Philadelphia Sixers, le bilan 2023-24 : aussi loin que la santé de Joel Embiid a pu les emmener

Le 09 juin 2024 à 11:05 par Céleste Macquet

Couverture bilan Philadelphia 76ers saison 2023 2024
Source image : TrashTalk

L’histoire aurait pu être très belle. Dans le sillage d’un Joel Embiid parti sur une saison individuelle sauce Wilt Chamberlain prime, bien accompagné par un Tyrese Maxey en mode feu follet, les 76ers étaient sur les bases d’une saison régulière pas loin des 65 wins. Puis une blessure de Joel Embiid, une dégringolade au classement, des Playoffs commencés contre des Knicks vénère et à domicile et ça fait un nouvel exercice décevant pour les Philadelphia Sixers. Philly pouvait espérer mieux, mais pour ça il faut un groupe au complet quand ça compte vraiment.

Ce que TrashTalk avait annoncé

45 victoires pour Bastien, 45 victoires pour Alex, pas de jaloux, même si Bastien voit une cinquième place et Alex une sixième. La transition post Harden fait peur, la faible activité à l’été aussi. Il y a de la confiance par rapport à la première saison de Nick Nurse et de par la continuité qu’apporte le duo Joel Embiid – Tyrese Maxey, mais comme souvent, dur d’être optimiste concernant à la santé du Jojo. Une chute de statut dans la Conférence Est, c’est ce qui est annoncé pour les Philadelphia Sixers.

Ce qu’il s’est vraiment passé

Une chute de statut dans la Conférence Est, c’est ce qui est arrivé pour les Sixers, mais pas dans les circonstances qu’on pensait. Le transfert de James Harden se passe sans trop d’encombres, Tyrese Maxey explose complètement et Joel Embiid est encore plus fort que l’année passée. Daryl Morey fait tous les bons choix. Montrez Harrell ça dégage, on récupère Nicolas Batum et les restes de Robert Covington, la greffe Nick Nurse marche du feu de Dieu et le jeu des Sixers donne vraiment satisfaction à voir. C’est beau. Les Philadelphia Sixers se prennent un Dame Time, ne performent pas au In-Season Tournament, mais arrivent à surclasser les Celtics dès le début de la saison. Et surtout, Joel Embiid entre dans sa forme finale et se fait un dossier MVP avec lequel il devient impossible de rivaliser.

Jojo enchaîne les matchs à plus de 30 pions, quand il n’est pas absent pour des petits pépins physiques. Et quand il joue une défense faible, un Chicago, un Indiana, un Washington ou un Detroit, on est souvent plus proche des 50. On arrive au paroxysme de la domination quand il envoie 70 pions contre les Spurs… en même pas 37 minutes. Le 25 janvier, après 33 matchs, Joel Embiid pèse 36 points, 11,4 rebonds, 5,8 passes de moyenne à 53,9% aux tirs, 36,8% de loin et 88,3% aux lancers. Un pivot de 2m13 proche du 50/40/90, et avec potentiellement la défense la plus complète de la ligue. Le back-to-back au MVP ne peut littéralement plus lui échapper. Mais on sent que quelque chose ne va pas chez Jojo. Il rate deux matchs, et le 30 janvier, il se blesse sérieusement. Trop sérieusement.

Le verdict tombe, Jojo doit rater potentiellement la fin de la saison régulière et dit au revoir à ses rêves de MVP, de DPOY et de bon classement en régulière. Tyrese Maxey tient la baraque du mieux qu’il peut, propose plusieurs matchs au-dessus des 50 points cette saison, et finira par être nommé MIP. Mais il doit faire ses débuts au All-Star Game sans son franchise player, et ne peut pas faire de miracle sans lui en saison régulière. Daryl Morey s’active en attendant le retour du Process. On coupe Kenneth Lofton Jr. et autres Kai Jones, on tente l’expérience Kyle Lowry et Buddy Hield dont le fit est annoncé superbe à la trade deadline, tout en envoyant Pat Beverley aux Bucks. Joel finit par revenir, après avoir raté tout de même 29 matchs. Il est encore dominant, bien sûr, mais il ne semble pas à son maximum.

