Qu’a-t-il manqué à Dallas pour viser encore plus haut ?

Le 18 juin 2024 à 06:14 par Céleste Macquet

Luka Doncic Mavericks 18 juin 2024
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Au sortir de Finales NBA forcément décevantes puisqu’elles se sont soldées par une défaite, les Mavericks vont certes pouvoir apprécier le parcours inattendu qu’ils ont réalisé cette saison, mais également se demander quels sont les points qui leur ont fait défaut à la toute fin. Santé, expérience ou effectif plus complet ? Un peu de tout ça !

Une chose est sûre, la raquette improvisée en cours de saison avec les venues de P.J. Washington Jr. et Daniel Gafford a fait un bien hallucinant à cette équipe des Mavericks qui manquait cruellement de stabilité sous le cercle pour espérer mieux une fois les grosses échéances venues. Et quand elles sont arrivées, Dallas a en plus pu compter sur un sixième homme parfait dans ce qu’il a apporté. Un rookie du nom de Dereck Lively III. Dans la discussion pour la place de troisième meilleur joueur des Mavs sur ces Playoffs, le rim runner de Dallas a fait le nécessaire pour apporter rebonds, dunks et contres à son équipe, et sa production a dépassé les plus grandes espérances qui étaient placées en lui.

Daniel Gafford a très bien rempli son rôle de pivot titulaire et P.J. Washington a sorti de très gros matchs au scoring quand son équipe en avait le plus besoin. On peut le dire, le maillon faible des joueurs clés parmi les Mavericks, cela a été Derrick Jones Jr. Très satisfaisant au vu de son contrat, il n’aurait pas été juste d’attendre beaucoup plus de la part de l’ailier titulaire des Mavs. Le très bondissant gaucher ne manque pas de verticalité, mais un joueur avec plus de taille et d’impact dans la défense aurait été le bienvenu pour Dallas. Cela s’est surtout ressenti dans le Game 3 des Finales, où il ne joue que 15 minutes pour 2 points, 3 rebonds et 1 passe.

Dans une équipe qui n’a jamais changée de cinq majeur en 22 matchs de Playoffs, un tel écart de niveau dans la production se ressent clairement, même si ça n’arrive pas à chaque match. Et pourtant à 27 ans, le dunkeur du Texas faisait remonter la moyenne d’âge des Mavericks qui est seulement de 26 ans et demi, tandis que celle des Celtics dépasse les 28 ans.

Les Mavericks ont pu compter sur Kyrie Irving, âgé de 32 ans, mais leur effectif au global est jeune. Jayson Tatum, le leader des Celtes sur le papier, a un an de plus que Luka Doncic, mais surtout, Dallas ne peut pas compter sur un vieux de la vieille comme dispose Boston. Le sixième homme des Celtes, Al Horford, a tout de même 37 ans pendant que celui des Mavs est… rookie. C’est ce genre de profils de vieux briscard qui aurait fait un bien fou à Dallas pour apporter du vécu et du savoir dans le vestiaire. Au final, l’écart moyen est de un an d’écart et c’est bien le ressenti qu’ont donné les Mavericks sur ces Finales. Ils étaient à une année d’être de vrais contenders.

Enfin, le facteur santé n’a pas été au top sur toute cette postseason pour les Mavericks, et cela s’est ressenti plus que jamais sur ce Game 5. Oui, en face Boston n’était pas en reste avec le statut de Kristaps Porzingis, mais de leur côté, Dallas composait avec un Luka Doncic incertain avant chaque match. Diminué à la cheville, au genou, Lulu n’a pas pu se donner à 100% de bout en bout, ça s’est vu, et c’est sans même parler de l’absence de Dereck Lively II sur certains matchs de Playoffs. Une deuxième partie de saison abordée avec une barre de santé plus proche des 100% n’aurait certainement pas mangé de pain à Dallas…

Dallas Mavericks right now pic.twitter.com/fvsY97RAui

— The Hood Therapist (@OhhMar24) June 18, 2024

Malgré un parcours dont ils ne peuvent pas se plaindre, une défaite en Finales NBA est toujours l’occasion de se remettre en question. Pour Dallas, il a manqué un peu de santé, d’expérience et d’équilibre dans le cinq majeur pour viser plus haut. En attendant, ça fait des pistes au front office texan pour travailler cet été, histoire de revenir dans un an avec les armes pour abattre la concurrence au mois de juin.