JO Paris 2024 : les supporters belges ont retourné le Stade Pierre Mauroy
Le 02 août 2024 à 12:12 par Benoît Carlier
Une vague rouge a déferlé sur Lille pour encourager l’Équipe de Belgique féminine face à la Dream Team américaine ce jeudi. Nos chers voisins se sont appropriés les lieux et c’était magnifique à voir. Ce matin, nos oreilles sifflent encore.
Jeudi 1er août, des milliers de maillots rouges attendent patiemment à l’extérieur du Stade Pierre Mauroy de Villeneuve d’Ascq. Choquée d’entrée par l’Allemagne (69-83), leur équipe est dos au mur avant d’affronter Team USA. Julie Allemand est forfait de dernière minute pour ces JO mais les championnes d’Europe en titre ont de la ressource. Emma Meesseman a roulé sa bosse en WNBA et Julie Vanloo a aussi une petite expérience outre-Atlantique. Pour affronter les septuples tenantes du titre, la Belgique peut surtout compter sur un atout de poids : 27 000 furieux prêts à laisser leurs cordes vocales dans le Nord pour encourager leur équipe.
C’est même pas mon hymne et j’ai la chair de poule 🇧🇪 pic.twitter.com/7Mft6VHptP
— Benoît TrashTalk (@We_Want_Tacos) August 1, 2024
Dès le moment des hymnes, on sent que l’ambiance est différente. Une cacophonie organisée – pays bilingue (même trilingue) oblige. Ce n’est même pas notre drapeau et on a des frissons jusqu’aux orteils. Poussées par ce sixième homme imposant, les joueuses de Rachid Meziane regardent les Américaines droit dans les yeux pendant un quart-temps (23-23). Tous les espoirs sont permis. Il n’y a que 7 points d’écart à la mi-temps et les Belgian Cats recollent même à -4 dans la troisième période qu’elles finissent même par remporter.
Sur ce terrain, Emma Meesseman nous rappelle des souvenirs de Pau Gasol à l’Euro 2015. L’intérieure belge maintient son équipe au courage (24 points à 11/19 au tir en 38 minutes !), boostée par les rugissements incessants du public. À chaque panier, les murs tremblent. À chaque décision arbitrale, les sifflets nous percent les tympans. En tribune de presse, tout le monde est unanime : c’est la meilleure ambiance depuis le début de ces Jeux Olympiques. Oui, les Belges sont plus bruyants et plus constants encore que les Français pour l’entrée en lice des deux équipes de France contre le Brésil et le Canada.
130 décibels, c’est le record de la semaine.
Je sais qui inviter pour mettre le feu maintenant (🇧🇪). pic.twitter.com/CYdwsicrml
— Benoît TrashTalk (@We_Want_Tacos) August 1, 2024
Finalement, la Belgique est un peu courte. Trop de fatigue, trop de stars dans le roster adverse, trop de coups de sifflet qui cassent le rythme du jeu de transition des Belgian Cats. Une défaite qui n’élimine pas encore mathématiquement nos voisines du nord et qui restera surtout gravée dans la mémoire des joueuses qui étaient présentes sur le terrain ce 1er août.
Julie Vanloo sur l’ambiance face aux Américaines :
“C’était incroyable. Ils ne se sont jamais arrêtés de nous encourager, ils sont restés derrière nous tout du long. Je ne vais jamais oublier cette soirée.” 🇧🇪
📸 @FIBA pic.twitter.com/4AUMV25XDZ
— Benoît TrashTalk (@We_Want_Tacos) August 1, 2024
Soulagées en zone mixte, les Américaines se rappelleront aussi de cette ambiance parfois hostile. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut chambrer 27 000 personnes d’un coup.
Diana Taurasi questionnée pour savoir si elle s’attendait à une telle ambiance de la part du public belge :
“Oui, j’ai entendu qu’ils buvaient beaucoup de bières belges ici. Je m’attendais à voir beaucoup de Belges. Ils ne sont qu’à 30 minutes d’ici.”🍻
— Benoît TrashTalk (@We_Want_Tacos) August 1, 2024
J’ai demandé à A’ja Wilson si elle avait déjà joué dans une ambiance aussi hostile :
“Oui, pour le Game 4 des Finales WNBA 2023 au Barclays Center. C’était Top Tier et on avait gagné aussi. Mais oui, clairement, le match d’aujourd’hui est dans mon Top 2 et j’ai adoré !”
— Benoît TrashTalk (@We_Want_Tacos) August 1, 2024
En principe, le basketball est un sport qui se pratique à cinq contre cinq. Hier, les Belges ont vraiment joué à six. Un immense respect aux fans présents hier, vous avez gagné la bataille des tribunes. Rendez-vous dimanche dès 11h pour remettre ça contre le Japon. Cette fois, on prendra nos boules Quies.