Top 30 des franchises de la décennie : les Dallas Mavericks, ou l’histoire d’une passation de pouvoir plutôt bien gérée (#12)
Le 20 déc. 2019 à 17:32 par Nicolas Derrien
Il est l’heure. L’heure de fermer la page sur les années 2010, et donc de fermer la page sur dix ans de NBA et de souvenirs plus ou moins ancrés, plus ou moins légendaires. Il y a ceux dont on se rappellera encore dans cinquante ans et ceux qui disparaitront au rythme des exploits de notre génération contemporaine, mais aujourd’hui et avec un regard tout neuf sur ces dix dernières années, nous nous sommes donc amusés à… trancher dans le vif. Place aujourd’hui à l’une des équipes les plus internationales de la décennie : les Dallas Mavericks.
Classer les trente franchises de la Ligue, de 1 à 30 cela va sans dire, en prenant en compte aussi bien les victoires en saison régulière que les trophées individuels, le palmarès des printemps ou les stars passées en ville. Exercice difficile, ô combien discuté et évidemment toujours discutable, mais qui aura au moins le mérite d’être posé. Exercice subjectif également, qui prend en compte des chiffres mais aussi des ressentis, et que l’on vous demandera donc de respecter ou de débattre, seulement et seulement si vous faîtes l’effort, comme nous, de vous creuser un peu les méninges et de jeter un coup d’œil derrière votre épaule, sur ces dix années de NBA qui nous contemplent.
- Saisons prises en compte : de 2009/10 à 2018/19
- Critères étudiés : les victoires en saison régulière, le palmarès en Playoffs, le nombre de All-Stars et les trophées individuels
- Objectivité : celle de fans NBA
Les Mavs, c’est ce genre d’équipe qui vient te choper un titre de champion entre deux éliminations au premier tour des Playoffs. Ce genre de franchise qui a pu compter sur le meilleur joueur européen de tous les temps pour une deuxième décennie de suite… et qui en a peut-être trouvé un autre pour vingt ans de plus.
Le bilan en régulière : 410 victoires – 394 défaites
Dallas commence la décennie avec deux saisons à 55 wins ou plus, top of the West les doigts dans le Stenton. Ensuite, les bilans seront un peu moins bon jusqu’à arriver dans le négatif en 2017. Un peu de relâchement, mais juste le temps en fait de trouver un autre européen niveau MVP. Et ce ne fut finalement pas si long long que ça, puisque si Dirk Nowitzki effectuait sa dernière saison… Luka Doncic remportait le titre de ROY la même année. Bonjour la transition parfaite, et les Mavs sont déjà repartis en bombe après trois saison dans le rouge, et les voilà même aujourd’hui avec deux fois plus de victoires que de défaites après deux mois de compétition.
Le bilan en Playoffs : cinq premiers tours… et un titre
Pas besoin de forcer le destin non plus pour arriver à ses fins, c’est ce qu’a du se dire Mark Cuban lors de la Sainte Année 2011. En effet, Dallas n’a jamais dépassé le premier tour des Playoffs sur cette décennie, excepté une fois, en 2011 donc, pour finalement aller jusqu’au… titre de champion en juin. Comme ça c’est fait, et du coup les Texans n’ont pas bien compris pourquoi les Cavs se sont emmerdés pendant quatre ans à jouer jusqu’à l’arrivée de l’été pour ne ramener qu’une petite bague. Cependant, cela fait quand même quatre saisons de suite que les fans des Mavs attendent de revoir leur franchise en avril. Ce sera peut-être cette année car il y a de la place à prendre à l’Ouest, et il vaut mieux en profiter tant que c’est libre.
Les joueurs majeurs
- 2 All-Stars : Dirk Nowitzki (6) et Jason Kidd (1)
- 1 ROY : Luka Doncic (2018)
L’équipe championne en 2011 est évidemment à mettre en lumière, avec – notamment – le grand Dirk mais également Jason Kidd, Jason Terry, Shawn Marion, Peja Stojakovic, Tyson Chandler ou encore le libéro DeShawn Stevenson. Luka Doncic lui, vise le cinq majeur de la prochaine décennie, voire celui all-time de la franchise, voire… enfin bref. En attendant, on mentionnera quelques autres stars passées à Dallas comme Vince Carter par exemple, ou encore Amar’e Stoudemire et Lamar Odom (si, si), Rajon Rondo ou Monta Ellis et les idoles du coin Eduardo Najera, Caron Butler, Devin Harris ou l’immense J.J. Barea. Petite pensée également pour le projet Dennis Smith Jr. qui n’aura pas fait long feu, échangé pour Kristaps Porzingis et Tim Hardaway Jr. en 2019, et pour les frenchies passés dans la région (Alexis Ajinca, Rodrigue Beaubois et sa perf à 40 pions, Ian Mahinmi et sa baguouze).
