David Stern : le plus grand directeur sportif d’une ligue de l’histoire ?
Le 02 janv. 2023 à 19:38 par Enzo Lecoq
30 ans. 30 ans à la tête de l’une des plus grandes ligues sportives au monde. Si la NBA peut aujourd’hui se vanter d’être dans cette liste, c’est en grande partie grâce à lui. Lui, c’est David Stern, commissionnaire de la National Basketball Association de 1984 à 2014, et décédé le 1er janvier 2020. Mais l’empreinte qu’il a laissée dans celle qu’on appelle désormais la Grande Ligue est pour sa part éternelle. Retour sur le profil de l’un des plus grands dirigeants de ligues de l’histoire, si ce n’est le plus grand.
Mais comment un petit avocat à l’ambition débordante a-t-il pu devenir ce grand bonhomme du basketball américain ? Pour le comprendre, il faut remonter jusqu’en 1967. La NBA, la National Basketball Association existe alors depuis 18 ans sous le nom qu’on lui connaît toujours, mais un danger émerge pour la ligue alors dirigée par James Walter Kennedy : la création de l’ABA. Une ligue concurrente, qui propose aux fans un plus grand spectacle, et aux propriétaires des prix réduits en comparaison à la NBA. Un an avant, un jeune diplômé de droit de la fac de Columbia entre dans la firme d’avocats Proskauer Rose en tant que conseiller juridique. Ce jeune juriste, vous vous en doutez, c’est David Stern. Et le hasard faisant bien les choses, l’entreprise qu’il vient d’intégrer est en lien direct avec les ligues sportives majeures, dont la NBA.
Période pré-Commish’ : révolutionner la Ligue de l’extérieur
En 1971, alors que Stern n’a même pas encore 30 ans, il se voit confier l’un des plus gros dossiers en cours dans son entreprise. Les propriétaires des franchises NBA viennent de voter la fusion-acquisition de leur principale concurrente, mais le syndicat des joueurs (la NBPA) fait bloc contre ce transfert. Son président, un certain Oscar Robertson, a même engagé des procédures pour intenter un procès à la Ligue pour violation des lois antitrust, l’une des lois les plus fondamentales de l’économie américaine. Stern défend donc la NBA dans cette affaire, et va parvenir à négocier habilement pendant plus de quatre ans, avant d’arriver à un accord : la fusion aura bien lieu, à condition que les joueurs gagnent en droits, notamment celui de changer d’équipe à l’issue de leur contrat. Et en février 1976, David Stern et le nouveau président de la NBA, Larry O’Brien (comme le trophée, oui), actent ce qui restera comme l’un des évènements majeurs de l’histoire de la Ligue. Quatre équipes ABA intègrent alors la NBA : les Nets du New Jersey, les Nuggets de Denver, les Pacers de l’Indiana et les Spurs de San Antonio.
Comme on vient de l’évoquer, cette intégration ne s’est pas fait sans son lot d’obstacles, et il a fallu que la NBA fasse des concessions au syndicat des joueurs au sujet des droits des travailleurs de la NBA. Jusqu’ici, une règle, la clause option, permettait à l’équipe qui avait drafté un joueur de refuser que ce dernier intègre l’effectif d’une autre équipe, et ce même si le joueur en question n’est plus sous contrat avec sa franchise originelle. Cette situation précarise énormément certains joueurs, et le retrait de la clause option est l’une des conditions sine qua non à l’acceptation des conditions par la NBPA. Et si les proprios sont très largement réfractaires à ce retrait, David Stern y voit pour sa part une occasion rêvée pour la Ligue de faire plus de profits. Ce sont les débuts de ce que l’on nommera plus tard la Free Agency. Aujourd’hui, la Free Agency est l’un des rendez-vous immanquables de la saison NBA, et cette dernière ne manque pas de banquer sur l’opportunité médiatique.
