Sixième homme de l’Année 2018-19 : Spencer Dinwiddie et Derrick Rose en concurrence sur tous les tableaux

Le 02 janv. 2019 à 10:34 par Benoît Carlier

Spencer Dinwiddie
Source image : youtube

Après un premier checkpoint effectué ici le mois dernier, on poursuit et on fait le point de la nouvelle année avec un vrai coup d’œil sur la course au titre de Sixième homme de l’Année. Sortez vos piles Duracell, préparez vos serviettes pour les titulaires, on sent penche sur la crème des remplaçants !

Bien évidemment, les mentions honorables doivent être ajoutées pour ne pas oublier de saluer le formidable travail effectué par ces soldats sur ces quatre dernières semaines de compétition. Des joueurs comme Jae Crowder, Tony Parker, Gordon Hayward et JaMychal Green méritent donc d’apparaître quelque part dans cet article, tout comme Jonas Valanciunas et Marvin Bagley qui paient leurs petits pépins physiques. Et ne vous inquiétez pas pour Julius Randle, J.J. Redick et Enes Kanter. Ils ont subitement disparu de ce classement pour la très bonne raison qu’ils ont intégré le starting five de leur roster respectif.

Statistiques arrêtées au 1er janvier 2019

10- Terrence Ross (Orlando Magic)

Auteur de sa meilleure saison en carrière, le vainqueur du Slam Dunk Contest 2013 a l’air de s’éclater dans son rôle de back-up derrière Evan Fournier. Une rotation solide pour probablement former l’une des meilleures paires de la Ligue au poste d’arrière. L’ancien Raptor défend, saute, dunke. Ça vendange encore pas mal mais il n’hésite pas à prendre ses responsabilités et c’est ce dont ont besoin ses jeunes coéquipiers pour se lâcher.

Statistiques : 13,2 points, 3 rebonds, 1,4 assist et 0,9 interception à 43,1% au tir et 38,5% de loin en 25,7 minutes.

9- Jordan Clarkson (Cleveland Cavaliers)

Non, Jojo n’est pas resté aux Philippines après les Asian Games. C’est simplement que Cleveland ne passe plus en antenne nationale et que chaque match est une douleur pour les fans des Cavaliers qui sont passés de tout à rien en un été. Dans cette tristesse absolue, J-Clark essaye de se montrer au maximum pour obtenir un bon de sortie le plus rapidement possible. Meilleur marqueur de son équipe en l’absence de Kevin Love, il a repris le rôle de Gérard d’où peut venir la lumière à n’importe quel moment pour illuminer un match. Dommage qu’il faille absolument perdre à la fin, car le bilan de Cleveland empêche l’ancien Angelino d’espérer quoi que ce soit dans ce classement des meilleurs sixièmes hommes de l’année.

Statistiques : 17,1 points, 3,5 rebonds, 2,3 assists et 0,6 interception à 44,5% au tir et 33,9% de loin en 26,6 minutes.

8- Dwyane Wade (Miami Heat)

Captain Flash avait encore de bons restes et a bien fait de ne pas se retirer tout de suite des parquets. Déjà parce qu’on a trop de souvenirs avec lui pour le laisser partir sans rien dire mais aussi parce que son leadership est essentiel au jeune groupe du Heat pour espérer rallier les Playoffs. Il n’y a qu’à regarder les progrès de Justise Winslow cette saison pour comprendre que D-Wade est le prof que tu avais toujours rêvé d’avoir pour t’intéresser un peu aux cours et te filer des fondamentaux en béton armé au collège.

Statistiques : 14,1 points, 3,6 rebonds, 3,9 assists et 0,6 interception à 41,2% au tir et 32,7% de loin en 25,5 minutes.

7- Bogdan Bogdanovic (Sacramento Kings)

Bogdan ou Marvin, Marvin ou Bogdan, le choix a été facilité par la blessure du rookie mais il ne faut pas non plus minimiser les perfs du Serbe pour son comeback après deux semaines d’absence au début de la saison. Sniper régulièrement au-dessus des 20 kills points, BogBog s’éclate dans le système à 100 à l’heure de Dave Joerger et est aussi généreux que ses coéquipiers en attaque. On a hâte de le voir être convié au Three Point Contest pour faire ses preuves face aux meilleures lunettes de la Ligue.

Statistiques : 15,6 points, 3,3 rebonds, 3,8 assists et 0,7 interception à 44,1% au tir et 37% de loin en 27,3 minutes.

6- Lou Williams (Los Angeles Clippers)

Encore une fois très difficile de classer le double vainqueur de ce trophée et tenant du titre, sachant qu’un autre de ses partenaires fait aussi figure d’outsider cette année. Finalement, sa courte blessure a fait pencher la balance de l’autre côté et Loulou se retrouve à la sixième place ce mois-ci. Rien de définitif car quand quelqu’un est capable d’en planter 40 avec le tir de la gagne en moins d’une demi-heure en sortie de banc tout peut bouger très vite.

