TrashTalk était à Cholet pour voir Nolan Traoré (et il est fort à ce jeu qu’on appelle le basketball)
Le 11 oct. 2024 à 21:47 par Nicolas Vrignaud

Dans un match au cours duquel Saint-Quentin a progressivement coulé collectivement face à Cholet Basket (82-59), Nolan Traoré a surnagé individuellement, terminant co-meilleur scoreur du SQBB (11 points) et jouant avec une sérénité absolument incroyable pour son âge. Impressionnant.
Nolan Traoré est spécial. Il a fallu un ballon, concentré de son talent, de sa technique et de ses attitudes, pour comprendre – avec tout notre respect – qu’il n’est pas fait du même bois que les autres joueurs sur le terrain. Le feeling ressenti visuellement sur l’enchaînement est très spécial : sérénité dans les gestes, efficacité dans la décision prise. Marquant.
Son match ? Une ficelle à 3-points dès qu’on lui a laissé un poil trop d’espace… et un maillot déchiré par T.J. Campbell. Qui a dit que le championnat de France n’était pas physique ? Non parce qu’on va le retrouver hein. C’est surtout dans la distribution qu’il se montre excellent. Tout semble vraiment facile, vu de la tribune de presse.
C’est à la fois merveilleux et peut-être un poil terrifiant, surtout pour un jeune de son âge. Qu’on ne s’y trompe d’ailleurs pas : nous ne sommes pas les seuls à en prendre plein les mirettes. Un scout du Thunder est en effet présent à la Meilleraie pour prendre des notes. Seule bévue de la première mi-temps du phénomène : une faute anti-sportive un poil grossière bien que semblant peut-être involontaire. Cela a relancé la dynamique choletaise et permis aux locaux de prendre une belle avance juste avant la pause. Aïe.
Après un nouveau trou d’air collectif dès l’entame de deuxième période, Nolan éteint l’incendie d’une nouvelle flèche lointaine. Toujours aussi précis dans la distribution, il ne peut empêcher le naufrage de son équipe mais contribue à rendre l’addition finale moins salée. Sa ligne statistique finale est moins bonne que celles des derniers matchs, mais la sensation dégagée est similaire.
Et pour finir, le gros gros dunk de Mohamed Diawara, parce que ça vaut le détour et que c’est plaisir des yeux.