New York Knicks, le bilan 2023-24 : à fond, jusqu’à la panne sèche

Le 13 juin 2024 à 12:54 par Céleste Macquet

Couverture bilan New York Knicks saison 2023 2024
Source image : TrashTalk

Les Knicks ont absolument tout donné, jusqu’à leur dernière once d’énergie lors d’un Game 7 presque perdu d’avance contre leurs grands rivaux de l’Indiana. Après une grande régulière où ils ont déjoué les pronostics de beaucoup, la machine est tombée en panne sèche au beau milieu d’un run de Playoffs inoubliable. Allez, on revient sur l’exercice 2024 des New York Knicks.

Ce que TrashTalk avait annoncé

45 victoires pour Bastien qui voit une sixième place, 47 victoires pour Alex qui voit les Bockers quatrièmes à l’Est. On croit en la continuité des Knicks et on se dit que ces New-Yorkais vont bien passer un tour cette année encore. Attention aux excès de confiance qu’on peut connaître à New York, mais l’effectif est rassurant et a de quoi voir venir.

Ce qu’il s’est vraiment passé

Alors que Julius Randle, le “leader” attitré des orange et bleu galère un max à lancer sa saison, les Knicks réussissent tant bien que mal à se mettre en rythme en enchaînant de belles perfs’ contre des adversaires bien sérieux. Bucks et 76ers y passent, et comment oublier les 50 points de Jalen Brunson contre les Suns à 9/9 de loin. Car spoiler, l’homme de l’année à Manhattan mesure 1m86. Jalen Brunson va enchaîner les matchs à plus de 35 pions, être au cœur de l’attaque de New York et confirmer tout le potentiel que son exercice précédent laissait à penser.

Première sélection au All-Star Game, première option de la septième attaque de la NBA, quatrième scoreur de NBA, neuvième passeur et dixième au total de minutes jouées dans toute la NBA. Jalen Brunson est passé dans une autre sphère. Celle des candidats MVP. Celle des joueurs qu’on s’étonne de ne pas voir en All-NBA First Team.

Malgré cette surexposition de l’ancien de Villanova, après un gros transfert qui voit OG Anunoby rejoindre New York depuis Toronto tandis que R.J. Barrett et Immanuel Quickley font le chemin inverse, c’est bien un duo de All-Stars que les Knicks envoient à Indianapolis. En s’appuyant sur une grosse défense et le rythme le plus lent de la NBA, les Knicks ressemblent de plus en plus à un contender en NBA, et ce malgré les blessures à répétition de leurs ancres défensives (OG Anunoby, Mitchell Robinson…). Taj Gibson enchaîne les passages dans la Grosse Pomme, Evan Fournier finit par être libéré de son rêve new-yorkais devenu terreur nocturne, Bojan Bogdanovic vient ajouter diversité et expérience à l’attaque des Bockers, qui finissent à la seconde place de l’Est en coiffant les Bucks au poteau grâce à leur défense d’acier et de métal.

Que les Playoffs commencent !

Mauvaise nouvelle pour les Knicks, le All-Star Randle – qui avait déjà raté le All-Star Game – est out pour les Playoffs à cause de son épaule, et leur adversaire du premier tour n’a de septième seed que le bilan. Les 76ers ont dû se passer de leur MVP Joel Embiid sur le tiers de la saison, leur faisant enchaîner les défaites alors qu’ils étaient sur des bases d’une saison à plus de 50 wins. Et le Joel, eh bien il est de retour pour les Playoffs. Eh bien vous savez quoi, les Knicks s’en fichent.

Profitant de l’absence de De’Anthony Melton, les Villanova Boys font une série dont on se remémorera pour les années à venir. Jalen Brunson est indéfendable. Donte DiVincenzo est clutch au possible, tandis que Josh Hart joue 49 minutes de moyenne et révolutionne l’art du rebond chez les joueurs extérieurs. Le duo de All-Stars de Philly (Embiid et Tyrese Maxey) est terrifiant par moments, mais il manque de rythme et de santé. Et à la fin, ce sont les Knicks qui arrachent la série en six matchs. Merci le tir bien clutch de Donte au Game 2.

