Preview des Los Angeles Lakers 2021-22 : L.A en mode Guerre des étoiles, mais gare au navet intersidéral

Le 16 oct. 2021 à 12:51 par Alexandre Taupin

Lakers Preview 2021-22 Montage TrashTalk 15 Octobre 2021
Source image : montage TrashTalk

Le titre de la bulle d’Orlando avait semblé ouvrir un nouvel âge d’or à L.A mais une intersaison raccourcie et une cascade de blessures ont finalement ramené les Lakers dans le rang. Après une Free Agency clinquante, la bande à LeBron James espère bien reprendre sa marche en avant. Rendez-vous en finale en juin 2022 ? 

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Ce qu’il s’est passé la saison dernière

Champion en titre, Los Angeles se présente comme le gros favori à sa propre succession. Non seulement le monstre à deux têtes est prolongé mais Rob Pelinka a ramené le Sixth man of the Year et son dauphin dans la Cité des Anges pour accompagner quelques chercheurs de bague bien trouvés. Le début de saison est solide, la défense est toujours aussi sérieuse et les victoires s’enchaînent pour le King et ses sbires. Pour la plupart des fans, les jeux sont déjà faits, la finale sera Lakers-Nets et ce qui arrive avant n’est qu’un échauffement. L’histoire semble écrite, peut-être un peu trop. La première tâche d’encre sur le bouquin arrive lorsque le tendon d’Achille d’Anthony Davis se met à grincer. Sans son numéro 2, et leader défensif, L.A commence à montrer des failles inquiétantes, d’autant plus que LeBron James ne peut pas tout faire tout seul. Un mois plus tard, c’est au tour du King d’aller enfiler la blouse bleue et d’avaler des cachets, la cheville a dit stop. En perdant son duo de stars, la franchise californienne se délite totalement au printemps. Passés de bande organisée à punching ball, les Lakers glissent dangereusement au classement. Le retour tardif de leaders pas tout à fait remis permet de sauver les meubles mais pas d’éviter une place au Play-in : il faudra se coltiner les Warriors. Sauvés par un BronBron en mode borgne, les Lakers pensent alors avoir fait le plus dur en atteignant enfin les Playoffs. Spoiler : non. Alors que le King cherche son souffle et qu’AD traîne la patte, l’épouvantail Phoenix ne se fait pas prier pour appuyer là où ça fait mal. Le champion prend les coups, tente d’en lâcher un ou deux par-ci par-là mais le combat est inégal, il faut savoir rendre les armes. Au revoir le titre.

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Quelques liens utiles

Le calendrier 2021-22 des Lakers

Le marché de l’été

  • Ils sont partis : Marc Gasol, Alex Caruso, Dennis Schröder, Andre Drummond, Kentavious Caldwell-Pope, Kyle Kuzma, Montrezl Harrell, Markieff Morris, Ben McLemore, Wesley Matthews, Jared Dudley, Kostas Antetokounmpo, Alfonzo McKinnie, Devontae Cacok.
  • Ils ont re-signé : Talen Horton-Tucker
  • Ils arrivent : Russell Westbrook, Carmelo Anthony, Dwight Howard, Rajon Rondo, DeAndre Jordan, Trevor Ariza, Kendrick Nunn, Malik Monk, Wayne Ellington, Kent Bazemore, Austin Reaves, Sekou Doumbouya (two-way)

Et dire que Rob Pelinka disait vouloir garder le groupe de 2021 intact… Bah tiens ! Avec treize nouveaux joueurs, L.A est, de loin, l’équipe qui a le plus bougé durant cette Free Agency. Dans le jargon, on appelle ça un grand ménage. Le gros coup de l’architecte des Lakers est évidemment Russell Westbrook, acquis contre Kentavious Caldwell-Pope, Montrezl Harrell et les restes de Kyle Kuzma le soir de la Draft. Dans la foulée de ce trade XXL, de nombreux free agents (ou ring chasers) ont suivi le mouvement et pas n’importe qui : Carmelo Anthony, Dwight Howard, sans oublier de solides role players comme Trevor Ariza, Kent Bazemore ou encore Malik Monk. Le plus beau dans l’histoire ? Tout ce beau monde a signé pour le minimum vétéran. Elle est pas belle la vie ? Cerise sur le gâteau, la pépite Talen Horton-Tucker est rapidement prolongé pour 3 ans à un tarif très correct. Au rayon des départs, la seule vraie ombre au tableau est la perte d’Alex Caruso, élément précieux du banc et chouchou du public. Le recrutement est clinquant, ça ne manque pas de paillettes mais encore faut-il faire fonctionner le tout.

