La performance contrastée de Jayson Tatum : 36 points et héros de la prolongation … sans rassurer

Le 22 mai 2024 à 06:49 par Robin Wolff

Jayson Tatum Boston Celtics 2 mars 2024
Source image : NBA League Pass

Jayson Tatum est une des raisons pour lesquelles les Boston Celtics se sont imposés cette nuit face aux Indiana Pacers. Il est aussi une des raisons pour lesquelles ils auraient pu perdre. La superstar du Massachussetts a livré une performance en demi-teinte et pas évidente à analyser.

Si, pour des raisons compréhensibles, vous avez décidé de ne pas regarder ce premier acte entre les Boston Celtics et les Indiana Pacers et d’aller dormir, vous vous êtes sûrement réveillés et, en regardant la ligne statistique de Jayson Tatum au petit matin, avez pensé qu’il avait réalisé un très gros match. Et bien vous n’avez pas eu tord, mais vous n’avez pas eu complètement raison non plus.

36 points, 12 rebonds, 4 décisives à 12/26 au tir et 10/12 aux lancers. Une performance propre sir le papier, mais qui a connu plusieurs temps.

Acte 1 : la rampe de lancement

Dans le premier quart-temps, Jayson Tatum est très bon. En compagnie de Jaylen Brown il permet aux Boston Celtics de prendre le large avant la rentrée des remplaçants d’Indiana. 8 points, 2 rebonds et 3 passes décisives en 9 minutes. Ajoutez à cela une excellente entrée en matière défensive et vous avez le début de match d’un joueur qui est là pour dominer.

Acte 2 : la disparition

Dans la deuxième période, tout est plus compliqué pour JT. La défense agressive d’Aaron Nesmith le gène et de l’autre côté du parquet, il n’arrive pas à empêcher la remontée de Pacers bien plus adroits. 3 points à 1/3 au tir et deux pertes de balles en 9 minutes. Amenez la deuxième mi-temps et vite !

Acte 3 : le cœur et les poumons

De loin la meilleure période de l’ailier. Pendant ses … neuf minutes sur le parquet, il s’occupe de tout. Jayson Tatum torture Aaron Nesmith, lui fait multiplier les fautes et si l’intensité de la défense de Boston monte d’un cran il n’y est pas étranger. 11 points et 4 rebonds à 4/6 au tir. Il domine de la tête et des épaules, prouve qu’il est le meilleur joueur sur le terrain et lance son équipe vers la victoire. Malheureusement lors des trois minutes pendant lesquelles il n’est pas sur le terrain à la fin du quart-temps, Indiana revient encore.

Acte 4 : le passage à vide

Un cauchemar. Le quatrième quart-temps tourne à la parodie. Depuis le début de ces Playoffs, Jayson Tatum est ciblé par les critiques. Manque d’agressivité en attaque, body-langage moyenasse, le leader des verts semble parfois ne pas en être un et ne pas livrer des performances à la hauteur de son talent. Pendant 12 minutes, il ne se cache pas, mais presque et lorsqu’il prend la lumière, il ne brille pas bien au contraire. 4 points et 3 rebonds à 2/7 au tir et 0/3 de loin, ce n’est pas génial, mais c’est plutôt flatteur par rapport à l’accumulation de mauvais choix réalisé par Tatum sur la période. En fin de match, il a eu des occasions pour égaliser avant le tir héroïque de Jaylen Brown … sans succès. Le début de la prolongation commence d’ailleurs sous les mêmes auspices avec un nouveau shoot de loin raté, une perte de balle risible et même un lay-up bazardé.

Acte 5 : la rédemption

Mais un grand joueur, même en manque de confiance, trouve des façons de briller. Et après avoir forcé Aaron Nesmith à quitter ses partenaires pour six fautes. Jayson Tatum va profiter de l’entrée de T.J McConnell pour l’enfoncer au poste et obtenir le and-one pour faire repasser Boston devant. Dans la foulée, il plantera le dagger à longue distance pour crucifier Indiana avant de terminer son œuvre sur la ligne des lancers-francs. Huit points précieux dans la prolongation qui ont presque fait oublier son quatrième quart-temps … mais heureusement que Jaylen Brown était là.

JAYSON TATUM.

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— Hoop Central (@TheHoopCentral) May 22, 2024

Il y a eu du mieux pour Jayson Tatum cette nuit face aux Indiana Pacers, mais il n’a pas rassuré pour autant. Un couplet qui se répète et finira un jour par se transformer en refrain, à moins que l’ailier ne trouve enfin le bon ton pour permettre à son équipe de redevenir un orchestre bien huilé et terrifiant pour les adversaires.


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