Le challenge vidéo débarque dès cet été en NBA : c’est officiel, Tyronn Lue va devoir apprendre les règles pour coacher
Le 29 juin 2019 à 10:34 par Arthur Baudin
Qui n’a jamais rêvé de pouvoir corriger les arbitres ? Bah oui, ton pivot travaille comme il faut dans la peinture et se retourne pour lâcher son meilleur skyhook avant de se faire arracher les bras. Arbitres à l’anglaise obligent, la rencontre continue et aucun coup de sifflet ne retentit. Mais c’était sans compter sur Adam Grande Presidente Silver. Désormais, au lieu de devenir tout rouge et d’arracher le peu de cheveux qu’il reste aux refs, il sera possible de sagement contester la décision avec un visionnage en famille. Merci Patron !
Jackpot pour les coachs NBA ! Le journaliste ESPN Zach Lowe s’est fait plaisir en annonçant l’arrivée dès cet été du Challenge vidéo pour les entraîneurs. La mise en place sera effective dès la Summer League et devrait être votée pour se prolonger tout au long de la saison prochaine. Pour ça, il faudra d’abord obtenir l’accord d’au moins deux tiers des franchises lors du scrutin programmé le 9 juillet. Mais concrètement, qu’est ce que le Challenge vidéo ? Pour le moment, nous savons l’essentiel avec le fonctionnement du système. Lorsqu’un coach désapprouve une décision arbitrale, il peut prendre un temps-mort (il faut obligatoirement en avoir un) et tourner le doigt vers les officiels. Ainsi, l’action sera revue et éventuellement corrigée. Pour l’instant, le challenge vidéo ne sera effectif que pour les fautes, les contres illégaux, les interférences au cercle ou encore les sorties. Si l’appel est justifié et que le call est modifié, le temps-mort utilisé pour contester est redonné à l’équipe. Dans le cas contraire, le temps-mort est perdu. Enfin, les entraîneurs n’ont le droit qu’à un seul Challenge par match. Forcément, les utilisations vont être différentes de coach en coach quand on connait la virulence de certains. Ah il ne faudra pas parler créole quand Gregg Popovich va griller son joker au bout de vingt secondes de match pour une poussette en bas du corps. Du côté de Tyronn Lue, ce serait déjà pas mal que la nouvelle monte au cerveau avant qu’il n’entame une nouvelle expérience de head coach dans la Grande Ligue. Finalement, l’idéal serait de garder son joker pour les fins de matchs qui sont parfois très limites puisque les arbitres sont comme les joueurs, crevés. Mais enfin, voici une chouette nouvelle qui va faire redescendre les récentes tensions en bord de terrain.
Du coup… quelles garanties offrent ce nouveau fonctionnement ? D’abord, ça fait deux ans que la G League l’utilise et elle s’en porte à merveille. Alors bien sûr, les erreurs arbitrales existent et demeureront mais le truc cool reste le dialogue qui va devoir se construire entre les refs et les coachs. Du coup, c’est plutôt chouette et difficile de dire que cette mesure est inutile, tant les dernières saisons furent garnies de sifflets foireux. Enfin une bonne décision qui vient en réaction des récentes plaintes, chapeau la Ligue. Mais ce n’est pas tout puisque le mémo de l’Association faisait aussi mention d’une nouvelle règle déjà adoptée en France. Quand un joueur arrêtera intentionnellement une opportunité de contre rapide, l’équipe adverse aura un lancer-franc et la possession qui suit. Ainsi l’on empêche les petits gros d’user de leur expérience pour faire jeu égal face aux De’Aaron Fox, John Wall, Marc Gasol ou autre joueurs fulgurants. Des ballons connectés seront également mis à l’essai lors de la ligue d’été. La puce à l’intérieur permettra de les suivre mais dans quel but ? Nous n’en savons pas plus mais cela semble être destiné à la simplification pour le comptage des stats. Bref, félicitations pour ces décisions pleines de sens compte tenu du ras-le-bol de certains staffs.
Entre nous, il ne devrait logiquement pas être compliqué d’obtenir les votes nécessaires à l’application du Challenge vidéo. Si tonton Gregg doit se créer douze faux comptes pour voter 12 fois, il le fera. Et puis, nous ne sommes pas à l’abri que les 30 franchises donnent leur accord.
Source texte : ESPN