Russell Westbrook, une saison pour dissiper les doutes : être indispensable sans être en haut de l’affiche, voilà l’objectif

Le 16 oct. 2021 à 12:45 par Alexandre Taupin

Russell Westbrook 9 octobre 2021
Source image : Youtube

Arrivé aux Lakers pour former un Big 3 avec LeBron James et Anthony Davis, Russell Westbrook se voit offrir une nouvelle chance d’aller remporter une bague NBA. Pour cela, Brodie va devoir mettre les petits plats dans les grands et ça signifie, sans doute, changer un peu son jeu. 

Malgré des saisons de mammouth et des records à la pelle, Russell Westbrook continue de diviser les fans. Même si le talent de Russ est indéniable, le constat est toujours le même : les stats, ok, mais les victoires dans tout ça ? En treize ans de carrière, l’ancien marsupilami du Thunder n’a participé qu’à une seule finale NBA, perdue contre le Heat de son nouveau coéquipier couronné. Pire, après le départ de Kevin Durant vers Golden State, Westbrook n’a plus jamais semblé proche du Graal ultime, enchaînant les éliminations au premier tour. Le départ vers Houston devait lui permettre de viser plus haut mais, pas de bol, les Rockets finiront broyés par les Lakers, futurs champions dans la bulle. Incompatible avec James Harden puis bazardé du côté de Washington, Russ était libre de reprendre son style habituel. Nouvelle saison en triple-double de moyenne, record en carrière sur les passes décisives et aux rebonds mais une piètre élimination au premier tour des Playoffs contre les Sixers. Encore le même boxon quoi.

Qu’attendre donc sur cette nouvelle saison du côté des Lakers ? Du changement, tout simplement. On sait qu’on se répète chaque année mais là, ça pourrait être le bon moment. Faire des stats pour faire des stats, ça n’en vaut pas la peine. Les records de triple-double, il les gardera pour un moment, autant se focus sur autre chose. On sait bien qu’à presque 33 ans, il est plus compliqué de changer son jeu mais il le peut et on ne serait pas loin de dire qu’il le doit, pour le bien des Lakers. Avoir la balle en main 95% du temps avec LeBron James à côté, c’est tout simplement impossible et les deux joueurs risquent de se marcher sur les pieds si ça arrive. De quoi on parle alors ? Westbrook doit devenir le chaînon manquant du roster de Frank Vogel, ce joueur qui doit toucher un peu tout mais surtout qui doit apporter un peu partout. Défensivement, il doit remettre le bleu de chauffe et retrouver le niveau qui était le sien il y a quelques années. En attaque, il aura des possessions à gérer mais il doit avoir une utilité si c’est LBJ qui gère la manœuvre. C’est bien gentil de mettre des vidéos pendant l’été où il y a dix tirs du parking qui font ficelle mais on aimerait bien voir ça en match aussi. Un joueur qui ne met rien de loin, c’est du pain béni pour la défense et un caillou dans la chaussure de ses copains. Si vraiment on doit en arriver là, il faudra sans doute opter pour une alternance avec le King, histoire d’avoir toujours un gros organisateur sur le parquet sans limiter l’impact de l’un ou de l’autre. Depuis son échange avec CP3, Brodie souffre de la comparaison. Là où Chris Paul rend ses équipes meilleures (Thunder, Suns), Westbrook semble afficher les limites des siennes. En arrivant à L.A, il a l’occasion de changer ça et de s’offrir une meilleure pub à l’approche de la fin de son contrat (player option en 2022). Il ne sera pas la première option, ni même la deuxième, mais il pourrait bien être le facteur X qui permettra aux Lakers d’aller accrocher une dix-huitième bannière au Staples Center. À lui de faire ce qu’il faut pour mériter ce statut.

Russell Westbrook a une opportunité en or d’aller chercher un titre en 2022 et il est une part essentielle du plan de Rob Pelinka pour y parvenir. Doit-il porter tout le monde sur ses épaules ? Non. Peut-il devenir ce troisième homme tant espéré par la direction californienne, ce rôle si compliqué à tenir ? Lui seul a la réponse.