Retour sur la Draft NBA 2019, en détente, dans tous les sens du terme
Le 21 juin 2024 à 16:49 par Clément Hénot
La Draft NBA 2024 approche à grands pas, et c’est donc l’heure de prendre la DeLorean et de retourner 5 ans en arrière pour voir ce qu’il s’est passé à la Draft NBA 2019. Et avec les deux premiers choix, ça voltige très haut.
Le top 10
- Zion Williamson (Pelicans)
- Ja Morant (Grizzlies)
- RJ Barrett (Knicks)
- De’Andre Hunter (Lakers)
- Darius Garland (Cavaliers)
- Jarrett Culver (Timberwolves via Suns)
- Coby White (Lakers)
- Jaxson Hayes (Pelicans via Hawks)
- Rui Hachimura (Wizards)
- Cam Reddish (Hawks via Mavericks)
Les tops
Commençons par le commencement, Zion Williamson est bel et bien le freak annoncé. Lui qui terrorise les défenses depuis le lycée est attendu de pied ferme en NBA. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ancien Dukie ne déçoit pas, en tout cas quand on le voit sur le parquet. 24,9 points, 6,6 rebonds et 3,9 passes de moyenne en carrière, mais sur seulement 156 matchs en 4 saisons (il ne joue pas en 2021-22). Les blessures freinent sa progression, ce qui ne l’empêchent pas d’être double All-Star et d’être au centre du projet des Pels. Ja Morant aussi apporte un vent de fraîcheur dans cette ligue, ses actions d’éclat, sa détente hors du commun et ses punchlines acérées en font l’un des chouchous de cette ligue, jusqu’à ce qu’il dérape et décide de sortir des guns en story Instagram. Le meneur va aussi payer ses mauvaises fréquentations et être mis sur le carreau pendant longtemps, mais il est tellement talentueux qu’il fait vite revenir le terrain au premier plan… jusqu’à sa grave blessure à l’épaule. Il pourrait également faire partie des futurs visages de cette ligue. Darius Garland est le seul autre membre du Top 10 à avoir validé une sélection au All-Star Game (2022)
Les flops
Le premier nom qui vient à l’esprit quand on parle de bust est Jarrett Culver, sixième choix de cette cuvée, qui n’a jamais réussi à s’imposer dans la ligue. Seulement 3 petites saisons à son actif pour celui qui essaie de tenter un retour via la G League aujourd’hui. Possible que JC doive passer par la case Europe pour tenter de donner une nouvelle impulsion à sa carrière. Cam Reddish, star universitaire, n’a jamais su se fondre dans le moule de la NBA non plus, et lui qui peine encore à faire son trou chez les Lakers pourrait connaître le même sort que Culver s’il ne se fait pas violence. Celui qui faisait partie du trade entre Luka Doncic et Trae Young n’a jamais justifié son statut. Romeo Langford (14è choix) a du mal à se faire une place malgré une sélection à la loterie, Sekou Doumbouya (15è choix, nous y reviendrons) n’est plus dans la ligue aujourd’hui et Chuma Okeke (16è choix) ne devrait bientôt plus y être non plus.
Les steals
En fin de premier tour, on a déjà quelques steals sympathiques. Même si Jordan Poole a déçu cette saison à Washington, il reste un 28è choix de Draft capable d’envoyer sa vingtaine de points chaque soir quand il branche les bons fils aux bonnes prises. Juste après, Keldon Johnson fait déjà figure de daron chez les Spurs et est l’un des plus réguliers du lot (il a même fait partie de Team USA aux Jeux Olympiques 2021). Nic Claxton est le premier choix du second tour et est aujourd’hui titulaire indiscutable à Brooklyn et éligible à un joli pactole cet été. Daniel Gafford (38è choix) est également un titulaire en puissance chez le finaliste NBA sortant, et Terance Mann (47è choix), est une pièce importante de l’effectif des Clippers.
Les frenchies
Sekou Doumbouya est le seul tricolore à avoir été drafté lors de la Draft NBA 2019. Avec le 15è choix, les Pistons jettent leur dévolu sur le franco-guinéen, pensionnaire du CSP Limoges juste avant d’être invité dans la Green Room par la NBA. Il sera finalement choisi aux portes de la loterie et montrera de belles choses à Detroit, malheureusement seulement par intermittence. Il fait d’abord ses armes en G League avant d’obtenir sa chance du fait des nombreuses blessures dans l’effectif. Malheureusement, cela ne durera pas, et il sera trimballé à Brooklyn, Houston et Los Angeles. Les blessures, un manque d’implication global et un entourage pas toujours très bienveillant ont fini par avoir raison de sa carrière en NBA. Il joue aujourd’hui à la Chorale de Roanne, où il a été très bon individuellement, sans toutefois parvenir à éviter la relégation avec son club.