JO Paris 2024 : Novak Djokovic laisse Rafael Nadal à terre, battu
Le 29 juil. 2024 à 15:51 par Robin Wolff

On s’y attendait, mais on ne voulait pas y croire ; on le craignait, mais on n’osait l’imaginer. Novak Djokovic s’est qualifié pour le troisième tour du tournoi olympique de tennis en marchant sur son rival de toujours, le roi de la terre battue, Rafael Nadal. 6-1, 6-4 en 1h et 43 minutes, gracias, adios comme on dit à Majorque.
Le moment tant attendu a longtemps semblé tourner court et au vinaigre. Le casting était exceptionnel, mais ça ne suffisait pas à en faire un bon film, si le synopsis ne suivait pas, aucun des téléspectateurs ne s’y serait retrouvé. On était attachés au personnage principal bien sûr, on voulait le voir briller, mais sa lente “mort” sur le court pendant le plus gros du match nous a rappelé celle de Marion Cotillard dans Batman.
Celui qui a dicté le scénario dès le début de match ? Novak Djokovic, numéro 2 mondial et recordman du nombre de tournois du Grand Chelem en carrière. Un réalisateur de merveilles, chef opérateur d’exploits. Le Serbe s’est tout de suite emparé du rôle de scénariste de la rencontre en menant rapidement 5-0 face au Taureau de Manacor. Le bête, blessée, s’est accrochée pour décrocher un jeu sur le premier set, mais a rapidement été relégué au second rôle.
Second acte, et dans un premier temps, même action. Rafael Nadal semblait perdre en intensité minute après minute. L’ancien défenseur de génie ne courait plus sur les amorties ; difficile de voir l’ancien roi du contre plonger. Impeccable dans l’attitude, comme à son habitude, l’Espagnol a été baladé, parfois mis hors champ par son adversaire et toutes ses lacunes physiques ont été mises en valeur en gros plan.
Sauf que ce film ne pouvait pas se terminer sans un cliffhanger et lorsqu’une bête est blessée, vous connaissez l’expression. Rafael Nadal se prend pour Maximus Decimus Meridius dans Gladiator et fait lever l’arène en revenant à 4-4. Un dernier break serbe scellera néanmoins l’affaire. La fin était prévue et est devenue inexorable.
6-1, 6-4 donc, merci au sursaut. On a longtemps cru au navet, mais Rafael Nadal connaissait trop bien sa terre pour ça. Pas assez bien pour récolter la victoire ! Générique de fin !