Memphis Grizzlies
Le Shop des Memphis Grizzlies
Les Memphis Grizzlies selon TrashTalk
S’ils se sont contentés d’être des Oursons inoffensifs du temps où ils squattaient du côté de Vancouver, les Grizzlies ont depuis bougé à Memphis et ont sorti les griffes. Que ce soit avec Pau Gasol, puis lors du Grit and Grind ou avec leur nouvelle génération, les Memphis Grizzlies ont prouvé qu’ils avaient du mordant.
Les Grizzlies débutent à Vancouver puis migrent à Memphis
Si les Grizzlies sont aujourd’hui l’unique franchise a évolué dans une ligue sportive professionnelle majeure basée à memphis, c’est bien plus au nord que l’histoire a commencé. De l’autre côté de la frontière, au Canada. À Vancouver pour être précis, en débarquant en NBA en même temps que leurs compatriotes des Toronto Raptors en tant que franchise d’expansion en 1995.
Si Vancouver est une bien jolie ville, mais dont les habitants préféraient les randonnées ou les courses en chiens de traineau au basketball. Bon après il faut les comprendre, les Grizzlies ne rayonnaient pas particulièrement. En six ans au Canada, ils n’ont connu aucune saison avec plus de 23 victoires. Il faut dire que lorsqu’on construit autour de Brian “Big Country” Reeves, ce n’est pas gagné d’avance. Et même Shareef Abdur-rahim se montre incapable de faire décoller les Grizzlies des bas fonds de la NBA. Si bien qu’après plusieurs années de difficultés financières et de faibles affluences, les Grizzlies migrent à Memphis en 2001, traversant ainsi les ROcheuses, les grandes Plaines, les collines Ozark ou encore les forêts du Mississippi en évitant coyotes et autres serpents sur leur chemin.
Pau Gasol emmène les Memphis Grizzlies en Playoffs
Mais un tel déménagement entraîne une période d’hibernation. Du moins c’est une explication comme une autre pour expliquer que les Memphis Grizzlies continuent à enchaîner les saisons médiocres jusqu’en 2003-04. Le temps en fait d’entourer Pau Gasol, drafté lors de l’arrivée des Grizzlies à Memphis en 2001. L’ajout de joueurs comme Mike Miller et Shane Battier, débouche sur leur première saison positive en 2003-2004, terminant avec un bilan de 50-32. Et une qualification pour les playoffs NBA pour la première fois de leur histoire. Miel à volonté pour tout le monde ! Bon, ça se passe un poil moins bien lors de cette post-season, puisque les Grizzlies se font balayer par les Spurs dès le premier tour.
Lors des deux saisons suivantes, le résultat est le même : qualification pour les Playoffs NBA, sweep au premier tour. Puis c’est le retour aux galères et le passage par la case reconstruction : Pau Gasol est envoyé aux Lakers contre un mars et les droits sur son frère Marc lors de la saison 2007-08.
Les Grizzlies version Grit and Grind
Un Marc Gasol qui va servir de base pour cette reconstruction, avec le meneur de jeu Mike Conley drafté en 2007 et l’intérieur Zach Randolph qui arrive en 2009. On trouve aussi Rudy Gay dans le coin, mais l’ailier scoreur a beau enfiler les points, il ne colle pas forcément u basketball mis en place par Lionel Hollins à cette époque. C’est vraiment le trio Conley-Randolph-Gasol qui constitue le cœur de cette équipe, auquel on peut ajouter Tony Allen qui rejoint les Memphis Grizzlies en 2010. À partir de là, la parole est à la défense. 0 la dureté. À l’opiniâtreté. Les Grizzlies sont super relous à jouer et l’étiquette Grit and Grind leur colle si bien à la peau. Ce n’était pas joli à regarder, mais c’était efficace. Les Grizzlies ont peut-être été sous-estimés par certains, mais ils ont prouvé que ce style de jeu pouvait fonctionner, en atteignant les Playoffs NBA sept saisons consécutives entre 2011 et 2017. Ces Memphis Grizzlies ont peut-être manqué de glamour, mais ils avaient du cœur, de la détermination et de la ténacité. Des qualités à ne pas sous-estimer.
Pour autant, ils ne dépassent pas le cap des Finales de Conférence Ouest, atteint en 2013. C’est d’ailleurs après cette saison que Lionel Hollins est remplacé sur le banc par Dave Joerger, sans plus de succès. Un Dave Joerger qui permet par contre aux Grizzlies d’établir un record NBA : lors de la saison 2015-16 – conclue par une défaite 4-0 face aux San Antonio Spurs au premier tour des playoffs – les Grizzlies ont utilisé 28 joueurs différents à cause des blessures. Une saison épuisante nerveusement pour le coach qui termine sa dernière conférence de presse en pleurs, fier de ses joueurs.
C’est le début de la fin pour cette génération du Grit and Grint. L’âge rattrape les cadres, la NBA évolue avec un style de jeu plus offensif et la recette ne fonctionne plus. Lentement mais sûrement, Zach Randolph, Marc Gasol et Mike Conley quittent le navire, de leur plein gré ou par choix des Grizzlies.
Ja Morant nouveau boss des Oursons
Et donc comme toujours en NBA, une période de succès – même sans titre – est suivie par une autre de reconstruction. Et cela ne dure pas tellement puisque trois petites saisons – de 2017-18 à 2019-20 – suffisent à redonner le sourire aux fans des Grizzlies massés au FedEx Forum. Les choix de Draft s’avèrent payants puisque Jaren Jackson Jr (2018) et Ja Morant (2019) sont aujourd’hui au centre du projet, tout comme Dillon Brooks (récupéré aux Rockets le soir de la Draft NBA 2017) et Desmond Bane (échangé lui aussi rapidement mais depuis les Celtics, mais en 2020). Le groupe a de la gueule et du talent. Ja Morant à la mène, Desmond Bane pour artiller à 3 points, Jaren Jackson pour contrôler la raquette – aux côtés du vétéran Steven Adams – et Dillon Brooks pour jouer les pitbulls, on a connu pire. Malgré leur jeunesse relative, ils ne manquent pas d’ambition, comme le prouve régulièrement Ja Morant. Reste maintenant au coach Taylor Jenkins de conserver tout ce petit monde bien concentré mais aussi à Ja Morant de mettre de côté ses soucis extra-sportifs et cela peut faire des étincelles. Et devenir les boss de la Conférence Ouest puis de la NBA, vu que les Memphis Grizzlies contrôlent désormais la Southwest Division, ne laissant que des miettes ou presque aux Houston Rockets, San Antonio Spurs et dans une moindre mesure Dallas Mavericks et New Orleans Pelicans. Ja Morant et les siens y croient fort.