Top 30 des franchises de la décennie : les Cleveland Cavaliers, avec LeBron c’était magique, sans LeBron c’était tragique (#4)

Le 28 déc. 2019 à 18:18 par Remy Larquetoux

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Il est l’heure. L’heure de fermer la page sur les années 2010, et donc de fermer la page sur dix ans de NBA et de souvenirs plus ou moins ancrés, plus ou moins légendaires. Il y a ceux dont on se rappellera encore dans cinquante ans et ceux qui disparaîtront au rythme des exploits de notre génération contemporaine, mais aujourd’hui et avec un regard tout neuf sur ces dix dernières années, nous nous sommes donc amusés à… trancher dans le vif. Aujourd’hui, les Cleveland Cavaliers sont à l’honneur.

Classer les trente franchises de la Ligue, de 1 à 30 cela va sans dire, en prenant en compte aussi bien les victoires en saison régulière que les trophées individuels, le palmarès des printemps ou les stars passées en ville. Exercice difficile, ô combien discuté et évidemment toujours discutable, mais qui aura au moins le mérite d’être posé. Exercice subjectif également, qui prend en compte des chiffres mais aussi des ressentis, et que l’on vous demandera donc de respecter ou de débattre, seulement et seulement si vous faîtes l’effort, comme nous, de vous creuser un peu les méninges et de jeter un coup d’œil derrière votre épaule, sur ces dix années de NBA qui nous contemplent.

  • Saisons prises en compte : de 2009/10 à 2018/19
  • Critères étudiés : les victoires en saison régulière, le palmarès en Playoffs, le nombre de All-Stars et les trophées individuels
  • Objectivité : celle des fans NBA

La fin du Top 30 approche. Aujourd’hui, c’est au tour des Cleveland Cavaliers. Une franchise aux deux visages, l’un sans LeBron, où le tank était le principal moyen de locomotion des résidents de l’Ohio, et l’autre avec son King, où chaque année commençait avec l’ambition d’aller au bout. Entre choix de draft d’exception – ou pas – et le plaisir de participer à des Finales NBA, la dernière décennie fut celle des extrêmes pour les fans des Cavs.

Le bilan en régulière : 388 victoires – 416 défaites

On l’a dit en préambule, les dix dernières années dans l’Ohio ressemblent un peu à des montagnes russes. Cinq saisons sous les 35 victoires dont quatre sous les 25. Cinq autres avec minimum 50 succès, avec en point d’orgue la campagne 2009-10 et ses 61 matchs remportés. Aucune saison entre 35 et 50. Dans l’Ohio, c’est tout ou rien, et bien évidemment, la grosse différence se nomme LeBron James. Quand il était là, ça enchaînait les wins et les Cavaliers faisaient partie des favoris. Quand il était ailleurs, c’était pas du tout le même délire. Entre reconstruction et conquête du Graal, être fan de Cleveland n’a donc pas été un long fleuve tranquille lors de la dernière décennie.

Le bilan en Playoffs : une première historique, quatre années d’un affrontement légendaire

Dix saisons, cinq campagnes de Playoffs, toutes avec LeBron James bien évidemment. La première, c’était juste avant le premier départ du King en 2010, départ provoqué par cette défaite surprise en demi-finale de conf’ face aux Celtics du trident Paul Pierce – Kevin Garnett – Ray Allen. Et puis, il y a eu ce retour à la maison en 2014, synonyme de retour des Playoffs sur les berges du Lac Érié. Entre-temps, un jeune prodige a rejoint la franchise, à savoir Kyrie Irving, qui va former avec Kevin Love et LeBron le trio qui emmènera les Cavaliers au sommet. Des campagnes de Playoffs où ils marcheront sur l’Est, pour le plus grand malheur des Raptors, des Hawks ou encore des Celtics. Trois Finales NBA sous l’impulsion du Big Three, trois Finales NBA face aux Warriors. Le premier acte de l’affrontement entre Dubs et Cavaliers en 2015 est synonyme de premier revers pour le Roi, privé d’Irving et Love blessés. 4-2 malgré un LeBron stratosphérique sur la série. Mais l’année suivante, on assiste à la consécration ultime pour James et ses Cavs avec cette remontée historique face aux Warriors version 73 wins. Victoire au Game 7 à Oakland après avoir été menés 3-1, le block de James, le shoot de Kyrie, le stop de Love, Gérard torse nu… juste mythique. Première bannière pour la ville de Cleveland, qui n’avait pas remporté un titre majeur dans les sports américains depuis 1964. Avec l’arrivée de Kevin Durant, les Warriors prendront leur revanche en 2017, année où le Big Three de Cleveland s’arrête suite au transfert de Kyrie Irving. Les Cavaliers retourneront difficilement en Finales NBA l’année d’après grâce au King, avant de se prendre un sweep peu surprenant face à Golden State.

