du Viêt Nam, jusqu’à se faire emprisonner alors qu’il était à UCLA. C’est son coach de l’époque John Wooden qui a dû le chercher pour le sortir de cellule.

La carrière de Walton a aussi été marquée par cette demande de transfert des Blazers en 1978, quand il a pointé du doigt le mauvais traitement des joueurs blessés au sein de sa franchise (il avait notamment joué sans le savoir avec une fracture de la cheville après avoir pris des anti-douleurs). Non transféré par les Blazers, Walton est ensuite volontairement resté sur la touche durant toute la saison 1979 en guise de protestation, avant de partir en tant qu’agent libre.

Bill Walton, à jamais un homme entier. Sur comme en dehors des terrains.

 

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Source texte : NBA / ESPN


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