Le Top 30 des plus grandes bouches en NBA : Taj Gibson (#12) !

Le 21 août 2014 à 01:33 par Bastien Fontanieu

Trente jours, trente bouches, trente perles ! Pendant tout le mois d’Août, retrouvez le classement des plus grandes gueules de la NBA et leurs créations tout au long de leur carrière. Un festival qui se basera sur la crédibilité des joueurs et permettra de décerner le trophée de meilleur parleur le 1er Septembre. Dix-neuvième étape énergique aujourd’hui, puisque c’est Taj Gibson qui sort du banc !

Déjà, mettons les choses au clair : les Bulls représentent l’équipe la plus solide en terme de blabla sur ces dernières saisons, y compris la dernière. Le débat n’a presque pas lieu. On avait déjà apprécié le volume proposé par Carlos Boozer dans ce classement, on passe désormais à son ex-remplaçant en Gibson, le diable de Tajmanie. Formé à USC et particulièrement vocal à ses débuts, le jeune intérieur s’amuse à clasher la fac de UCLA au petit-dej en défiant leur statut d’élite californienne. Trop riches, trop snobs, trop surcotés ? Une belle entrée en matière, surtout quand on sait par la suite qu’il fera ses gammes sous les conseils de Boozy et Joakim Noah, dont une petite place semble tout à fait envisageable dans les prochains jours… Le genre de duo qui te file des cordes vocales quatre étoiles, un peu comme Zach Randolph qui a poussé la note sous l’arrosage du Sheed et de Bonzi Wells, ou bien John Wall dont la babysitter fût Sam Cassell en sortie de berceau. Formation excellente, confiance au top, le tout dans le rôle parfait pour un aboyeur de première : l’intérieur bondissant qui vient du banc, contre à-peu-près tout et postérise n’importe quoi. Derrière les meneurs de jeu défensifs, c’est probablement ce type de joueur qu’on préfère le plus dans la catégorie de la parlote. Pour leur côté homme de l’ombre ? Peut-être, mais aussi pour la crédibilité de leurs punchlines quand on sait qu’ils passent autant de temps à la mine.

“J’aime pas les Pacers, ni le Heat. Pour commencer, Indiana est dans notre division et ils pensent avoir la même mentalité que nous. Après Miami c’est simple, on se serre même pas la main. Ni avant, ni après les rencontres.”

Le client du jour a donc une particularité qui le propulse très haut dans ce classement. Il s’agit bien évidemment de ses célébrations après chacun de ses dunks sur le cadavre d’un adversaire. Car oui, Taj a plutôt tendance à tout mettre dans le panier, quitte à y laisser les coudes. Des coups de marteaux violents terminant souvent en tête de Top 10, qu’il ponctue soit par une danse, soit par un cri, ou un simple regard désabusé. Le genre de réaction qui fait jackpot selon nos critères, et qui rend le public fou après avoir vu le ralenti. Comme le son d’une vraie Gibson, Taj fait péter les décibels après avoir traité quelques jolis patients : Dwyane Wade, tout l’état de Floride, le général Biyombo, le dos de David West et d’autres sont devenus des classiques très sous-estimés dans la sphère de la balle orange. Pourtant ? Difficile de faire plus grand porte-drapeau de la méthode Hustle Hard que le membre des Bulls, lui qui propose sous de nombreux regards la panoplie complète de l’emmerdeur number one ayant atteint le sommet par ses propres moyens. D’abord, il faut être sélectionné en fin de 1er tour de Draft, pour apprécier bien comme il faut toutes les franchises qui ont osé vous barrer de leur liste. Ensuite, se charger personnellement du meilleur joueur au monde, avec un accueil chaleureux voir très affectueux. N’hésitez pas à vous la péter comme un crevard lorsque vous mettez le premier trois points de votre carrière, et abusez comme il se doit du flop quand cela vous arrange. Normalement, si vous mélangez le tout avec deux trois bastons et quatre déclarations choc, vous avez votre place chez nous.

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(Source : ESPN)

Mais s’il suffisait de cela pour atteindre le Top 10, que ferions-nous des légendes vivantes de notre sport comme Byron Mullens ou Shavlick Randolph ? C’est là-dessus que Gibson en rajoute une couche, puisqu’en conférence de presse vous aurez toujours droit à une ou deux perles, le tout sans le moindre changement d’expression faciale, et avec un sérieux à vous faire passer pour une pauvre victime qui a atterri au mauvais endroit au mauvais moment. Viré d’un match face aux Knicks, on lui demande ce qu’il a fait en rentrant au vestiaire : j’ai balancé deux chaises et cassé une table. D’accord. Et sinon le jeu physique imposé au Heat vous en pensez quoi : ça se voit que vous ne nous regardez pas jouer toute l’année. Parfait… Nazr Mohammed qui fait valser LeBron, une petite réaction : il a oublié à quel point il était musclé je crois. L’intensité physique des PlayOffs ? Faut arrêter de pleurer, c’est du basket ça joue dur. Les bastons face aux Wizards ? Et puis au pire, si vous n’avez pas de phrases choquantes à caser dans les journaux, vous pouvez toujours lui demander un petit coup de pouce chez les photographes, lui qui peut arracher un maillot si on rentre dans sa raquette, ou sur Twitter quand ça lui chante. C’est ça aussi, la vie d’un membre actuel des Chicago Bulls…

Au final, la note qui lui est attribuée prend en compte ses progrès saisons après saisons, son rôle de porte-drapeau officiel des cols bleus en NBA, ses posters violentissimes, sa régularité dans le blabla sur comme en dehors des terrains, le départ de Carlos Boozer, mais aussi son manque d’impact statistique et l’arrivée de Pau Gasol. Crédibilité : 62%.

Rappel : ce classement ne représente pas l’avis de toute la rédaction, ni celui de Gary Payton, Président du Syndicat TrashTalk. Il ne concerne que les joueurs qui évolueront en NBA la saison prochaine.

#30 : Mario Chalmers (ici)

#29 : Draymond Green (ici)

#28 : Brandon Jennings (ici)

#27 : Tyson Chandler (ici)

#26 : John Wall (ici)

#25 : Carlos Boozer (ici)

#24 : Carmelo Anthony (ici)

#23 : Serge Ibaka (ici)

#22 : Rajon Rondo (ici)

#21 : Dwyane Wade (ici)

#20 : James Harden (ici)

#19 : J.R. Smith (ici)

#18 : Isaiah Thomas (ici)

#17 : David West (ici)

#16 : DeMarcus Cousins (ici)

#15 : Zach Randolph (ici)

#14 : LeBron James (ici)

#13 : Patrick Beverley (ici)

Source image : ESPN


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