Les 76ers bataillent pour arriver septième et sortent du Play-in. Sur leur chemin, des Knicks tout fâchés qui vont tout donner pour sortir les Sixers en six matchs, dans un premier tour aux allures de Finale de Conférence au vu de l’intensité mise des deux côtés. Il peut y avoir des regrets chez les Sixers, qui semblaient tous sur les rotules, et qui auraient pu espérer mieux pour terminer cette saison pas si mauvaise dans le texte. Mais la cruelle loi de la NBA fait la différence entre ceux qui auraient pu le faire, auraient dû le faire, vont sûrement le faire, et ceux qui sont juste en train de faire les choses.

La saison des 76ers en quelques articles

L’image de la saison

Nicolas Batum 76ers 7 juin 2024

Dans un match de Play-in face à Miami dont l’enjeu est… une place en Playoffs sans avoir à affronter l’ogre Celte, Nicolas Batum sort de sa boîte et plante 3-points sur 3-points. Il envoie son career-high aux 76ers au meilleur moment, ainsi que le contre de la gagne. Un des meilleurs moments de la saison pour les fans de Philly. Même les fans des Clippers ont eu le sourire.

Pourquoi on peut sourire

Parce que la chance devrait finir par tourner et qu’on se dit que Joel Embiid va bien finir par pouvoir faire une post-season à 100 %, après avoir joué sur trois bons quarts d’une régulière. Avec le niveau qu’a envoyé Joel cette saison à tout juste 30 ans, l’incroyable progression exponentielle de Tyrese Maxey qui n’a que 23 ans et qui a pourtant tout explosé en Playoffs et la satisfaction qu’est Nick Nurse au coaching cette saison, on se dit qu’avec les bons moves cet été, les 76ers peuvent très bien faire office de favoris au titre NBA 2025. Et la vraie grosse bonne nouvelle en Pennsylvanie, c’est que Daryl Morey va allier l’utile à l’agréable au travail en foutant enfin Tobias Harris à la porte, lui qui est présent à Philly depuis que Joel Embiid a… 24 ans.

Pourquoi on peut faire la gueule

Parce que Joel Embiid n’est pas éternel, et que son corps ne lui permet plus de faire certaines choses, donc c’est peut-être… l’une des deux dernières chances de l’ami Jojo de remporter un titre en tant que meilleur joueur d’une franchise. Pas de panique, Joel n’a jamais été aussi fort que cette saison, mais il ne doit plus compter autant sur des dribbles and drive au vu de son gabarit et du risque de blessure qui ne va pas s’arranger avec l’âge. Il va falloir tout miser sur les deux prochaines saisons aux 76ers, pour ne pas voir Jojo Embiid prendre trop d’âge avant d’avoir l’opportunité de remporter son premier Larry O’Brien Trophy.

Les statistiques individuelles

Statistiques 76ers 7 juin 2024

Et la suite ?

On dégage Tobias Harris séance tenante, on voit ce qu’on fait de ce seizième pick de Draft, on fait le maximum pour récupérer les très satisfaisants Nicolas Batum, Kyle Lowry et Kelly Oubre Jr. à la free agency et on essaye de choper un Paul George, un Jimmy Butler ou un LeBron James pour faire un très gros Big 3 à Philly. Avec ça, et une ou deux pièces en plus, les 76ers auront de quoi faire souffler le Jojo pendant la régulière, et de viser très sérieusement le mois de juin. Au boulot, Daryl !

Ce n’est pas encore l’année pour Joel et consorts, qui ont vécu une des blessures les plus frustrantes de la carrière de leur franchise player, freinant considérablement la legacy du Process et leurs chances de titre. Un petit tour aux JO pour se changer les idées pour Jojo, et on revient motivé pour faire une saison réussie en 2025. Et une saison réussie, c’est une saison avec un titre au bout. Et on ne parle pas de In-Season Tournament. 

Source : ESPN


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