Preview des Chicago Bulls 2021-22 : changement de pré pour les Taureaux, objectif Playoffs après un été réussi

Le 01 oct. 2021 à 12:20 par Paul Boiteau

Bulls Pistons
Source image : YouTube

Souvent mentionné comme l’une des meilleures intersaisons de toute la NBA, l’été des Chicago Bulls fut effectivement très intéressant. Quelques mois après avoir récupéré Nikola Vucevic, les Bulls ont ainsi ajouté un autre ancien All-Star à leur effectif, DeMar DeRozan, puis récupéré Lonzo Ball pour driver le tout. Autour de ces deux recrues et d’une base de joueurs déjà présente avec Zach LaVine notamment, la franchise gérée par Arturas Karnisovas retrouve des ambitions. Mais quelles ambitions exactement ? 

Pour prendre l’Apéro en causant de la saison des Bulls, c’est par ici !

Ce qu’il s’est passé la saison dernière

Un début de saison moyen, qui ressemble finalement aux dernières saisons. Pas assez bon pour les Playoffs, mais trop pour tanker. On ne sait pas trop quoi penser des premiers mois de Billy Donovan, tout juste débarqué du Thunder, avec une seule grande satisfaction, un arrière explosif et incroyable offensivement nommé Zach LaVine qui devient pour la première fois de sa carrière All-Star. Puis arrive le 25 mars en provenance d’Orlando un certain… Nikola Vucevic. S’il doit permettre à Chicago de passer un cap, ce n’est pas véritablement ce qu’il va se passer. Le Monténégrin fait ses stats, sauf que collectivement ça ne suit pas. Les Patrick Williams et Coby White montrent de belles choses, mais de façon trop irrégulière. Thaddeus Young n’est plus le leader du début de saison et passe de bon remplaçant le lundi à Tonton trop bourré le jeudi, tandis que Lauri Markkanen est toujours attendu en défense. Résultat, onzièmes de l’Est, pas de Playoffs et une nouvelle fois un ventre mou en cadeau.

Chicago Bulls, le bilan 2021-21 : on ne s’attendait à rien puis la trade deadline nous a hypé, puis… rien ne s’est passé

Quelques liens utiles

Le marché de l’été

  • Ils sont partis : Daniel Theis, Lauri Markkanen, Tomas Satoransky, Denzel Valentine, Cristiano Felicio, Adam Mokoka, Thaddeus Young, Al-Farouq Aminu, Ryan Arcidiacono
  • Ils ont re-signé : Devon Dotson, Jevonte Graham
  • Ils arrivent : DeMar DeRozan, Alex Caruso, Lonzo Ball, Stanley Johnson, Alize Johnson, Ayo Dosunmu (Draft), Tony Bradley, Marko Simonovic, Derrick Jones Jr.

OH LE BORDEL ! Beaucoup, beaucoup de mouvements dans l’Illinois cet été. Forcément des départs, on ne va pas tous vous les faire mais on notera tout de même ceux de Lauri Markkanen et Thaddeus Young, celui de Lauri symbolisant l’échec à Chicago du Finlandais pourtant drafté assez haut par les Bulls. Mais penchons-nous surtout sur les arrivées, car c’est ici que l’intersaison des Bulls se montre très intéressante. Des stars, des jeunes, des joueurs de compléments parfaits, Chicago s’est renforcé sur tous les points. Durant la Free Agency d’abord, les Bulls ont frappé un grand coup en signant DeMar DeRozan dans un sign an trade en provenance des Spurs. Cela s’est enchaîné avec un petit Alex Caruso, idéal pour un poste en sortie de banc. On continue le beau boulot avec la belle arrivée au poste de meneur de Lonzo Ball, et ajoutons à cela un peu de Tony Bradley à l’intérieur, un kid de Chicago via la Draft – Ayo Dosunmu – et du Derrick Jones Jr. dans le trade de Markkanen. La team option des contrats rookies de Patrick Williams et Coby White a été aussi levée pour qu’ils continuent l’aventure l’année prochaine. Avec tout ça, les Bulls réalisent finalement un été assez incroyable. Le ménage réalisé par Arturas Karnisovas est très propre : les joueurs à la con, bye-bye, place à une nouvelle ère avec de très belles cartes mises dans les mains de Billy Donovan. “Y’a plus qu’à … ” comme on dit.

