New Orleans Pelicans
Antonio Reeves colle 34 points pour les Pelicans, l’imagination n’a pas de limites en Louisiane
Avec l’entièreté (ou presque) de l’équipe des Pelicans bloquée à l’infirmerie, la franchise doit faire preuve de créativité lors de l’élaboration des stratégies de match. Cette nuit, un jeune garçon est sorti de la boîte à idées pour réaliser un carton individuel malgré la (grosse) défaite de l’équipe. Son nom ? Antonio Reeves, et il […]
Le Shop des New Orleans Pelicans
Les New Orleans Pelicans selon TrashTalk
Il n’y a pas que le carnaval, le jazz où l’héritage colonial français à la Nouvelle-Orléans (New Orleans). Il y a aussi les Pelicans, l’emblème de l’État de Louisiane, mais aussi de la franchise NBA du coin, les New Orleans Pelicans.
Petite histoire du basketball à New Orleans
Il y a tout d’abord eu les New Orleans Buccaneers, de 1967 à 1970 qui ont fréquenté l’ABA, ligue concurrente de la NBA. Cette franchise basée donc à New Orleans faisait même partie des membres fondateurs de l’ABA, mais elle n’a pas brillé et les problèmes financiers et sportifs ont mené à un déménagement du côté de Memphis. Puis en 1974, c’est en NBA qu’on retrouve New Orleans, avec une franchise d’expansion qui débarque au sein de la ligue, avec un nom très symbolique pour la région : le New Orleans Jazz. Et oui, le style musical est bien plus tendance en Louisiane que dans l’Utah. Mais comme les soucis rencontrés par les Buccaneers se répète pour le Jazz malgré la présence de Pete Maravich dans l’effectif, la franchise déménage également, direction Salt Lake City où elle demeure aujourd’hui encore
De la même façon que Memphis et Utah ont récupéré les anciennes équipes nées à la Nouvelle-Orléans, la ville a tenté de mettre la main sur les Wolves en 1994, alors que la franchise de Minnesota connaissait des soucis financiers. Mais comme les perspectives étaient guère plus reluisantes à New Orleans, la NBA s’y est opposée. Rebelote avec les Grizzlies au moment où ils quittent Vancouver. La Nouvelle-Orléans se positionne, mais c’est Memphis qui rafle la mise.
Charlotte Hornets ou New Orleans Pelicans ?
L’histoire des New Orleans Pelicans prend ses racines en dehors de la Louisiane, quand en 1987, les Charlotte Hornets débarque en NBA comme franchise d’expansion. Des Hornets qui vont quitter la Caroline du Nord en 2002 dans le sillage de leur propriétaire George Shinn, plus en odeur de sainteté à Charlotte et dont les nombreux déboires publics impactent la popularité de l’équipe. Cette fois-ci, c’est bien la Nouvelle-Orléans qui hérite de la franchise NBA. Mais le nom Pelicans n’est pas encore de la partie.
Celui-ci va venir en 2013, peu de temps après le rachat de la franchise par Tom Benson (2012). Petite précision qui a son importance, il ne fait pas le chèque à George Shinn, propriétaire historique des Hornets, mais à la NBA. En effet, la ligue a repris la franchise en main devant les grosses difficultés financières de Shinn et l’absence d’investisseurs pour ce rachat. Maintenant que les New Orleans sont devenus les Pelicans, Charlotte – qui dispose à nouveau d’une franchise depuis 2004 baptisée Bobcats – souhaite retrouver une partie de son histoire, celle des Charlotte Hornets. C’est chose faite en 2014. À partir de ce moment-là, les New Orleans Pelicans sont considérés comme ayant débuté en NBA en 2002 sous le nom de Hornets, et tout ce qui s’est passé avant du côté de Charlotte revient à la franchise de Caroline du Nord qui reprend par la même occasion ses Frelons d’origine. C’est bon, personne n’est perdu ?
L’ère Chris Paul et l’ouragan Katrina
Les premières saisons à la Nouvelle-Orléans ne sont pas de mauvaise facture. Forcément, avec une équipe solide – Baron Davis, Kenny Anderson, Jamal Mashburn, P.J. Brown – qui se débrouillait déjà pas mal quand elle était à Charlotte, ça aide un peu. Mais les blessures et l’instabilité sur le banc (Paul Silas, Tim Floyd puis Byron Scott) font plonger les New Orleans Hornets qui basculent dans la Conférence Ouest en 2004. L’avantage en NBA, c’est que lorsque tu es nul, tu peux rebondir grâce à la Draft. C’est ainsi qu’après la saison 2004-05 bien pourrie, les New Orleans Hornets mettent la main sur Chris Paul.
