Preview des New Orleans Pelicans 2021-22 : le wagon Zion Williamson est en marche, pas sûr que le reste du train suive le rythme

Le 29 sept. 2021 à 12:36 par Corentin Dimanche

pelicans 29 septembre 2021
Source : YouTube/hoopsferro

Bienvenue à tous en l’an 3 de l’ère Zion à NOLA. La franchise a bien bougé cet été, certes, mais rien ne dit que cela suffira à contenter la bête s’il n’y a aucune progression tangible cette année. L’intersaison a notamment vu le départ de Lonzo et l’arrivée de Willie Green sur le banc, déjà le troisième coach en trois ans pour la bande à Monsieur Muscle. Bref, les Pels galèrent à se trouver et il faudrait faire attention à ne pas trop faire attendre Zanos. Allez, on s’attaque à tout ça comme Zion s’attaque au cercle. 

Pour prendre l’Apéro en causant de la saison des Pelicans, c’est par ici !

Ce qu’il s’est passé la saison dernière

27 points, 7,2 rebonds et 3,7 passes à 61 % au shoot en ne ratant que 11 matchs (dont 6 pour load management) et une première étoile d’All-Star bien méritée. La saison numérique de Zion est impressionnante ok, mais la manière, la progression globale et les tomars le sont encore plus. Bref, ça c’était pour Musclor, intéressons nous désormais à l’équipe au global. Dès janvier, les pélicans ont pris du plomb dans l’aile avec une séquence dégueu de huit défaites en neuf matchs dont ils ne se remettront jamais. Toute l’année, les hommes de Stan Van Gundy ont fait les montagnes russes en alternant les mini séries de victoires et de défaites. Malgré quelques lumières, comme le passage d’Isaiah Thomas aussi court que kiffant – la formule fonctionne autant pour le garçon que son passage – , la bonne surprise Naji Marshall et la confirmation du statut de border All-Star de Brandon Ingram (moyennes de 24-5-5), on retiendra surtout la question qui a bien gâché l’année des Pels : “Qu’est-ce-que SVG, Steven Adams et Eric Beldsoe foutaient ici ?”. La blessure au pouce de Josh Hart et le déclin de J.J. Redick n’ont d’ailleurs clairement pas arrangé les problèmes en Louisiane. Au final, la saison de New Orleans se termine à la onzième place de l’Ouest, pour un bilan de 31 victoires contre 41 défaites. C’est moche, clairement, et il faudra faire mieux.

New Orleans Pelicans, le bilan 2020-21 : morne plaine autour d’un duo de All-Stars, Zion Williamson aka le gros arbre qui cache la forêt

Quelques liens utiles

Le marché de l’été

  • Ils sont partis :  Lonzo Ball, Eric Bledsoe, Steven Adams, Wesley Iwundu, Stan Van Gundy
  • Ils ont re-signé : Josh Hart, Didi Louzada, Willy Hernangomez
  • Ils arrivent : Jonas Valanciunas, Devonte’ Graham, Tomas Satoransky, Garrett Temple, Jose Alvarado (two-way), Herbert Jones (draft), Trey Murphy III (draft), Daulton Hommes (two-way), Willie Green et Mike D’Antoni

David Griffin n’a pas chômé ce mois-ci et a pris beaucoup de risques. Exit la triplette Bledsoe-Adams-Van Gundy (dont on parlait plus tôt) et bienvenue Valanciunas, Devonte’ Graham et Willie Green qui voit Mike D’Antoni intégrer son staff. Les deux joueurs amènent bien plus de shoot que leurs prédecesseurs Bledsoe et Adams, mais les Pels risquent bien de gagner autant d’adresse extérieure qu’ils vont perdre de qualités défensives. Josh Hart a prolongé pour continuer à amener sa polyvalence sur les ailes de NOLA, tandis que son ancien pote des Lakers Lonzo poursuit son aventure à Chicago, avec un sign-and-trade, dont la seule maigre compensation est le duo Temple-Satoransky. Les rookies Murphy et Hommes tenteront quant à eux de faire leur trou en tant que back-ups de Zion et Ingram.