Au suivant. Après l’immense obstacle Sixers enjambé, les Indiana Pacers (vainqueurs de Bucks privés de Giannis Antetokounmpo) semblent largement plus à la portée des Bockers, qui mènent 2 à 0 dans la série. Mais… les Knicks n’ont plus rien. Presque plus rien. Le coaching hyper exigeant (physiquement) de Tom Thibodeau montre ses limites, et avec l’absence d’un Julius Randle qui cause une certaine prévisibilité de l’attaque et un spot de moins pour faire souffler les autres, c’est trop dur. Les joueurs des Knicks tombent les uns après les autres. Fin de saison pour Bojan. Fin de saison pour Mitchell Robinson. Le soldat ultime Hartenstein, symbole de la résilience de New York est laissé seul dans la peinture.

OG Anunoby ne peut plus jouer à partir du Game 3 alors qu’il envoyait le meilleur basket de sa carrière, en attaque et en défense. Tom Thibodeau cherche des solutions mais n’en trouve pas, pourtant il fouille, il fouille, mais quand Josh Hart, symbole du cœur et des convictions new-yorkaises se blesse aux abdominaux, ça sent la fin. OG Anunoby, la révolution défensive de New York ne tiendra que cinq minutes dans le Game 7. Jalen Brunson se fracture la main. New York rend les armes et s’incline en sept matchs, malgré l’avantage du terrain.

La saison des Knicks en quelques articles

L’image de la saison

Donte Divincenzo Knicks 12 juin 2024

Menés de cinq points à 28 secondes du terme dans le Game 2 du premier tour, les Knicks inscrivent un premier 3-points grâce à Jalen Brunson, puis arrachent la balle des mains de Tyrese Maxey. Et après une première tentative de DiVincenzo, c’est Isaiah Hartenstein qui s’empare du rebond offensif pour servir à nouveau le numéro 0, qui ne flanche pas une deuxième fois derrière l’arc. +1 Knicks. Le Madison Square Garden rentre en éruption volcanique.

Pourquoi on peut sourire

Parce que ce collectif nous donne le smile et a été le petit favori de quasiment toute la planète NBA sur ces Playoffs. Josh Hart a été le crush des Playoffs de bien du monde, et la combativité exemplaire de ce groupe ne nous transmet que de l’optimisme. Jalen Brunson est une jeune superstar de 27 ans, entouré d’un effectif qui semble dans ses meilleures années. On ne sait pas ce qu’il adviendra de Julius Randle, mais Miles McBride a 23 printemps, OG Anunoby, Isaiah Hartenstein et Mitchell Robinson ont 26 ans, Donte DiVincenzo en a 27 tandis que Josh Hart n’a pas encore 30 balais. Il y a dans cet effectif les pièces nécessaires pour faire des Knicks un top contender au titre.

Pourquoi on peut faire la gueule

Parce que sans les multiples blessures, on se dit que cette équipe aurait pu espérer mieux, bien bien mieux, et qu’on se demande si le coaching de folie de Tom Thibodeau est viable à moyen et long terme tant il traumatise les organismes. La cascade de blessures assez sérieuses et même assez rares (les abdominaux de Josh Hart) sur la fin de l’exercice a alarmé, à juste titre. Tom Thibodeau va devoir trouver un meilleur équilibre, un juste équilibre entre donner 38 minutes ou 46 par soir à ses gars quand les matchs importants arrivent. Sinon, attention aux conséquences graves.

Les statistiques individuelles

Statistiques Knicks 12 juin 2024

Et la suite ?

Les Knicks ont les picks 24, 25 et 38 de cette Draft 2024. Seront-ils liés à un Julius Randle ou un autre joueur dans un trade pour aller chercher quelques pièces intéressantes au développement de l’équipe de Coach Thibs ? Seul Leon Rose a la réponse à cette question. On surveillera surtout les dossiers des agents libres Isaiah Hartenstein et OG Anunoby, que les Knicks espèrent prolonger. Mais à part ces deux-là ainsi qu’Alec Burks et Precious Achiuwa, tous les Knicks importants sont sous contrat la saison suivante. Il y aura du move cet été, c’est presque certain. Les Knicks conserveront-ils l’expérience de Bojan ? Est-ce qu’une autre star va venir accompagner Jalen Brunson ? Les Knicks drafteront-ils cette année ? A dans quelques semaines, on y verra plus clair !

C’est avec un peu d’émotion qu’on a dit au revoir à ces New York Knicks, mais avec le cœur rempli d’optimisme. Il s’est passé quelque chose à New York cette année, demandez donc aux anciennes gloires de la franchise qui sont venues regarder les matchs avec Ben Stiller. Nous on n’a qu’une hâte : retrouver les bleus et oranges fin octobre !


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