Le roster 2021-22 des Lakers

  • Meneurs : Russell Westbrook, Kendrick Nunn, Rajon Rondo
  • Arrières : Wayne Ellington, Talen Horton-Tucker, Malik Monk, Kent Bazemore, Austin Reaves
  • Ailiers : LeBron James, Trevor Ariza
  • Ailiers-forts : Anthony Davis, Carmelo Anthony, Sekou Doumbouya
  • Pivots : Dwight Howard, DeAndre Jordan

En gras les starters potentiels, selon les fameuses sources proches du dossier

Avec un effectif quasiment renouvelé de A à Z, les Lakers ont du pain sur la planche mais ils ont aussi un paquet d’options à essayer. Frank Vogel a le talent et la profondeur d’effectif pour voir venir, reste à savoir quel format il compte utiliser. Les premières rumeurs avaient parlé d’un cinq Westbrook-Ellington-Ariza-James-Davis mais depuis, l’arrière et l’ailier se sont blessés, tout comme Talen Horton-Tucker. Que faire du coup ? Kent Bazemore a beaucoup joué en présaison et on ne serait pas surpris qu’il aille chercher un poste de starter, au moins en début de saison. À moins d’un Melo titulaire, l’idéal serait sans doute de laisser Davis au poste 4 et d’aligner un Dédé Jordan ou un Dwight Howard à ses côtés, un éboueur qui aura pour mission de choper du rebond, attraper quelques alley-oops et, si possible, apporter un peu de protection de cercle. Une combinaison qui avait bien fonctionné il y a un an avec JaVale McGee. Au sein de la second unit, Malik Monk et Carmelo Anthony devraient avoir des cartouches pour se montrer mais il faudra aussi leur adjoindre des profils défensifs pour ne pas prendre l’eau de toutes parts. Quid de Sekou Doumbouya ? Austin Reaves, surprise du chef ? La saison est longue et tout le monde devrait avoir l’occasion de montrer de quoi il est capable, l’important étant de trouver la bonne formule avant le printemps…

Le petit point du banquier

tableau salaires Lakers 2021-22

Avec 120 millions à eux trois, le Big 3 des Lakers occupe une part XXL des finances de L.A pour la saison à venir. Fun fact : si on enlève Russell Westbrook et LeBron James, Anthony Davis gagne autant que tout le reste du roster réuni. Petit clin d’oeil pour Luol Deng qui coûte toujours cinq millions de dollars alors qu’il n’a pas mis un short violet depuis 4 ans. Avec une player option à 47 millions en fin de saison, Brodie est peut-être celui qui a le plus à jouer cette année. Dans le meilleur des cas, on part sur un scénario à la Chris Paul avec un nouveau deal. Dans le pire des cas, le comptable risque d’avoir les yeux qui saignent.

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Les tips TTFL

En deux mots : Kendrick Nunn. Nan, on déconne. L.A se retrouve cette année avec trois monstres de la TTFL mais la grosse difficulté sera de choisir le bon chaque soir. Ça serait ballot de choisir le King (ou un autre) et de faire 10 quand les deux autres font 40. Anthony Davis reste l’option la plus safe du lot mais on conseillerait surtout de voir en fonction des blessures ou des mises au repos pour essayer d’optimiser les scores des uns et des autres. Faire 30 avec un pick premium, c’est quand même bien badant.