Le roster 2021-22 des Bulls

  • Meneurs : Lonzo Ball, Coby White, Ayo Dosunmu, Devon Dotson (two-way)
  • Arrières : Zach LaVine, Alex Caruso, Javonte Green
  • Ailiers : DeMar DeRozan, Troy Brown Jr
  • Ailiers-forts : Patrick Williams, Derrick Jones Jr, Alize Johnson
  • Pivots : Nikola Vucevic, Tony Bradley, Marko Simonovic

En gras les starters potentiels, selon les fameuses sources proches du dossier

Alors là, le cinq majeur a vraiment de la gueule. Trois All-Stars (ou anciens All-Star) avec Zach LaVine, DeMar DeRozan et Nikola Vucevic, un pick 2 de draft avec Lonzo Ball et un pick 4 avec Patrick Williams. Il y a très longtemps que l’on n’avait pas vu un cinq de départ avec autant de talent sur tous les postes à Chicago. Derrière ce cinq, il y a en plus un peu de profondeur avec les ajustements de l’été. Même s’il est blessé aujourd’hui, Coby White en sixième homme sera très bien dans son rôle pour porter le ballon derrière les titulaires. Alex Caruso va aussi pouvoir apporter son flow et un peu d’expérience, tout comme Derrick Jones Jr. qui débarque avec son explosivité dans les ailes. Par contre, il manque encore peut-être un ajout dans la raquette pour faire souffler le meilleur pote d’Evan Fournier. Malgré tout, le roster construit est vraiment très solide avec une rotation de 8-9 joueurs qui tient vraiment la route et Billy Donovan aura tout le loisir et le défi surtout d’organiser et coordonner tout ça. Quel joueur sera l’option numéro un ? Comment va se passer la répartition des minutes ? Billy n’a encore jamais vraiment convaincu en NBA, à lui de prouver le contraire et de montrer qu’il peut faire de très belles choses avec un effectif pareil.

Le petit point du banquier

Et oui, recruter des gros joueurs signifie aussi les payer. Avec quatre joueurs à plus de 18 millions cette saison, il va falloir sortir le chéquier à Chicago. A 26 et 24 millions annuels, DeRozan et Vucevic sont les plus chers payés, mais LaVine et Ball ne sont pas en reste non plus à 19 et 18 l’année. Derrière, des gars comme Derrick Jones Jr. ou Alex Caruso réclament aussi logiquement un peu d’argent et sans les Cap-Hold, les Bulls se maintiennent tout juste sous la Luxury Tax. Le gros dossier à venir ? L’été prochain, car Zach LaVine sera agent libre et il sera alors temps de prendre la décision idéale. D’ailleurs, il a affirmé à ESPN, que cette saison “serait cruciale pour lui et pour son équipe”. Alors, grosse prolongation en vue pour l’ami Zach ou départ vers d’autres cieux ?

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Les tips TTFL

Pas forcément parmi les équipes phares de la TTFL l’an dernier, les Bulls pourraient devenir l’une des équipes les plus intéressantes de la saison. Avec trois joueurs qui peuvent marquer 40-45 pions dans un bon soir, Nikola Vucevic, Zach LaVine et DeMar DeRozan, on devrait donc très souvent se pencher sur Chicago. Le souci sera de le faire le bon choix au bon moment, car les trois zozos marqueront rarement autant de points, ensemble, le même soir. On voit déjà arriver les rageux, en mode “pu**in, j’ai pris Vucevic et il m’a fait 23, alors qu’hier il a fait 55”, alors messieurs Niko, Zach ou DeMar accordez vos violons, et de notre côté il faudra avoir le nez fin pour performer avec les Bulls.

