Ces joueurs actuels qui feraient de bons coachs à l’avenir : zoom sur les prochains Luke Walton (lol) et Steve Kerr

Le 01 sept. 2021 à 16:15 par Corentin Dimanche

Source image : NBA League Pass

On ne va pas se mentir, en tant que fans de basket, on s’ennuie un peu en ce moment. Après avoir passé des nuits blanches à suivre la saison régulière, puis vibré devant les Playoffs et crié pendant les JO, on a fini par se rabattre sur la Summer League et aujourd’hui, il nous reste rien d’autre que la BIG3 League. Autant dire que la NBA nous manque. Et qu’est-ce qu’on fait dans ce cas-là ? Eh bien, comme avec son ex, on pense à elle et on s’imagine des scénarios dans le futur. Celui du jour ? Le voici : quels joueurs NBA actuels feraient de bons coachs à l’avenir ? Allez, ramenez les cerveaux, les Velleda et les tablettes, on attaque.

Nate McMilan, Doc Rivers, Billy Donovan, Rick Carlisle, Jason Kidd, Steve Kerr, Monty Williams, Luke Walton, Ty Lue, Steve Nash et les petits derniers de cette grande famille : Chauncey Billups, Ime Udoka et Willie Green. Pourquoi parle-t-on de ces bonhommes ? Eh bien ces messieurs sont actuellement les 13 head coachs NBA qui ont également évolué dans la Grande Ligue en tant que joueurs auparavant. Alors certes, il faut avouer que certains n’y ont pas fait long feu (Billy Donovan par exemple, seulement 44 matchs NBA au compteur) tandis que d’autres sont aujourd’hui des entraîneurs franchement pas terribles (s/o Luke Walton), mais il n’empêche qu’ils occupent tous aujourd’hui cette fonction centrale dans une franchise NBA : le poste d’entraîneur. Souvent, la transition player-coach concerne les meneurs de jeu. Suffit de regarder les noms cités précédemment et cette logique se vérifie facilement. Logique d’un côté, car les point guards représentent souvent le relais du coach sur le parquet et ils peuvent donc avoir une tendance naturelle à se diriger vers le coaching. Ceci étant dit, rentrons désormais dans le cœur – ou plutôt le cerveau – du sujet. Place aux hommes qui sont aujourd’hui toujours en maillot et qui seront peut-être demain en costard-cravate en tête d’un banc NBA.

LeBron James

Allez, on commence par un très grand nom : LeBron James. Certains le considèrent déjà comme le coach – et même le manager général – de toutes les franchises par lesquelles il est passé tant son influence est grande. Capable d’occuper tous les postes, et notamment celui de meneur, le natif de l’Ohio semble être le candidat parfait mais pourtant, le Laker semble réticent à cette idée. En effet, en 2016, suite à une série de licenciements de coachs dont David Blatt à Cleveland, le King avait affirmé au micro de Chris Haynes ne jamais vouloir occuper cette fonction :

“Je ne pourrais jamais devenir head coach. Mec, je serais critiqué pour un tas de petites choses. Essaye d’imaginer ça un instant. Non merci !”

Néanmoins, avec son QI basket hors normes, beaucoup espèrent et imaginent déjà le quadruple MVP prendre ce poste un jour. Et en plus, les critiques, ce n’est pas ce qui devrait bloquer le Kid from Akron, lui qui est habitué à ça depuis longtemps.

Mais on imagine qu’il a d’autres projets en tête. Bien qu’il en semble encore assez loin malgré ses 36 ans, le Roi a déjà préparé sa vie post-retraite. LBJ s’est notamment impliqué dans le septième art en produisant non seulement le nouveau Space Jam dans lequel il a joué, mais aussi le documentaire Netflix Secrets de coach (tiens tiens) avec Doc Rivers et José Mourinho notamment. BronBron est même passé dans les coulisses du monde du sport en possédant des parts du Liverpool FC et des Boston Red Sox (baseball). Bref, le Chosen One est un vrai businessman aux multiples facettes. À voir désormais si le coaching sera une de ces facettes à l’avenir ou si l’expérience se limitera à l’entraînement de ses fils. Au final, le scénario le plus probable pour que l’homme à un milliard de revenus reste dans la famille NBA à vie, c’est qu’il devienne le proprio des Cavs. Un projet qui pourrait bien l’intéresser.

Rajon Rondo

Meneur de jeu, QI basket exceptionnel, vétéran expérimenté et bagué, fort des deux côtés du terrain, le nouveau Laker semble avoir le profil parfait du joueur pouvant devenir entraîneur. Contrairement à son coéquipier BronBron, RR9 envisage d’ores et déjà une reconversion en ce sens. En effet, en 2018, lors de sa première arrivée dans la ville des anges, le double champion NBA avait confié à Ryan Ward son intérêt pour cette fonction, mais pas seulement :

“J’adore enseigner, donc je ne peux pas dire non. […] J’adore ce que fait Magic, tout comme j’aime ce que font Rob (Pelinka) et Luke (Walton) aussi (respectivement le président des opérations basket, le GM et le coach de l’équipe à l’époque, ndlr.). Je ne veux pas me placer dans une seule catégorie. Mon mentor d’il y a quelques années, Danny Ainge, il a tout fait aussi.”