Expansion : continuer les travaux
Non seulement David Stern a négocié l’arrivée des quatre franchises issues de l’ABA, mais ce dernier a également initié la création de huit autres franchises au cours de sa longue carrière. Avançons jusqu’en 1980 : 4 saisons sont passées depuis la fameuse fusion, et David a finalement quitté sa firme d’avocats pour s’engager officiellement dans la Grande Ligue en tant que conseiller général. Il a même été promu vice-président par Larry O’Brien cette année-là, et s’il n’est pas officiellement responsable de l’intégration de la 23e franchise NBA, son poste lui donne forcément une influence sur les événements. Cette franchise, c’est celle des Mavericks de Dallas. Coût d’intégration à la NBA ? 12 millions de dollars, ouais on peut parler d’un bon investissement pour le proprio Don Carter.
En 1984, c’est l’heure de la consécration pour David Stern. Larry O’Brien décide de prendre sa retraite, et le conseil d’administration de la NBA se doit alors de désigner son successeur. Le CV de Stern parle pour lui, et sa nomination n’est qu’une juste rétribution. À peine quatre mois et demi après l’arrivée du nouveau commish’, une petite cuvée de draft sympa se présente à la porte. En son sein : Michael Jordan, déjà, mais aussi Hakeem Olajuwon, John Stockton et Charles Barkley pour ne citer qu’eux. Pas mal comme cadeau de bienvenue.
Fast forward jusqu’en 1988. Stern est donc à la tête de la plus grande ligue de basketball du monde depuis quatre ans, et ne compte évidemment pas arrêter sa partie de Risk sur le territoire américain de sitôt. Nouvelle cible ? Le coin Sud-Est des US, avec deux nouvelles franchises. Premièrement, le Miami Heat, la franchise floridienne créée par Joe Robbie, propriétaire des Dolphins en NFL. Et puis les Charlotte Hornets. La conquête de la Floride et de la Caroline du Nord est un succès, au point d’inciter Stern à installer une seconde franchise tout près du Heat, du côté d’Orlando en 1989. Avec le Magic viennent également les Timberwolves du Minnesota, dans le grand Nord, portant le total de franchises NBA à 27.
In 1987 the NBA added four expansion teams; the Miami Heat, the Orlando Magic, the Charlotte Hornets, and the Minnesota Timberwolves.
The Heat began their first season in November of 1988, and they did so in the Western Conference. pic.twitter.com/inWPusdkvR
— Kicks (@kicks) October 24, 2022
Mais le plus important des travaux d’expansion du commish’ est sans aucun doute celui de 1995. Pourquoi ? Parce que Stern, en véritable Napoléon du basketball, décide de conquérir ses voisins canadiens, en y installant non pas une mais deux franchises. Joli clin d’œil quand on sait que le sport de la balle orange a été inventé 104 ans auparavant… par un Canadien. Les Raptors s’installent à Toronto et les Grizzlies à Vancouver : la NBA est désormais une ligue internationale. Une décennie plus tard, en 2004, les Charlotte Bobcats (aujourd’hui Hornets) deviendront la 30e et dernière franchise à avoir intégré la NBA à ce jour.
Internationalisation : une NBA Worldwide
Quand David Stern commence à travailler en lien avec la NBA, en 1966, cette dernière ressemble plus à une ligue d’amateurs qu’autre chose. En accord avec les dirigeants, Stern va peu à peu aider à professionnaliser la Ligue, et à la faire rayonner à l’échelle nationale. Mais lorsqu’il l’intègre officiellement en 1978, David voit plus grand. Il veut faire de la NBA une ligue internationale. Mais “internationale” ne veut pas simplement dire Canada. L’objectif est de faire du basketball américain un show mondialisé. Et ça commence dès 1978, justement. Cette année-là, les Bullets de Washington viennent d’être sacrés champions pour la première (et unique) fois de leur existence, et la NBA les envoie faire un tour à l’étranger avant la reprise. Première destination : Israël, pour y affronter les champions d’Europe en titre du Maccabi Tel-Aviv. Les Bullets passeront également en Chine et aux Philippines lors de leur tournée. L’idée ne convainc pas les dirigeants de l’époque, et il faudra attendre que Stern prenne les rênes de la Ligue pour revoir les franchises se confronter au reste du monde.
