Toronto Raptors, le bilan 2022-23 : une saison moyenne, terminée en play-in, à cause d’une gamine de dix ans
Le 01 juin 2023 à 09:24 par Giovanni Marriette
On ne savait pas trop quoi attendre de la saison 2022-23 des Raptors, on attendait surtout du changement à vrai dire, un nouveau virage. Fichtre, de nouveau virage il n’y aura pas eu et au final on a comme l’impression d’avoir vu une franchise perdre un an de sa vie. Vite… du changement, ça bouge pas.
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Ce que TrashTalk avait annoncé
On se demandait s’il était possible de survivre sans grand pivot en 2023, Gary Trent Jr. et Fred VanVleet étaient pour nous les deux joueurs à surveiller ; au niveau du bilan les 47 victoires imaginées par Bastien plaçaient Toronto à la sixième place tandis que les 45 wins prédites par Alex promettaient plutôt à notre équipe du jour une place au play-in tournament.
Ce qu’il s’est vraiment passé
41 victoires pour 41 défaites. Neuvièmes à l’Est et défaite au premier tour du play-in face aux Bulls
Un début de saison inégal, tout le monde se cherche, à la queuleuleu. Pascal Siakam claque un 37/12/11 mais ça perd à Brooklyn, OG Anunoby est phénoménal en défense mais le bilan des Raptors peine à décoller. Il décollera finalement en fin d’année civile avec une série de six… défaites de suite, huit en dix matchs, qui place Toronto du mauvais côté de la pente alors que Pascalou en a profité pour claquer un historique match à 52 points au Madison Square Garden trois jours avant Noël. Fred VanVleet en claque 39 deux soirs de suite pour rappeler que la trade deadline approche, avis aux amateurs de modèles réduits.
La trade deadline qui ne donnera pas grand chose d’ailleurs, pas de révolution en tout cas avec pour toute opération ce soir-là le retour du roc autrichien Jakob Poeltl. Les Raptors continuent de stationner dans le ventre bien mou de l’Est et le play-in leur semble promis à partir de février malgré un joli run initié une fois de plus par un Pascal Siakam au four, au moulin mais pas au All-Star Game, avant de finalement y participer du fait des absences des uns et des autres.
Sur la fin de saison la présence de Jakob Poeltl fait du bien sous le cercle, les leaders assurent le minimum syndical mais c’est bel et bien le play-in tournament qui se rapproche et un premier match face aux Bulls qui sera aussi… le dernier, avec une défaite un peu honteuse après avoir pourtant mené de 18 pions au troisième quart. Merci Diar DeRozan, fille de, et au boulot messieurs, le cahier de vacances devra être géré avec sérieux.
La saison des Raptors en quelques articles
- Un début de saison canon pour Pascal Siakam
- OG Anunoby, leader en attaque et favori pour le DPOY
- 52 points pour Pascal Siakam, la deuxième plus grosse perf all-time de la franchise
- La trade deadline étonnamment calme des Dinos
- 30/9/6 pour Jakob Poeltl, les Raptors candidats au titre ? (non)
- Diar DeRozan, la vraie raison de l’élimination de Toronto
- Ça n’aura pas trainé : Nick Nurse viré par les Raptors !
L’image de la saison
On s’en souvient tous, on se rappelle même où on était ce soir-là, preuve irréfutable de l’originalité de ce match. Nuit du 12 au 13 avril, match de play-in tournament entre les Bulls et les Raptors, et après avoir mené de 20 pions Toronto s’écroule, sur la ligne des lancers notamment. 18/36 dans l’exercice, dans le match le plus important de l’année ça craint, et ces échecs trouvent un point commun assez particulier : les hurlements d’une gamine pour déconcentrer les shooteurs de Toronto. Cette gamine a dix ans et elle s’appelle Diar DeRozan, c’est la fille de DeMar et elle est la star du mois de Pâques puisque “grâce” à elle les Bulls élimineront les Raptors à l’issue d’un match au scénario rocambolesque. se faire botter le cul par une gamine de dix ans ? On avait pas vu ça depuis la fin de Sailor Moon. Tellement rude que Nick Nurse sera sacrifié quelques heures plus tard après de longues années de très bons et très loyaux services. La fin d’une ère au Canada ?
Il a cartonné : Pascal Siakam
On l’attendait et on l’attend toujours : Scottie Barnes
On arrête directement les belligérants : non, nous ne sommes pas là pour dire que Scottie Barnes a paumé sa saison. Non, non, et renon. Simplement qu’on était en droit de s’attendre, peut-être, à autre chose en terme de leadership, dans une franchise qui se cherche très manifestement une vraie hiérarchie pour le futur. Ce petit postulat du “chef d’armée”, OG Anunoby a pu l’avoir en début de saison, Pascal Siakam l’a eu aussi, du début à la fin. Scottie Barnes ? Dans ses standards, c’est à dire des standards très haut pour un sophomore (15,3 points, 6,6 rebonds, 4,8 passes et une polyvalence à faire pâlir environ 90% des joueurs de la Ligue), mais plus bas que la saison passée (au rebond) et globalement moins dominant, peut-être aussi parce qu’on a – déjà – pris Scottie pour acquis. Pour certains SB devait très vite se muer en un espèce de Kawhi des temps modernes, en un Giannis de 20 piges. Ça arrivera peut-être hein, mais il faudra attendre 2024 pour en voir un peu plus, et c’est en ça que Barnes apparait dans cette rubrique des joueurs dits “décevants”. On a mis les guillemets hein, on pouvait pas faire mieux.
Les statistiques individuelles
Et la suite ?
Fred VanvVleet et Gary Trent Jr. ont une player option cet été, OG Anunoby aura la sienne en 2024. En 2024 ? Pascal Siakam et le meneur scoreur seront free agent. Autant dire que les douze prochains mois seront capitaux à Toronto, sans même parler d’un 13è pick qu’il faudra savoir utiliser, peut-être bien dans le cas d’un trade d’ailleurs. Bref il y a du boulot chez les Raptors, sans coach à l’heure de ces lignes, du boulot pour sortir de ce ventre mou à l’Est et pour tenter de retrouver les hauteurs de la Conférence.
Moyen, moyen et bien moyen. Une fin marrante, mais un ensemble vraiment moyen. Quelques moves cet été et ça repart ? Il faudrait hein, car la flamme a du mal à être ravivée dans le Grand Nord.