Une bonne nouvelle accompagnée d’une bien plus mauvaise, avec une portée plus grande que le basket. En août 2005, l’ouragan Katrina ravage la Nouvelle-Orléans. La ville est dévastée et les New Orleans Hornets délocalisent leurs rencontres dans à Oklahoma City pendant deux saisons, si bien que la franchise est connue comme New Orleans/Oklahoma City Hornets. Lors de ces deux saisons, les Hornets relèvent la barre sans pour autant avoir un bilan positif. Et pour la saison 2007-08, le retour à la maison peut se faire, avec des New Orleans Hornets pleins d’ambition. Chris Paul à la mène, David West qui montre les muscles dans la raquette, Peja Stojakovic pour allumer du parking, Tyson Chandler comme point d’ancrage de la défense : l’équipe est solide, très solide. Cette génération poste même le meilleur bilan de l’histoire de la franchise, avec 56 victoires pour 26 défaites. De quoi repartir avec le titre de champion de la Southwest Division. Mais les New Orleans Hornets se font sortir en demi-finale de Conférence Ouest par les San Antonio Spurs, en sept matchs. Le point culminant de l’histoire des Hornets/Pelicans. Si bien qu’en 2011, Chris Paul demande son départ.
Anthony Davis, première star de la version Pelicans
S’il pense d’abord atterrir aux Lakers, la NBA – qui gère la franchise de New Orleans à cette période – met son veto et c’est finalement aux Clippers que Chris Paul atterrit. Mais peu importe pour les fans de la franchise, car dans tous les cas, il n’est plus en Louisiane. Ce qui signifie une saison de merde en 2011-12. En même temps, tu peux espérer quoi quand ton joueur le plus performant est Jarrett Jack et que la plus grosse contrepartie du deal de Chris Paul – Eric Gordon – ne joue que neuf matchs ? Rien, si ce n’est que la loterie soit clémente avec toi pour choper un pick bien placé. Le premier choix, ça vous irait ? Tant mieux, parce que c’est ce qui tombe dans l’escarcelle de New Orleans qui en profite pour drafter Anthony Davis qui devient le franchise player après sa saison rookie.
Un nouveau statut pour Unibrow qui coïncide avec les nouvelles couleurs pour l’équipe. En effet, comme annoncé par Tom Benson lors de son rachat de la franchise, il veut retrouver un nom, une narration et des équipements qui collent plus à la région. Si certains rêvent secrètement de redevenir le Jazz, on n’est pas tellement d’accord du côté de Salt Lake City et la NBA fait clairement comprendre qu’elle s’oppose aussi à un tel changement. C’est donc le blaze de Pelicans – inspiré du pélican brun qui peuple l’État de Louisiane – qui vient s’accoler à New Orleans, tant pis si ça donne la mascotte la plus flippante de la ligue.
Jusqu’en 2019, Anthony Davis porte les New Orleans Pelicans qui vivent au rythme des blessures au sein de l’équipe. En effet, des joueurs majeurs squattent régulièrement l’infirmerie. Davis lui-même y fait des passages fréquents. Ryan Anderson se bousille le dos. Jrue Holiday est victime d’une fracture de fatigue à la jambe. Eric Gordon est incapable d’enchainer les matchs. Et le coup de grâce vient de la rupture du tendon d’Achille de DeMarcus Cousins lors de la saison 2017-18.
Brandon Ingram ou Zion Williamson comme patron des Pelicans ?
Comme Chris Paul à son époque, Anthony Davis réclame son trade aux New Orleans Pelicans. Ceux-ci finissent par trouver un deal avec les Lakers, ce qui leur permet de mettre la main sur plusieurs jeunes prometteurs – Lonzo Ball, Josh Hart, Brandon Ingram – et des tours de Draft. Cerise sur le gâteau, les Pelicans disposent du premier choix de la Draft 2019 et choisissent Zion Williamson.
Petit problème, le jeune homme au physique imposant est blessé et ne dispute que 24 rencontres lors de sa saison rookie. C’est donc Brandon Ingram, l’ailier venu des Lakers, qui prend le leadership de l’équipe et devient même NBA All-Star. Pas de quoi retrouver les Playoffs, mais au moins d’imaginer un meilleur avenir pour les New Orleans Pelicans. Du moins si Zion Williamson veut bien être en bonne santé. Car depuis ses débuts en NBA, le colosse est aux pieds d’argile et s’affiche plus souvent en tenue de ville qu’avec son jersey des Pelicans. Difficile dans ces conditions pour l’actuel coach des Pels, Willie Green, d’avoir de grandes ambitions. Car même si l’équipe dispose d‘autres atouts – Brandon Ingram bien entendu en premier, mais aussi C.J. McCollum, Trey Murphy III, Jonas Valanciunas ou encore Herbert Jones et Jose Alvarado – c’est bien Zion Williamson qui peut faire franchir un palier aux New Orleans Pelicans. Mais en étant sur le parquet, ce qui ne fût pas le cas pour la fin de saison 2022-23, bouclée lors d’une élimination au Playin.