Statistiques : 18,1 points, 2,6 rebonds, 4,9 assists et 0,5 interception à 42% au tir et 38% de loin en 25 minutes.

5- Dennis Schröder (Oklahoma City Thunder)

Ses chiffres se sont un peu tassés et c’est normal puisqu’il a retrouvé un poste de remplaçant quand nous intéresse particulièrement aujourd’hui. Parfois encore plus maladroit que Brodie, il assure quand même le scoring pour la second unit tout en distribuant le jeu convenablement quand le MVP 2017 a déjà atteint les 10 unités à la passe. Si le Thunder est aussi bien remonté, c’est d’abord grâce à Paul George, mais Denise a aussi sa part de responsabilité dans ce succès.

Statistiques : 15,9 points, 3,8 rebonds, 4,5 assists et 1 interception à 41,7% au tir et 31,5% de loin en 29,6 minutes.

4- Montrezl Harrell (Los Angeles Clippers)

On en parlait un peu plus haut, le voici. L’energizer numéro 1 des Clippers poursuit ses efforts et confirme que les belles choses entrevues en l’absence de Clint Capela la saison dernière n’étaient pas qu’un feu de paille. Après un court passage à vide début décembre, Trez a repris sa marche en avant dans la raquette californienne à base de gros pourcentages et d’une présence incontournable au rebond. Heureusement qu’il ne joue pas plus de 25 minutes car on finirait au moins aussi vidés que lui à force de le regarder transpirer en repoussant les golgoths adverses du haut de ses 203 centimètres “seulement”.

Statistiques : 15,6 points, 6,6 rebonds, 1,6 assist et 1,5 contre à 63,6% au tir et 61,5% aux lancers en 25,3 minutes.

3- Spencer Dinwiddie (Brooklyn Nets)

Encore en nette progression cette saison, le finaliste pour le MIP la saison dernière pourrait de nouveau apparaître dans le classement dédié aux meilleurs jumps d’une année à l’autre. Mais l’oublier de ce rankings serait une lamentable erreur. Principal acteur offensif de Brooklyn, il a quasiment les mêmes statistiques que D’Angelo Russell qui a fait beaucoup de bruit au mois de décembre. Son 39/11 contre les Hornets a servi de piqure de rappel alors apprenez à écrire son nom correctement car ce n’est pas la dernière fois que vous le lirez.

Statistiques : 17,5 points, 2,6 rebonds, 5,3 assists et 0,6 interception à 46,6% au tir et 37,3% de loin en 28,9 minutes.

2- Domantas Sabonis (Indiana Pacers)

La propreté au masculin, c’est l’expression qui nous vient tout de suite à l’esprit en lisant la ligne de stat du Lituanien ci-dessous. Pratiquement en double-double de moyenne en moins de 25 minutes, le pivot old-school des Pacers n’est pas du genre à s’écarter à trois points très souvent mais il sort l’aspirateur à rebonds dans la peinture au point d’en attraper plus de 2 de plus que Myles Turner chaque match. Tirez-en les conclusions que vous voulez mais il est un élément incontournable de l’effectif de Nate McMillan et plus personne ne remet en cause le trade de Paul George depuis déjà belle lurette dans l’Indiana.

Statistiques : 14,6 points, 9,6 rebonds, 2,8 assists et 0,6 contre à 62,7% au tir et 74,3% aux lancers en 24,7 minutes.

1- Derrick Rose (Minnesota Timberwolves)

Vous la connaissez déjà par cœur mais l’histoire est trop belle pour ne pas être contée une nouvelle fois. Revenu de l’enfer pour rejoindre son ancien coach à Minny, le plus jeune MVP de l’histoire renaît de ses cendres au point de dominer la course à deux trophées individuels différents. On n’en est pas au point de parler de lui pour le All-Star Game mais pour le MIP et le Sixth Man, c’est déjà une autre affaire. Le point guard a retrouvé sa percussion d’antan, réussi des prouesses pour rentrer des tirs de derrière le panier et nous remmène dans le passé avec sa DeLorean comme ce soir de décembre où il est sorti du United Center sous les chants de MVP de la part de son ancien public. Un conte de fée qui doit se terminer par un trophée, point barre.

Statistiques : 18,9 points, 2,8 rebonds, 4,8 assists et 0,7 interception à 48,6% au tir et 46,2% de loin en 29,8 minutes.

Pas mal de changement ce mois-ci avec la disparition de certains profils intégrés au cinq majeur et d’autres qui donnent du boulot aux hôpitaux de leur région. La hiérarchie pourrait donc encore changer d’ici à février, mais un podium surprenant est en train de se dessiner et ce n’est pas pour nous déplaire. Préparez-vous car un doublé 6MOY et MIP n’est pas à exclure cette année.


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