Le roster

  • Meneurs : Devonte’ Graham, Tomas Satoransky, Kira Lewis Jr et Jose Alvarado (two-way)
  • Arrières : Josh Hart, Garrett Temple, Nickeil Alexander-Walker et Daulton Hommes (two-way)
  • Ailiers: Brandon Ingram, Naji Marshall, Trey Murphy III et Didi Louzada
  • Ailiers-forts : Zion Williamson et Herb Jones
  • Pivots : Jonas Valanciunas, Jaxson Hayes et Willy Hernangomez

En gras les starters potentiels, selon les fameuses sources proches du dossier

Le trio Hart-Ingram-Williamson a fait ses preuves l’année dernière et est donc reconduit cette saison encore mais les changements se font postes 1 et 5. Valanciunas vient avec son petit poignet pour désengorger la raquette et donc laisser un peu plus de place à Zion pour faire son travail tandis que Satoransky jouera le chef d’orchestre et tiendra la baraque en défense, en tout cas bien plus que Devonte’ Graham, son back-up de luxe. L’ancien frelon semble parfait pour mener l’attaque de ce banc jeune et se présente comme sérieux candidat au titre de sixième homme de l’année. On attend aussi de beaux progrès de la part du duo Lewis-NAW ainsi que de Jaxson Hayes.

Le petit point du banquier

pelicans salaires 2021 2022

Source : basketballinsiders

On a vu pire comme situation financière jusqu’ici non? Certes, le contrat supermax est peut-être un peu abusé pour BI, mais il était nécessaire pour s’assurer de garder l’ailier sur le long terme. En plus, aucun salaire ne provoque de crise cardiaque, alors que certains sont plutôt des affaires. On voit surtout que les éléments principaux de la reconstruction de NOLA sont sous contrat pendant encore des années, ce qui doit bien rassurer David Griffin. On surveillera enfin les cas de Valanciunas et Satoransky pour qui les deals expireront l’été prochain et qui libéreront donc 24 patates, de quoi peut-être signer un joli nom dans un an.

Pour l’analyse complète des finances des Pelicans, c’est par ici

Les tips TTFL

Au menu TTFL Pelicans, nous vous proposons Brandon Ingram qui peut vous claquer des matchs à 35 points, 10 rebonds et 7 passes n’importe quel soir ou Zion Williamson, capable de poser du 40 puntos assaisonnés de 15 rebonds s’il le décide et personne ne pourra rien y faire. Faites votre choix. Si vous les avez déjà pris ou que vous n’êtes pas rassasiés de ces deux là – on ne sait pas ce qu’il vous faut de plus dans ce cas – vous pourrez toujours vous rabattre sur Jonas Valanciunas avec ses 25-20 occasionnels ou sur Devonte’ Graham, qui n’hésitera pas à planter une dizaine de 3-points improbables en un match si l’envie lui prend. Servez-vous et régalez-vous donc.

Les bons plans TTFL chez les Pelicans, c’est par ici

Le paragraphe du Doc

Quand on s’intéresse à l’infirmerie de la Nouvelle Orléans la saison dernière, quatre noms ressortent. Josh Hart tout d’abord, s’est déchiré le ligament collatéral ulnaire du pouce droit en avril. Il se fait ensuite opérer et manque les vingt-cinq derniers matchs de la saison, mais devrait être de retour à 100%. Brandon Ingram, quant à lui, a fait deux aller-retours à l’infirmerie la saison dernière : cinq matchs pour une irritation à l’articulation du gros orteil droit et les six derniers matchs pour une entorse de la cheville gauche. Devont’e Graham a également connu plusieurs alertes la saison passée. En février, il manque deux matchs pour une tension à l’aine à gauche et retourne à l’infirmerie pour cinq rencontres suite à des douleurs à la patella (ou rotule) gauche. Il manquera par la suite deux matchs pour une contusion au quadriceps gauche et cinq pour une contusion au genou droit. Zion Williamson, pour conclure, a connu une saison plutôt rassurante au niveau des blessures avec deux bobos seulement : trois matchs pour une entorse du pouce droit et six matchs pour une fracture de l’annulaire droit. C’est cet été que la situation s’est compliquée avec une fracture du pied droit (cinquième métatarsien), blessure tenue secrète jusqu’à peu. Il est passé au bloc pour réparer cette blessure, sans doute une fracture de fatigue. Il devrait être de retour pour la reprise, mais cette fracture va sûrement relancer le débat autour du poids de Zion et des conséquences sur son corps …

