Trevor Booker annonce sa retraite : bonne continuation à l’un des soldats de la Grande Ligue

Le 15 avr. 2020 à 15:54 par Robin Wolff

Trevor Booker transfert Pacers
Source image : YouTube

L’annonce par un joueur de sa retraite est toujours un moment particulier et ce quel que fut son rôle au sein de la Grande Ligue. Alors posons nous un instant et pour rendre hommage à un soldat de la décennie passée en NBA, monsieur Trevor Booker.

Après un cursus universitaire complet dans l’université de Clemson, Trevor se fait drafter en 23ème position en 2010 pas les Timberwolves du Minnesota. La suite c’est un parcours en NBA plus qu’honorable, huit saisons dans la Grande Ligue dans cinq franchises différentes dans lesquelles il aura prouvé à chaque fois son esprit compétitif et sa détermination. Il n’aura pas eu de chance tout au long de sa carrière puisqu’il n’aura jamais été au bon endroit au bon moment. En effet, il n’a participé qu’à deux campagnes de Playoffs et toutes ses équipes que ce soit les Wizards, le Jazz ou encore les Nets ont redressé la barre après le départ du Book. Il n’empêche qu’il n’a jamais cessé de se bâtir une réputation de bon coéquipier et de soldat qui mettrait sa tête où nous ne mettrions pas les mains. Comme héritage, il laissera derrière lui notamment un des paniers les plus fous de l’histoire contre le Thunder en janvier 2015.

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Trevor Booker a annoncé sa décision via un magnifique communiqué publié sur ses réseaux sociaux :

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C’est probablement la chose la plus compliquée que je n’ai jamais eu à écrire. Dois-je le dire dès le début de mon texte où dois-je attendre la fin ? Je crois que je préfère raconter une partie de mon histoire d’abord.

Commençons avec un garçon timide, incertain, dégingandé et renfermé venant de la campagne et d’une bourgade de 2000 habitants, un feu rouge, un seul Piggly Wiggly comme épicerie et une classe de 12 bacheliers. Je ne connaissais rien d’autre que la vie de campagne. Nous n’avions pas d’argent du tout. Tout ce que j’avais c’était ma famille et le plein air, la simple et belle vie. Être pauvre était tellement normal que tu ne savais même pas que tu étais pauvre. Pour nous c’était comme ça que tout le monde vivait dans le pays. Nous étions heureux du moment que nous étions ensemble. Disons juste que je suis un garçon de la campagne et fier de l’être.

Ce jeune garçon jamais dans les classements nationaux a réussi en quelque sorte à tracer sa route vers la NBA, quelque chose que je n’aurais jamais pensé possible en venant de Whitmire en Caroline du Sud. Quand je suis sorti du lycée, faire deux mètres était considéré comme trop petit pour jouer en NBA au poste d’ailier-fort. Ajoutez ça à la liste des défis qui ont rendu mon ascension plus difficile. Mais j’imagine qu’être un travailleur acharné et un gros compétiteur peut augmenter vos chances. J’ai eu des commentateurs de l’ACC qui m’ont demandé si je comptais aller à l’étranger à la fin de mon cursus universitaire. Les probabilités étaient toujours contre moi mais j’aimais ça. J’étais classé 49ème dans la mock draft mais je me suis bougé le cul et j’ai botté le cul de tous mes adversaires dans le process avant la Draft. Pas besoin de dire que j’ai fini ma remontée en étant sélectionné à la 23ème position de la Draft.

J’ai dit tout ça pour dire que je ne suis qu’un garçon de la campagne qui devait vivre ses rêves en faisant ce qu’il aimait. Ce jeu m’a ouvert les yeux sur un tout autre monde en dehors de la vie de campagne. Je suis maintenant propriétaire d’un lycée privé qui a été construit par mon meilleur ami et moi depuis la première brique. Je suis propriétaire minoritaire d’une équipe de MLS, le DC United. Je possède plus de 250 agences immobilières. Je suis partenaire avec Mark Cuban sur une production “Shark Tank”. Je fais des choses que je ne connaissais même pas étant jeune. Tout cela est possible grâce au basket-ball. Je ne pensais pas que mon amour pour le jeu m’emmènerait dans des endroits que certaines personnes n’imaginent même pas.

C’est pourquoi c’est si dur de m’asseoir et d’écrire que je prends officiellement ma retraite. C’est définitivement un moment aigre-doux et vous pouvez comprendre pourquoi si vous avez lu tout ce texte. Même si je prends ma retraite, je serai toujours devant ma télévision chaque soir à regarder le League Pass.

Tout ceci étant dit, merci le basket-ball ! Je ne sais pas du tout où j’aurais fini sans toi mais regarde où tu m’a emmené. J’espère que vous continuerez à suivre mon périple car ce n’est définitivement pas fini, ce n’est que le début.

P.S. Merci à ma famille, mes coéquipiers, mes coachs, mes GM et aux fans. Sans vous, ce chemin aurait été un peu plus difficile.

Trevor Booker.

Un chemin compliqué donc, mais que Book aura tracé de la meilleure des manières possibles et qui est salué par de grands artisans de la Grande Ligue comme Rudy Gobert où Joe Ingles sur Twitter.

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C’est la fin d’une belle et longue aventure de huit ans pour Trevor Booker. Nul doute qu’avec tous les projets évoqués dans sa lettre d’adieu, plein de nouveaux challenges et de nouvelles émotions l’attendent dans sa nouvelle vie.

Source texte : Twitter – Trevor Booker


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