En 1987, Stern crée l’Open McDonald’s (parce qu’au fond, pourquoi se priver d’un sponsoring bien gras ?) en partenariat avec la FIBA, et décide de faire jouer les Bucks contre… l’URSS. Oui oui, l’équipe nationale, alors qu’on s’approche de la fin de la guerre froide. L’Open McDonald’s passera d’ailleurs par Paris en 1991 et 1997, ce qui permettra à la capitale de voir Magic Johnson et Michael Jordan en personne.
Dans les années 1980, les matchs à l’étranger se multiplient sur quasiment tous les continents : on compte 27 matchs contre des équipes internationales (matchs hors saison NBA) sur la décennie.
Ces “jeux” vont ouvrir la porte à l’Open McDonald’s de 1987 à Milwaukee. Sur leur parquet de la MECA, les Bucks de Terry Cummings et Jack Sikma (Moncrieff est blessé) sont opposés à l’équipe d’URSS (sans Sabonis géant s’est rompu le tendon d’Achille quelques semaines plus tôt…) pic.twitter.com/TlBKX1K4NJ
— Franck MTD-BB (@MrTripleDble) August 7, 2022
Les années 1990 permettront ensuite au monde d’assister à des matchs de pré-saison et même de saison régulière : c’est l’avènement des NBA Global Games. Les pionniers ? Le Japon, dès 1990, suivi du Mexique en 1997 et du Royaume-Uni, bien plus tard en 2011.
Mais David Stern ne veut pas seulement que les pays étrangers se passionnent pour le basket ricain lorsque les matchs arrivent chez eux : il veut que le monde entier regarde les matchs de la Ligue, de SA Ligue. Tous les matchs. Partout. Tout le temps. Pour ce faire, il va vendre les droits de diffusion des highlights NBA à la TV argentine… pour 2000 dollars par an. À ce prix, autant dire que c’est cadeau. David le malicieux ira même jusqu’à envoyer lui-même des cassettes VHS de matchs en Chine pour lancer la hype NBA là-bas. C’est le début de l’internationalisation de la NBA sur le plan médiatique. Si aujourd’hui la Ligue est diffusée dans plus de 200 pays, c’est parce que David Stern a pris l’initiative pour poser les premières bases.
Team USA, vous avez dit lobbying ?
Quand David Stern prend la présidence de la Ligue en 1984, les joueurs NBA ne peuvent pas participer aux Jeux Olympiques. Seuls les universitaires sont sélectionnés. David n’y peut rien, c’est la FIBA qui veut ça. Le boss de fédération internationale Boris Stankovic veut cependant changer cette règle pour permettre à la NBA d’envoyer ses meilleurs éléments dans les compétitions internationales. Une vision que David Stern va suivre, bien conscient de l’opportunité que ça représente pour son produit. En 1989, un an après la défaite des États-Unis face à l’URSS en demi-finale des JO de Séoul, la question de la présence des joueurs NBA en sélection est soumise au vote après un échec trois ans plus tôt. Cette fois-ci ça passe.
Orchestrant aux côtés de Boris Stankovic l’arrivée des joueurs NBA aux JO, Stern vient de mettre la main sur une mine d’or. En 1992, les Jeux se déroulent en Europe, à Barcelone plus précisément. Team USA arrive avec une armada inégalée (et sans doute inégalable) et écrase la compétition derrière les exploits de Michael Jordan, Magic Johnson, Larry Bird et Cie. Des années durant, tout le monde ne parlera que de la Dream Team de 1992, qui sera évidemment au cœur de l’expansion de la NBA à l’international. Des jeunes du monde entier découvrent en effet le basket avec cette équipe de rêve au début des années 1990, de quoi faire naître de futurs champions venant des quatre coins du globe (Tony Parker, Manu Ginobili, Dirk Nowitzki…). Des champions qui vont ensuite inspirer des jeunes générations dans leur propre pays.
