La Free Agency pour les nuls : mais… c’est quoi le moratorium ?
Le 01 juil. 2017 à 10:29 par Tom Crance
A partir d’aujourd’hui, et ce pour quelques semaines, les franchises NBA feront les soldes sur le marché des athlètes. N’importe quel joueur libre de tout contrat sera susceptible de créer jalousie et surenchère. Aujourd’hui on révise nos classiques avec la “moratorium period” de la free agency. Va chercher tes lunettes et installe toi.
En bon joueur de 2K qui se respecte, toi la free agency, tu t’en fous. Tu démarres ta carrière en bombe, tu vires deux trois gros contrats inutiles et tu tentes comme un gros porc d’attirer Carmelo Anthony, Stephen Curry ou encore Anthony Davis en proposant même pas la moitié de la valeur du joueur. Fougueux comme type. De toute façon, tu sais que tu ne joueras que 4 matchs, bah ouais dès le troisième tu vas hurler que la play est contre toi. Bref, finis de rigoler. Il existe des périodes et mécanismes – méconnus par la grande majorité – qui permettent de réguler ce grand chantier qu’est la free agency en lui apportant stabilité et équité dans ce monde de dollars et de brutes. Pour faire simple, la moratorium period est une phase qui s’étale entre le 1er et le 7 juillet et au sein de laquelle les franchises ne peuvent pas “signer” officiellement de joueurs. Ceux-ci sont en négociations avec les équipes et des accords peuvent être conclus, cependant aucun trade ne peut être officiellement bouclé. Les petites équipes profitent indéniablement de ces quelques jours pour vendre au mieux leurs projets à certains agents libres, et on s’envoie des clins d’oeil dans tous les sens.
C’est la toute l’équité, puisque sans ce paramètre, les grosses écuries feraient table rase de tous les gros poissons libres sans que les petites franchises aient leurs mots à dire. C’est pas déjà le cas ? Toutes les équipes ont au moins la chance de pouvoir s’entretenir avec tel ou tel joueur en lui présentant un gros chèque et les points fort de la maison, même si on sait que le bougre risque de filer chasser une bague pour 3 Kinder Bueno et 38 centimes dans une équipe plus compétitive. L’année appelée “fiscale” de la NBA se terminant le 30 juin, la moratorium period permet à celle-ci de vérifier les comptes de chaque franchises en s’assurant que tout est en ordre avant que les dollars ne fusent. La phase avait pour habitude de durer trois jours supplémentaires, cependant la saga DeAndre Jordan il y a deux ans a remodelé le visage de la free agency. La période est désormais plus courte – du 1er au 7 – pour éviter qu’un joueur – coucou Dédé – ne change d’avis au dernier moment malgré un accord verbal établit durant la période. Autre petite règle qu’on notera dans ce beau bordel, lorsqu’un agent-libre restreint signe un contrat, l’équipe qui possède ses droits a 72h pour s’aligner. Si la période est dépassée, la nouvelle équipe récupère son butin.
Semaine ultra décisive de la free agency, la moratorium period nous réserve bien des surprises en cette édition 2017. Que va faire Blake Griffin ? Où va signer Gordon Hayward ? Nos deux seules certitudes ? Premièrement, Danny Ainge a contracté chez Vodafone le forfait le plus cher pour être constamment connecté, deuxièmement beaucoup d’équipes tenteront de contourner cette mesure via le statut et les contrats des joueurs en question, mais là on pourrait en parler des heures… On vous l’avait dit, c’est bien le moratorium pour les nuls. Bonne free agency à tous !