LeBron James et Carmelo Anthony enfin réunis : 18 ans après leurs débuts en NBA, il est l’heure de boucler la boucle

Le 16 oct. 2021 à 12:43 par Corentin Dimanche

lebron carmelo Free Agency
Source : YouTube

Alors qu’ils s’approchent doucement mais sûrement de la retraite, la dix-neuvième saison en NBA à venir pour LeBron James et Carmelo Anthony sera celle de leur première dans la même franchise. Et pour leur première, les deux futurs Hall of Famers ont de grosses ambitions puisqu’ils visent clairement le titre. Des parcours de carrière bien différents pour une finalité commune, avec un titre partagé en feu d’artifice pour cette belle et longue amitié ?

LeBron James et Carmelo Anthony, Carmelo Anthony et LeBron James. Les deux noms sont étroitement liés depuis des années, et pour cause, le duo est parmi les plus anciens de la Ligue. On parle de duo, mais en réalité ce “duo” n’a jamais réellement existé sur la durée puisqu’il s’agit ici de la première fois où l’on pourra voir les deux frangins de cœur sous la même tunique NBA. Et pour faire les choses bien comme il faut, ce sera sous les couleurs pourpre et or des légendaires Lakers… Ma-gni-fique. On avait néanmoins déjà vu le King et Melmel partager le vestiaire de Team USA avec qui ils ont participé à trois olympiades (2004, 2008 et 2012), mais aussi lors d’une dizaine de All-Star Games. Rajoutez à cela une relation qui date de leur adolescence, des vacances quasi-annuelles avec la Team banana boat (avec Dwyane Wade et Chris Paul) et vous obtenez une fraternité sincère dont même les Inconnus et les familles Lopez et Antetokounmpo sont jalouses. Désireux de voir ce lien enfin se matérialiser sur les parquets, LeBron a alors appelé son poto cet été pour le ramener en Californie, proposition immédiatement acceptée pas l’ancien Blazer qui a finalement posé ses valises à L.A. le 3 août dernier.

“Je ne m’y attendais pas de sa part [l’appel, ndlr]. On en a beaucoup parlé les années précédentes. […] C’est mon frère, je le connais depuis qu’il a 15 ou 16 ans. […] Il m’a appelé et m’a dit, ‘Yo, c’est le moment’. Et j’ai pensé la même chose.” – Carmelo Anthony

Loin d’être une pré-retraite en mode Club Med pour les deux largement trentenaires, cette saison pourrait bien s’inscrire au plafond du Staples Center et sur les phalanges de nos deux protagonistes, surtout celles de Melo. En effet, notre second larron veut à tout prix choper cette satanée bague qui lui échappe tant depuis presque vingt ans maintenant et semble clairement prêt à tout pour enfin rajouter la mention NBA champion à son (faible) palmarès. Si ses ambitions prennent forme en juin prochain et si CA tient ses belles promesses en acceptant d’être un simple role player sniper qui ne touchera que trois-quatre ballons au poste bas par soir et performe royalement dans ce rôle comme il le faisait (en moindre mesures) à Portland, on pourrait alors parler d’un vrai titre pas volé et plus que mérité pour notre loseur préféré de 37 balais. De l’autre côté du lac, le King chasse pour sa part toujours son fameux fantôme de Chicago et une cinquième bagouze à lui aussi 37 fauteuils roulants serait un (très) grand pas en avant dans cette course acharnée et sans fin vers la GOATerie.

Les deux viocs sont plus proches de la cataracte que de la puberté mais sont toujours capables d’être de vrais contributeurs dans un effectif de contender. LBJ placera toujours ses désormais habituels 25/8/8 en saison régulière et 30/10/10 en Playoffs alors que Hoodie Melo sera comme un poisson dans l’eau à attendre les caviars de son pote ou ceux de Russ et Rondo dans les corners pour filocher au moins 40% de ses bombes longue distance. Il faudra surtout faire attention aux Lakers dans leur ensemble et l’ambiance qui régnera dans les vestiaires car le talent y est aussi présent que la barjot attitude. Bien qu’ils semblent plutôt bien vieillir –  surtout LeBron -, les deux rides humaines pourrait bien aussi décliner au niveau physique et voir leur impact progressivement chuter au cours de la saison. Un petit passage dans un bain glacé, un autre au service gériatrie du Staples Center et un bon verre de vin rouge pourraient cependant suffire au duo pour repartir de plus belle et réellement tout casser, le tout en se tapant des bons délires en plein match et en allant voir les enfants jouer pendant les week-ends. La vida loca comme on dit.

Etape une : être potes, étape deux : devenir coéquipiers, étape trois : la bague. Voilà le plan pour le tandem LeBron – Melo qui a toutes les clés en main pour connaître une fin de carrière en apothéose chez l’un, et une en mode GOAT (?) pour l’autre. Place désormais aux protagonistes qui devront faire mieux que bêtement rigoler et parler torchons sur le banc en allant sourire et embrasser le Larry O’Brien trophy dans huit mois. C’est pas gagné, mais on aimerait bien voir ça tant la story serait belle au possible.