Les joueurs majeurs

  • 3 All-Stars : LeBron James (5), Kyrie Irving (4), Kevin Love (2)
  • 1 MVP : LeBron James (2010)
  • 1 ROY : Kyrie Irving (2012)

Bien évidemment, le grand nom de la décennie chez les Cavs se nomme Gérard Smith Anthony Bennett Dion Waiters LeBron James. Superstar, patron, icône, maire de Cleveland, il a fait la pluie et le beau temps dans l’Ohio. Sans lui, la franchise a coulé, passant de 61 succès en 2010 à 19 la saison suivante. Dès son retour en 2014, on a 20 victoires de plus que l’année précédente. Un nouveau départ en 2018, et nouveau crève-cœur pour les Cavaliers, passant de 50 à 19 succès en quelques mois. Est-ce qu’un joueur a déjà eu un tel impact sur le visage d’une franchise ? Maybe not. S’il est donc le principal protagoniste de la réussite de la franchise, avec ces quatre Finales NBA entre 2015 et 2018 et ce fameux titre de 2016, LeBron n’aurait pas pu emmener Cleveland au top sans l’aide du génial Kyrie Irving et la contribution de Kevin Love. Hommage également aux différents soldats de cette grande période, avec en tête de liste Tristan Thompson, extrêmement précieux dans le succès de Cleveland, et bien évidemment notre idole J.R. Smith, qui a été important malgré quelques boulettes dont il a le secret. Petite mention aussi pour des mecs qui ont bien mouillé le maillot pour leur King durant son deuxième passage, comme Matthew Dellavedova, Timofey Mozgov, Iman Shumpert, Channing Frye, Richard Jefferson, Kyle Korver… Ensuite, on a une poignée de grands noms qui ont brièvement porté le maillot de Cleveland bien après leur prime. Shaquille O’Neal, Dwyane Wade, Derrick Rose, Isaiah Thomas, sur le papier c’était beau, sur le terrain beaucoup moins. Et puis comment passer à côté de joueurs emblématiques de la franchise comme Zydrunas Ilgauskas, parti en 2010, et Anderson Varejao, qui a porté les couleurs de Cleveland jusqu’en 2016 après plus de 11 saisons dans l’Ohio. Enfin, pour terminer, on a Antawn Jamison et Mo Williams, deux joueurs qui ont apporté leur contribution. Le premier a sorti deux saisons et demie solides au scoring en début de décennie, tandis que le second a fait partie de l’équipe championne en 2016 après avoir passé deux ans dans un rôle de “lieutenant” de LeBron James avant son premier départ en 2010.

Le cinq majeur de la décennie : Kyrie Irving – J.R. Smith – LeBron James – Kevin Love – Tristan Thompson

Le souvenir du rédacteur

Nombreux sont les souvenirs tant cette franchise a connu des hauts comme des bas. Les bas, c’est par exemple la Draft d’Anthony Bennett ou la bourde de Gérard lors du Match 1 des Finales NBA 2018. Mais remémorons-nous un souvenir beaucoup plus sympa. Fans des Cavs, sortez vos mouchoirs pour essuyer vos larmes de nostalgie. Game 7 des Finales NBA 2016. Les Cavaliers sont en route vers un comeback inédit. Il reste deux minutes, Andre Iguodala court en contre-attaque alors que le score est de 89-89. C’est alors que LeBron revient à grandes enjambées pour asséner un contre stratosphérique qui sera ensuite baptisé The Block. Quelques secondes plus tard, le score n’a toujours pas évolué. Il reste moins d’une minute, Kyrie en isolation sur Curry, un petit side step pour se défaire du chef et envoyer un trois qui offrira le titre aux Cavs. Légendaire. Un stop défensif plus tard réalisé par Kevin Love, et une tentative de poster monstrueuse de LeBron qui ira finalement aux lancers, et c’est terminé. Victoire Cleveland, LeBron en pleurs, les Warriors abattus, eux qui étaient si proches de réaliser la plus grande saison de l’histoire.

La forme actuelle

Bon, on ne va pas se mentir, les Cavs sont partis pour une nouvelle saison dans les bas-fonds de l’Est. Sous les ordres de leur nouveau coach John Beilein, les hommes de l’Ohio possèdent actuellement un bilan de 9 victoires pour 22 défaites, synonyme de 13è place à l’Est. Certains anciens sont toujours là comme Kevin Love et Tristan Thompson, mais on sait que le premier veut bouger tandis que le second est dans la dernière année de son contrat. Voilà, tout ça pour dire que ce n’est pas la joie dans l’Ohio malgré la présence de quelques jeunes joueurs plutôt prometteurs qui pourraient aider la franchise à progresser.

La projection pour la décennie 2020

Mis à part un retour improbable de LeBron James dès demain matin, il faudra attendre un bon bout de temps à Cleveland avant de revivre de grands moments en Playoffs, et même les Playoffs tout court. En effet, l’effectif est aujourd’hui bien faiblard et les fans devront s’armer de patience. La seule chose un peu intéressante que l’on peut suivre chez les Cavaliers, c’est l’évolution de certains jeunots. Les Collin Sexton, Darius Garland, Cedi Osman ou encore Kevin Porter Jr., autant de jeunes à développer pour essayer de faire grimper progressivement la franchise de l’Ohio dans les prochaines années. Mais les saisons à venir s’annoncent longues pour les fans de Cleveland.

La décennie 2010 des Cavaliers est bien évidemment définie par un homme, LeBron James. Le destin des Cavaliers a été lié aux choix du King, pour le meilleur et pour le pire. Mais ce que l’on retiendra évidemment, c’est le meilleur. LeBron, avec l’aide de Kyrie Irving et les autres, a quand même offert à son État natal des instants magnifiques avec évidemment le titre de 2016 en vedette, qui a été l’un des plus grands moments de la décennie en NBA. Un moment que personne n’oubliera, surtout pas à Cleveland.

Le classement


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