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Le paragraphe du Doc

Quand on s’intéresse à l’infirmerie de Chicago la saison dernière, trois noms ressortent. Lonzo Ball, pour commencer, a connu trois alertes la saison passée. Il commence mal sa saison en jouant blessé avec une tendinopathie bilatérale aux genoux et finit par manquer trois rencontres en janvier. Il ratera également sept matchs en mars pour une élongation des fléchisseurs de la hanche droite, et des douleurs aux… fléchisseurs de la hanche gauche le priveront de quatre autres rencontres en avril. Il manquera également les trois dernières rencontres, suite à une entorse du pouce droit en mai. Patrick Williams, quant à lui, pourrait manquer le début de la saison. De retour à l’entraînement la semaine dernière, il a subi une grave entorse de la cheville gauche et devrait être absent quatre à six semaines. On termine avec la blessure bébête de Coby White, qui s’est déchire le labrum de l’épaule gauche en jouant au basket avec des amis. Opéré, il devrait revenir courant novembre, à suivre …

La hype est de retour, mais quelles ambitions avoir dans la Conférence Est ?

On vous l’a répété, au sortir d’un été réussi les Bulls ont l’effectif pour être ambitieux dès cette saison en NBA. Avec un cinq majeur vraiment très solide et quelques bons joueurs sur le banc, Chicago peut viser plus haut. Mais la grande question est… que viser réellement ? Malgré le recrutement XXL, on doute que les Bulls puissent viser le Top 3 de l’Est qui semble promis aux Bucks, aux Nets et peut-être le Heat ou les Sixers. Derrière ces quatre équipes, plusieurs autres franchises sont redevenues également ambitieuses. Atlanta après une Finale de Conférence tentera une nouvelle fois d’être au rendez-vous, New York qui a terminé quatrième l’an dernier s’est renforcé. Boston, si Tatum et Brown ne sont pas blessés, sera aussi dans les parages, Charlotte va continuer de progresser, Indiana est toujours là, les Wizards peuvent surprendre si Bradley Beal prend feu… alors où placer ces Bulls new look dans cette hiérarchie de l’Est ? On aurait presque envie de le mettre dans le second chapeau avec les Knicks, les Hawks et peut-être les Celtics, dans la lutte pour le Top 5 de la conférence, mais si l’effectif est très intéressant, il semble malgré tout manquer d’une véritable superstar  et d’une vraie garantie au niveau du coach pour permettre à Chicago d’être “vraiment” compétitif. Après des saisons galères, une qualification directe en Playoffs peut être un objectif raisonnable mais pour cela il faudra finir dans les six premiers, pas forcément évident. Surtout que Billy Donovan devra faire prendre la mayonnaise dans une équipe sans grand vécu collectif. Et pour l’instant, on ne peut pas dire que ce coach nous à rassuré durant sa première année pour mettre en place quelque chose de cohérent. Retrouver les Playoffs à l’Est peut donc être une ambition légitime pour le début de cette nouvelle ère des Bulls. Mais en tant qu’outsiders, il ne faudra rien s’interdire non plus.

Le pronostic du rédacteur

44 victoires et 36 défaites, sixième place à l’Est. On parie sur une saison plutôt réussie dans l’Illinois. Sur les premiers mois, il risque d’y avoir quelques défaites avec un effectif qui apprend à se connaître et un coach qui cherche encore la bonne formule. On imagine bien un bilan autour de l’équilibre au moment du All-Star Game, puis une deuxième partie de saison bien meilleure. Le talent des joueurs va parler, les automatismes vont arriver. Et dans une division plus faible que celle des Knicks ou des Celtics par exemple, le petit run de fin de saison permettra à Chicago de retrouver les Playoffs en fin de saison.

Un très bel été avec beaucoup de mouvement, et un effectif qui s’est globalement renforcé. Le travail de Karnisovas est extra, reste à Billy Donovan de transformer ça sur le terrain. Les joueurs sont là, sur le papier c’est aussi intrigant qu’excitant, bref on attend impatiemment le début de saison pour découvrir ces nouveaux Bulls.