Un nouveau coach pour une nouvelle vie dans la franchise du duo Zion-Ingram

L’équation est simple : nouveau coach donc nouvelle philosophie donc nouveaux résultats. Et on espère pour la Louisiane que le coach – et donc le bilan – sera meilleur cette année. Avant d’entraîner, Willie Green s’était fait une place de joueur dans la Ligue notamment grâce à sa polyvalence, son intelligence et sa propreté. On s’attend donc à ce que les maîtres mots de head coach Willie soient “rigueur et efficacité”, ce qui n’est pas tout mal pour un leader de banc, surtout à NOLA en ce moment. Avant de gérer le banc des Pels, l’ancien arrière était assistant au développement de joueurs chez les Warriors en 2018-2019 et a été le premier assistant de Monty Williams du côté de Phoenix ces deux dernières années. Bref, Willie sait comment gagner depuis le banc, ce qui lui vaut d’ailleurs d’être respecté par la plupart des joueurs qu’il a entraînés, notamment Devin Booker. Coach Green pourra profiter de l’arrivée de Jonas Valanciunas, en lieu et place de Steven Adams, ce qui fera un peu d’espace (combo MC Solaar 5 rimes en as) dans la raquette pour Zion grâce au jeu mi-distance du lituanien. La bête aura donc encore plus l’occaz de faire des ravages à l’intérieur et il y a possiblement de quoi flipper. Attention néanmoins à la perte de Lonzo Ball qui pourrait faire très mal, notamment en défense puisque ce n’est clairement pas Devonte’ Graham qui va aider de ce côté-là. Le départ de Zo fera également mal au playmaking global de l’équipe mais les progrès du KD 2.0 et de Zanos dans ce secteur pourraient bien compenser. De toute façon quand on a Mike D’Antoni en assistant, on a pas trop de souci à se faire pour gérer l’attaque. On espère aussi que Kira Lewis Jr et Nickeil Alexander-Walker auront un peu plus de temps de jeu cette année, eux qui ont montré de belles choses en peu de minutes jusqu’ici. Enfin, pour les amoureux des stats, l’année dernière, les Pelicans ont fini neuvièmes en terme de points marqués par match (114,6) et… 24èmes quand il s’agit de les encaisser (114,9). Bref, pas besoin d’être un génie pour le comprendre, l’axe de progression majeur se situe dans la moitié de terrain de la nouvelle bande à Willie Green qui va avoir un sacré boulot pour trouver la bonne formule.

"He brings a vast amount of basketball knowledge and experience to our team as both a coach and former player, along with exceptional leadership qualities and an innate ability to connect with players, staff and fans alike," – David Griffin

— New Orleans Pelicans (@PelicansNBA) July 22, 2021

Le pronostic du rédacteur

Dixièmes de l’Ouest, 37 victoires pour 45 défaites. Juste ce qu’il faut pour être “playinable” et donner de quoi béqueter à l’ogre Zion. Les Pels passent devant les Spurs – plutôt les Spurs qui passent derrière en régressant -, mais stagnent derrière le reste du vrai paquet compétitif de la West Coast. Zanos et ses potes pourront au moins avoir un aperçu de ce que sont les Playoffs et qui sait, pourquoi pas s’y inviter sur un malentendu grâce à des gros cartons sur deux matchs du duo de All-Stars made in Duke.

Attention car la bête Zion pourrait bien être aussi puissante qu’impatiente (encore une rime). David Griffin s’est bien activé cet été et a renforcé son équipe sur certains secteurs mais a régressé sur d’autres. À voir si les paris vont être payants ou s’ils vont se payer de la rage et l’envie de partir de la superstar. En tout cas, on va surveiller toute cette situation car ça risque de bien swinguer dans la ville du jazz cette saison encore.