27 years ago today, The Dream Team captured 🥇 in Barcelona at the 1992 Olympics 🇺🇸 pic.twitter.com/KtzD8IluaZ
— ESPN (@espn) August 8, 2019
Époque Showtime, oui, mais surtout époque gros sous
Avant David Stern, les fans de NBA regardent des franchises dans lesquels évoluent des joueurs. Après lui, ils regardent des joueurs qui jouent dans des franchises. La limite est fine, mais ça fait toute la différence. Quand on parle de l’époque Showtime, on pense au duel entre Magic Johnson et Larry Bird, et par extension à celui entre Lakers et Celtics. D’un côté, un meneur immense aux passes incroyables et au sourire ravageur, parfait pour les lumières de Los Angeles. De l’autre, un ailier malin au trashtalking légendaire, tout aussi opportun pour les C’s de Boston. Grâce à eux, et à travers leur rivalité, Stern va pouvoir braquer les projecteurs du monde entier sur la NBA.
Le commish’ est un génie, mais le commish’ a aussi le cul bordé de nouilles, puisqu’à la suite de ce légendaire affrontement entre deux des plus grandes légendes de l’histoire, arrive un certain Michael Jordan, qui semble-t-il n’est pas mauvais au panier-ballon. Le Showtime ne s’arrête plus à Magic et Larry. L’ère des Bulls de Jordan va apporter un second élan à une NBA en plein boom, et les audiences – et par conséquent les droits TV – vont s’envoler en mode fusée. Pour la période 1979-1982, le contrat des droits de diffusion aux US rapportent 1,5 million de dollars à la NBA. En 1998, à la suite du deux three-peat des Bulls de Jojo, le contrat passé pour 4 ans avec TNT et TBS rapportera pour sa part 840 millions. En 19 ans, Davidou a donc tout bonnement multiplié par 420 le montant annuel du contrat de diffusion. Et ce sans même parler des contrats astronomiques qui commencent à être mis en place à l’étranger !
La G League et la WNBA
Eh oui, ça aussi, c’est une création à mettre au compte du Dav’. Et pourquoi pas une nouvelle ligue ? Le modèle américain de ligues fermées, avec système de Draf et plafond salarial (qui a été crée pour la saison 1984-85, la première en NBA sous Stern) est très différent du modèle européen avec promotion et relégation, et il ne s’agissait en aucun cas de changer d’un système à l’autre. En revanche, l’idée était de créer de nouvelles équipes, voire même d’affilier chacune d’entre elles à une franchise de la Grande Ligue, à la manière d’une équipe réserve ou d’un centre de formation. En 2001, la National Basketball Development League (aujourd’hui G League) est ainsi née.
On this date in 2001… our first-ever game! #NBAGLeague
North Charleston Lowgators vs. Greenville Groove in Greenville, N.C. pic.twitter.com/MhhEl9IE4P
— NBA G League (@nbagleague) November 16, 2017
Puisqu’on parle de nouvelle ligue, David Stern est également le créateur de la WNBA – la ligue professionnelle de basket féminin – qui voit le jour en 1997, soit un an après le gros succès de la Dream Team féminine aux JO d’Atlanta. Une étape importante qui pousse encore un peu plus le patron de la NBA dans sa vision.
“La WNBA sera pour toujours reconnaissante pour son leadership exemplaire et sa vision qui ont permis le lancement de la ligue. Il était un pionnier à travers son engagement pour le sport féminin, et a offert beaucoup d’opportunités aux femmes et jeunes filles voulant jouer au basket.”
– La commissionnaire de la NBA, à la mort de David Stern
Retour à l’ordre et au sérieux
Un mot d’ordre à l’arrivée de David Stern à la tête de la NBA : fini de déconner.
