Brad Stevens, l’architecte qui a remis Boston tout en haut de la NBA

Le 18 juin 2024 à 09:12 par Alexandre Taupin

Brad Stevens Boston Celtics 18 juin 2024
Source image : YouTube

La victoire des Celtics en Finales NBA, c’est la victoire des joueurs et du staff mais aussi celle de celui qui a monté cette équipe : Brad Stevens. Retour sur l’immense chantier réalisé par le président des opérations basket de Boston.

Au moment de quitter son poste de coach en 2021 pour rejoindre les bureaux de la franchise pour succéder à Danny Ainge, personne ne se doutait que Brad Stevens ferait un si bon dirigeant. En à peine trois ans, il a enchainé les paris gagnants, les bons choix pour offrir à Joe Mazzulla le groupe dont il avait besoin pour décrocher le titre en 2024. Pièce par pièce, transfert par transfert, la version des Boston Celtics telle qu’on l’a connait a émergé. Quels sont les choix forts réalisés par Stevens sur cette période ? On regarde ça de suite.

Tonton Al est de retour au Garden

Joueur cadre sous Brad Stevens coach, Al Horford avait pourtant quitté Boston pour rejoindre Philadelphie avant d’être échangé au Thunder. Devenu dirigeant, Stevens n’a mis que deux semaines pour rapatrier un joueur qu’il a toujours tenu en très haute estime, en sacrifiant les restes d’un Kemba Walker dont les genoux grinçaient déjà fort. Horford lui a ensuite donné raison en maintenant son niveau de performance malgré les années qui passent. Lors de la saison 2023-24, il était encore un élément clef du groupe de Joe Mazzulla, d’abord en tant que sixième homme durant la régulière avant de revenir dans le cinq avec la blessure de Kristaps Porzingis.

Derrick White, la masterclass

Peut-être pas le move qui fera le plus les gros titres mais un tellement important. Lors de la trade deadline 2022, les Boston Celtics se mettent d’accord avec les Spurs pour récupérer Derrick White. La contrepartie ? Un Josh Richardson en perte de vitesse, Romeo Langford, un premier tour de Draft (devenu Blake Wesley) et un swap. Autant dire que ça volait pas très haut. Un prix pas chèrement payé pour un joueur qui est devenu en quelques semaines seulement l’un des chouchous du TD Garden. Monstre de propreté, défenseur élite, combatif, Derrick White s’est parfaitement acclimaté à Boston, devenant l’un des hommes de base du système de Joe Mazzulla et pas si loin que ça de taper à la porte du All-Star Game. Un divin chauve qui fait la fierté du peuple vert.

Le pari gagnant Joe Mazzulla

L’un des autres boulots de Brad Stevens en tant que dirigeant était aussi de trouver son successeur et il a eu du nez. Le choix Ime Udoka avait déjà tout du gros coup. Ancien protégé de Gregg Popovich, il avait mené son équipe en Finales NBA dès la première année avant qu’une sombre affaire de mœurs ne lui coûte son banc. Pour le remplacer, un choix audacieux : Joe Mazzulla ! Adjoint d’Udoka, Mazzulla n’avait jamais entrainé une équipe NBA jusqu’ici et il allait devenir le plus jeune coach de NBA, plus jeune même que certains de ses joueurs ! (coucou Horford). Très proche de son groupe et prêt à employer des méthodes parfois peu orthodoxes pour booster les siens, Joe Mazzulla s’est affirmé comme un excellent meneur d’hommes, devenant le plus jeune coach titré depuis 1969 et un certain Bill Russell. La consécration pour celui qu’on surnomme déjà Pep Mazzulla.

La confiance maintenue en les Jay Brothers

Pas de move ici de la part de Brad Stevens et c’est bien une raison pour le féliciter. Après la piteuse élimination l’an dernier face au Heat, Stevens aurait pu être tenté de mettre un coup de balai dans l’association Jayson Tatum – Jaylen Brown. Le second nommé notamment a été mentionné dans bien des rumeurs de départ, surtout avec l’arrivée d’Ime Udoka dont il était proche du côté de Houston. Brad Stevens n’a pas paniqué et il a entouré encore mieux ses deux leaders avec des joueurs qui mettraient encore plus leurs qualités en avant, tout en leur retirant parfois une partie des responsabilités. Une recette qui a donné 64 victoires en régulière et une campagne de Playoffs maitrisée de bout en bout.

Kristaps Porzingis et Jrue Holiday, les dernières pièces du puzzle

Il faut savoir reconnaître que Brad Stevens a du cran et qu’il est prêt à tout dès qu’il a une idée en tête. Sacrifier Marcus Smart ? C’était un pari risqué, surtout qu’il était le favori des fans avec sa mentalité qui incarnait parfaitement l’esprit Celtics. C’était un sacrifice nécessaire pour obtenir Kristaps Porzingis, la présence à l’intérieur qui manquait pour transformer l’attaque de Boston en machine infernale. Au poste ou au large pour laisser les espaces aux Jay Brothers, KP s’est parfaitement adapté à son nouveau rôle à Boston. Ses blessures en Playoffs gâchent un peu la belle histoire mais le Letton a bien mérité sa bague. Autre move made in Brad Stevens : Jrue Holiday. Lâché par les Bucks pour récupérer Damian Lillard, monsieur Vacances n’a même pas posé ses valises dans l’Oregon, juste le temps pour l’architecte de Boston de convaincre Joe Cronin en envoyant un Malcolm Brogdon (qu’il avait auparavant chipé à Indiana) pourtant sixième homme de l’année et le vaillant mais trop blessé Robert Williams. 10 mois plus tard, personne ne regrette ce trade.

Brad Stevens, l’architecte immense.

A laissé le banc pour la direction.

Le trade de Derrick White.
Le trade de Jrue Holiday.
Le trade de Porzingis.
Le choix de Joe Mazzulla.

Danny Ainge avait posé les bases.
Brad Stevens a emmené le camion jusqu’à la ligne d’arrivée.

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) June 18, 2024


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