À 10 matchs de la fin de saison régulière, où se situe le Thunder face à l’histoire ?
Le 26 mars 2025 à 11:29 par Nicolas Vrignaud

Avec le succès face aux Kings cette nuit, le Thunder est devenu l’une des rares équipes à atteindre les 60 victoires en saison régulière. Le record de la franchise est égalé au passage, mais le groupe veut voir plus loin. L’histoire attend effectivement la bande de Shai Gilgeous-Alexander au tournant.
Cette 60e victoire du Thunder, qui place l’équipe 2024-25 tout en haut des bilans dans l’histoire de la franchise, n’est qu’une étape. Il reste 10 matchs en saison régulière, et Oklahoma City peut marquer les esprits en devenant l’une des meilleures formations all-time sur 82 matchs. Comme Shai Gilgeous-Alexander a pu l’indiquer pour The Oklahoman après la rencontre face aux Kings cette nuit, il n’est pas tellement question au sein du groupe de quelconque idée de gestion. Quand on joue, c’est pour gagner, point.
“Que nous soyons 16 ou moins, nous venons et nous priorisons la victoire. Qu’il s’agisse d’un jour de récupération, d’un jour d’entraînement, d’un jour de match. Nous progressons tous les jours, tous les soirs, pour aller dans la direction du succès.”
Le bilan actuel… et les hautes attentes de l’histoire
Comme le Thunder, 10 autres équipes dans l’histoire de la NBA ont réussi à remporter 60 matchs en 72 rencontres. Avec des clients très sérieux : les Bulls de Michael Jordan, les Bucks d’un Kareem Abdul-Jabbar encore connu sous le nom de Lew Alcindor… mais aussi les Mavericks de Dirk Nowitzki, les Warriors de Stephen Curry ou encore les Lakers de Shaq’ et Kobe. Des formations légendaires qui ont – pour la plupart, 7 sur les 10 – transformé l’essai en allant au titre. Ce qui place désormais le Thunder face au constat suivant, un peu dans la lignée des paroles des Bulls de 1995-96 : “Ça ne veut rien dire sans la bague au bout“.
Que l’on soit clair : cette déclaration, aussi iconique soit-elle, ne doit en rien éclipser la merveilleuse saison du Thunder. Elle rappelle juste qu’une si forte impression en régulière ne saurait rester qu’une impression, suivie d’une grande déception en Playoffs. D’ailleurs, à combien de victoires le Thunder peut-il terminer, au 13 avril prochain ?
Le calendrier est le suivant :
- 28 mars : vs. Memphis
- 30 mars : vs. Pacers
- 1er avril : vs. Bulls
- 3 avril : vs. Pistons
- 5 avril : @ Houston
- 6 avril : vs. Lakers
- 9 avril : vs. Lakers
- 10 avril : @ Suns
- 12 avril : @ Jazz
- 13 avril : @ Pelicans
Les équipes en gras ET italique sont également en back to back de leur côté.
Pour l’hypothétique mais rêvé 70-12, qui placerait le Thunder au 3e rang des meilleurs bilans all-time en NBA, il faudra sans doute repasser. Les adversaires restants, à l’exception du Jazz et des Pelicans, sont tous à la bagarre pour des places en Playoffs et en Play-in.
Il y a peu de chances, malgré toute la bonne volonté d’OKC et nos espérances envers eux, qu’un sans faute ait lieu. Tout simplement car Mark Daigneault n’est pas plus dupe qu’un autre et reposera sans doute son groupe à un moment où un autre d’ici les Playoffs. Ici, on pense que le coup sera joué à fond jusqu’au premier revers, puis qu’une stratégie de sit out sera adoptée pour aborder le printemps au rupteur.
Le plus gros différentiel de points all-time dans le viseur
À l’échelle d’une saison de 82 matchs, il y a des statistiques qui marquent la capacité d’une équipe a être complète à la fois en attaque et en défense. Parmi elles, le différentiel de points. Quel a été l’écart moyen entre une formation et ses adversaires ? La marque d’un sérieux durable, d’une saison sans grande bavure même lorsque que certains facteurs (blessures, calendrier) ont joué en défaveur d’un groupe.
À ce jeu là, le Thunder est sur les bases d’une saison historique. Le différentiel actuel d’OKC est de 12,94 points par match. Ils sont loin devant – on s’entend – des Lakers de 1971-72, qui ont terminé avec 12.28 et sont aujourd’hui la meilleur équipe de l’histoire en termes d’exhaustivité du jeu. À titre indicatif, les deux meilleurs bilans de l’histoire, les Bulls de 1995-96 et les Warriors 2015-16, ne sont “qu’à” respectivement 12,24 et 11,63 dans l’exercice.
Bien sûr, comme toute statistique, ces chiffres ont leurs limites : la première est le calendrier en lui-même, qui fait s’affronter plus de fois des équipes d’une même division, conférence. Si ces dernières sont de manière générale assez faibles sur une année donnée, cela peut influer favorablement pour un meilleur différentiel final. Toutefois, dans une Conférence Ouest relevée et une division Nord-Ouest comportant notamment Nuggets et Wolves, la stat’ va plutôt dans le sens du Thunder comparé aux autres équipes bien classées.
De manière générale, et peu importe l’adversaire, le différentiel est avant tout un marqueur de sérieux, de polyvalence et de résilience d’un effectif sur une période donnée. Et à ce jeu là, ce serait être de mauvaise foi que de ne pas reconnaître que le Thunder a fait preuve de l’ensemble de ces qualités cette saison.
Sources : Statmuse, The Oklahoman, Shane Young via Twitter