Le cinq majeur de la décennie : J.J. Barea – Jason Terry – Shawn Marion – Dirk Nowitzki – Tyson Chandler
Le souvenir du rédacteur
Ah ce titre de 2011, tellement inattendu mais tellement beau. Et en Finales de Conférence face au Thunder, Dirk Nowitzki va nous réaliser une série incroyable, avec notamment un Game 1 exceptionnel. Pendant toute la rencontre, Dirk va enchaîner les one leg jump shot qu’il connaît si bien et qui font aujourd’hui sa légende. Apparemment, Serge Ibaka se lève encore la nuit en pensant à tous ces shoots pris sur sa tronche. Le Wunderkind nous signera ce soir-là l’une des plus grandes performances de sa carrière, avec un 12/15 au shoot et un… 24/24 aux lancers, record NBA en Playoffs. Victoire assurée pour les Mavs, 48 points pour l’ailier-fort pas si fort mais tellement fort, qui emmènera ensuite les siens en Finales NBA pour remporter le titre face au Big Three de Miami. Dans. les. Veines.
La forme actuelle
Entre étonnante et… étincelante. A l’heure de ces lignes les Mavs sont revenus aux premières loges à l’Ouest après trois saisons sans Playoffs et si l’objectif initial était de permettre à Luka Doncic et Kristaps Porzingis de trouver des automatismes, le talent du premier et la montée en puissance du second offrent aujourd’hui à Dallas un bien beau bilan de 18-9. Cheville endolorie qui fera manquer au Slovène tous les matchs jusqu’à la fin de l’année civile ? L’heure du test donc pour une équipe qui semble capable de faire front avec ses soldats Finney-Smith, Powell, Brunson ou Hardaway Jr. et qui se transformera très vite en contender relou si elle passe cette période compliquée avec sérieux. Rien n’est fait hein, mais ce qui est montré par l’équipe de Rick Carlisle sur le terrain depuis deux mois, c’est le jeu d’une équipe qui mérite les Playoffs, tout simplement.
La projection pour la décennie 2020
Les Mavs ont trouvé leur pépite et ça s’annonce assez sale. Quelques semaines seulement après le début de sa saison sophomore, Luka Doncic se retrouve déjà dans la discussion pour le trophée de… MVP. Vous avez bien lu, à 20 ans, le Slovène ridiculise toutes les défenses sur son passage et arrive à faire jouer les siens à la perfection. Avec un Kristaps Porzingis qui se remet tranquillement en route, les Texans pourraient vite redevenir de vrais contenders en NBA. Plus qu’un troisième gros joueur pour composer un Big Three à Dallas, et la concurrence commencera à trembler. De nouveau.
Quand tu perds le meilleur joueur de ton histoire, tu es en général, fort logiquement, au devant de plusieurs années de galère devant toi. Mais la direction de Dallas ne s’est pas trompé à la Draft 2018, et savait que ce jeune blondinet pouvait être ce joyau que vous ne croisez qu’une ou deux fois dans une vie. Même si on attendait Luka Doncic à un haut niveau, on assiste aujourd’hui à un récital du Slovène. Les Mavs ont eu de belles années, de très belles années, les Mavs ont un trophée magnifique dans leur armoire grâce à l’un des plus grands joueurs de l’histoire, mais la vie pourrait être encore plus belle dans quelques saisons.
Le classement
- #30 : Sacramento Kings
- #29 : Charlotte Hornets / Bobcats
- #28 : Minnesota Timberwolves
- #27 : Detroit Pistons
- #26 : Phoenix Suns
- #25 : Brooklyn Nets
- #24 : New Orleans Pelicans / Hornets
- #23 : New York Knicks
- #22 : Philadelphie Sixers
- #21 : Washington Wizards
- #20 : Orlando Magic
- #19 : Utah Jazz
- #18 : Denver Nuggets
- #17 : Milwaukee Bucks
- #16 : Los Angeles Lakers
- #15 : Atlanta Hawks
- #14 : Memphis Grizzlies
- #13 : Chicago Bulls
- #12 : Dallas Mavericks