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Le paragraphe du Doc

Quand on s’intéresse à l’infirmerie des Lakers, six noms ressortent. Anthony Davis, pour commencer, a manqué deux matchs la saison passée pour une douleur au niveau du tendon d’achille droit. Il revient vite mais aggravera sa blessure dès le second match et rejoindra l’infirmerie pour… trente rencontres avec une tendinose de l’achille droit (dégénérescence du collagène du tendon). En mai, une tension à l’adducteur gauche le prive d’un match et le gène à nouveau pendant les Playoffs, le forçant à manquer le match 5 face aux Suns et à ne jouer que cinq petites minutes d’un cruel match 6. Russell Westbrook a pour sa part passé une grosse partie de la saison blessé. Il a tout d’abord subi pendant la pré-saison une petite déchirure au quadriceps gauche qui le suivra lors des premiers mois (sept rencontres manquées pour gestion de blessure). Lors des Playoffs, il subit également une entorse de la cheville droite et jouera le reste de la postseason blessé. LeBron James a lui aussi joué les Playoffs limité, après une grosse entorse haute de la cheville droite qui l’a envoyé le temps de vingt-sept matchs à l’infirmerie. On peut conclure cette analyse avec quelques actualités récentes chez les Lakers. Trevor Ariza a subi le 6 octobre un débridement arthroscopique de la cheville droite et sera réévalué début décembre, Malik Monk, qui avait manqué quinze rencontres pour une entorse de la cheville droite, a raté les derniers matchs de présaison pour une tension à l’aine droite et il sera réévalué en début de semaine alors que Talen Horton Tucker a lui été opéré début de semaine pour réparer le ligament collatéral ulnaire de son pouce droit et sera réévalué vers le 10 novembre.

Créer une alchimie dans le groupe, éviter les blessures et aller chercher le titre

On l’a déjà dit et on le répète, L.A a beaucoup changé en un été et cela demande du temps pour créer un groupe, une dynamique et des automatismes. Les joueurs en sont conscients, les victoires ne vont pas venir toutes seules et il faudra sans doute traverser des turbulences avant de trouver la bonne formule. Que souhaiter aux Lakers en 2022 ? Trouver les bonnes rotations, ressembler à un collectif et pas juste à une pléiade de stars mises les unes à côté des autres. Autre point important : les blessures. Les fans vont peut-être nous en vouloir mais il va falloir surveiller l’état physique de l’équipe, surtout les plus âgés. On a déjà vu trois blessés rien que sur la présaison et on connaît l’historique de certains en la matière. Vaut mieux serrer les fesses. Les stars devraient faire le taf mais il est important que le reste du roster puisse hausser son niveau dans les moments chauds. Dans la bulle, le groupe était suffisamment solide pour compenser l’absence ou un soir sans du King ou d’AD, l’an dernier beaucoup moins. Si Frank Vogel parvient à réinstaurer cette confiance dans son équipe tout en conservant une grosse solidité défensive, on connaît des genoux qui vont trembler chez la concurrence. Si, à l’inverse, chacun joue dans son coin, défend quand il veut et marche sur les pieds du copain, on peut assister à un cirque terrible. Les Lakers ont le talent, le Q.I Basket, l’expérience, la profondeur d’effectif et les armes pour faire du sale. À eux de prouver qu’ils ne sont pas là que pour les paillettes et le strass.

Le pronostic du rédacteur

57 victoires et 25 défaites, et la seconde place de l’Ouest. Malgré une présaison catastrophique, dur de parier contre une telle armada ! Même avec un blessé ou deux, il y a de quoi faire des ravages, surtout que l’Ouest semble plus ouvert que jamais. Le début de saison sera peut-être en mode montagnes russes mais ils finiront bien par trouver leurs marques et les résultats suivront dans la foulée. Si l’équipe atteint son plein potentiel, je ne vois personne de ce côté du pays pour les arrêter. Pour ce qui est de l’Est, je ne mettrais pas ma main à couper par contre.

Les Lakers se sont donnés les moyens de viser le titre en 2022 et tout autre résultat serait synonyme d’échec. Beaucoup de questions entourent l’équipe mais s’ils dissipent les doutes, on pourrait bien voir une dix-huitième bannière au Staples Center dans un an.