Dans les années 1970, la NBA commence à se construire une sale réputation : celle d’être une ligue de camés.
“Il y a de plus en plus de coke dans la Ligue, 75% des joueurs en prennent. C’est comme boire de l’eau. Tu tapes une ligne pour être comme les autres. La coke a pris la place de l’alcool en NBA.”
Cette déclaration faite en 1979 par un joueur resté anonyme parle d’elle-même. Et l’historien du sport Art Rust Jr. surenchérit avec une décla non moins légendaire.
“Si la coke était de l’hélium, la NBA tout entière flotterait dans les airs.”
Sympa l’ambiance. Mais plus sous David Stern. Le commissionnaire décide de suivre le mouvement initié dans tout le pays par le président US Ronald Reagan, et de durcir les sanctions. On pense notamment à Micheal Ray Richardson, banni à vie pour s’être fait prendre trop souvent au-delà de la ligne blanche. Stern met notamment en place une politique anti-drogue pour vraiment lutter contre ce fléau.
Mais il n’y a pas que la drogue. L’ancien avocat, bien sous tous rapports, veut enlever à la NBA son image de “Ligue de voyous”. C’est tout particulièrement le cas après l’énorme baston de 2004 à Detroit, “The Malice at The Palace”, qui sera suivie de sanctions record. Il ira jusqu’à imposer un dress code en 2005 que certaines stars comme Allen Iverson – visage de la NBA version hip-hop à l’époque – ne manqueront pas de condamner. Ce dress code, c’est peut-être le symbole ultime d’une ligue que David Stern finira par aseptiser, que ce soit dans les règles de jeu, les sanctions ou ses différentes directives.
Stern, le parrain de la NBA
Pour David Stern, tout ce qui a toujours compté est le développement de la grande NBA. Et pour cela, il semble que le président était prêt à tout. En 30 ans à la tête de la plus grande ligue de basketball au monde, les rumeurs sur les exactions “mafieuses” de Stern se sont multipliées, jusqu’à construire au commish une réputation de parrain.
La première image qui nous vient tous en tête est la loterie (système mis en place par Stern) de Draft 1985, lors de laquelle la rumeur voudrait que l’une des enveloppes sorte tout droit de chez Picard. On pourrait aussi parler de la retraite de Michael Jordan en 1993, qui alimente toutes sortes de théories plus ou moins farfelues au point de forcer MJ à aborder le sujet dans sa série documentaire “The Last Dance”. Plus grave encore, des rumeurs de tricherie organisée pèsent autour du patron de la Grande Ligue après qu’un arbitre, Tim Donaghy, ait été condamné pénalement pour avoir truqué des matchs. Des évènements qui font écho aux Finales de Conférence Ouest en 2002, et au scandale d’arbitrage de cette série Lakers – Kings. Le dernier “coup d’éclat” de David Stern restera l’annulation du transfert de Chris Paul, où Point God devait partir rejoindre les Lakers de Kobe Bryant et Pau Gasol en 2011 avant que Stern décide de poser son véto en tant que proprio des Hornets (la franchise de Chris Paul). C’est l’époque où David devait faire face à la pression de certains propriétaires NBA concernant la création de superteams dans les gros marchés.
Autant d’épisodes qui ont terni la réputation de David Stern mais aussi celle de la NBA, sans oublier les différents lockouts (1995, 1996, 1998-99, 2011) qui ont eu lieu sous son mandat.
En 30 ans de direction et malgré certains épisodes pas très glorieux, David Stern a fait de la NBA l’une des plus grandes ligues sportives du monde. Et même si la Grande Ligue connaît pas mal de changements sous son successeur Adam Silver, le modèle de la NBA moderne a été conceptualisé et bâti par Stern. Peut-on dire qu’il est le plus grand directeur d’une ligue de l’histoire ? En tout cas David a les arguments.