Ce qui pourrait manquer à l’ancien Celtic pour être un coach complet est l’aspect relationnel. On le sait, Playoffs Rondo n’est pas parmi les personnes les plus simples à vivre. C’est pas Chris Paul, Ray Allen ou encore l’actuel coach des Pacers Rick Carlisle qui vont nous dire le contraire. En tout cas, double R sur un banc, ça ferait de l’animation mais pas sûr que les arbitres et les staffs adverses apprécieraient ses facéties. Bref, plus calme et posé ou tel qu’il est aujourd’hui, on espère que ce p’tit homme mettra son gros cerveau au profit d’équipes NBA après sa retraite.

Jrue Holiday

Comme la plupart des head coachs, Jrue Holiday voit tous ses matchs comme un jeu d’échecs. C’est en tout cas ce qu’il a expliqué en avril dans un podcast pour son équipementier Nike. Le papa de Damian Lillard et Trae Young raconte notamment qu’il imagine des stratégies en cours de match et transforme toutes ses défaites en motivation. Ça vous semble pas être une mentalité et une approche typique d’entraîneur ça ? Parce que nous oui. Et puis on l’a bien vu cette année, le All-Star 2013 peut vous changer une équipe en un rien de temps (bon en même temps c’est comparé à Eric Bledsoe l’année dernière hein, évidemment que ça allait être mieux). Dans sa propre moitié de terrain, le membre de la NBA All-Defensive First Team peut vous éteindre le meilleur joueur adverse. De l’autre, il peut être le chef d’orchestre de l’attaque en alternant passe et buckets tout en étant clutch. Désormais bagué et champion olympique, ce n’est pas non plus l’expérience qui va manquer sur le CV de monsieur vacances. En plus de ça, il est respecté par ses pairs et fait l’unanimité en tant qu’homme à travers la NBA. Bref, que demander de plus chez un futur coach ?

Draymond Green

Très bon playmaker, patron défensif au cœur énorme, bien plus expérimenté que 90% de la Ligue et déjà mentor des jeunes de Golden State, le triple All-Star a largement de quoi gérer un banc NBA à l’avenir. Rien que l’idée de voir Raymond Vert crier depuis le banc dans une vingtaine d’années nous fait déjà kiffer. Malheureusement pour nous, le DPOY 2017 a récemment annoncé sur le podcast The ETCs de Kevin Durant qu’il ne compte pas choisir cette voie après sa retraite :

“J’y songe, mais je ne pense pas que je le ferai. Le manque de compétitivité chez les joueurs me dérange plus que tout. Je ne suis pas sûr de pouvoir le gérer en tant que coach. Un coach est sur le terrain autant que les joueurs, il regarde des vidéos et a beaucoup de meetings. Le calendrier d’un coach est en quelque sorte plus chargé que celui des joueurs.”

Pas impossible que Dray, désormais réconcilié avec Kevin Durant, change d’avis à l’avenir mais ça semble mal barré quand même. Tous les points relevés par Day-Day sont réels mais on le sait, c’est un compétiteur né et il adore ce genre de challenge. À voir donc s’il décidera de faire comme son coach Steve Kerr en devenant lui-même le patron d’un banc plus tard. De toute façon, il semble peu probable que la grande bouche du triple champion quitte l’univers NBA après sa retraite. En effet, le Charles Barkley 2.0 est déjà annoncé du côté des médias, notamment ESPN.

Nikola Jokic

Niko Jokic en coach, ça fait rêver non ? Pas sûr que le Serbe soit très intéressé par l’idée, mais une chose est certaine, le tout récent MVP a largement le cerveau pour être le leader d’un banc NBA. Peut-être que le QI basket du pivot de 26 ans est d’ailleurs trop élevé pour être head coach tant le jeu semble être facile pour lui. Niveau relationnel, pas trop de soucis à se faire, le MVP drafté le plus bas de l’histoire est aimé de tous et sait gueuler sur les arbitres quand c’est nécessaire. Néanmoins, la qualité qui manque le plus à l’intéressé pour l’instant est probablement l’expérience. En effet, à part un run exceptionnel dans la bulle 2020, les vraies campagnes de Playoffs des Nuggets menées par le big man ne sont pas nombreuses pour l’instant. En tout cas, on s’en doute, le Joker a encore beaucoup de cartes à jouer pour le reste de sa carrière. Pour les curieux qui souhaiteraient voir ce qu’il donne sur un banc, le Serbe a eu sa première expérience (et sa première win) en tant que coach en février 2020 au All-Star Unified Special Olympics dans le cadre de NBA Cares.

Malcolm Brogdon

Dans la même veine que Jrue Holiday, Malcolm Brogdon semble avoir toutes les qualités nécessaires pour être un bon coach NBA. Celui qu’on surnomme le Président (ça a de la gueule comme surnom quand même) est capable de gérer une attaque en scorant ou servant ses coéquipiers selon les besoins de son équipe, tout en défendant bien la possession suivante. Le ROY 2017 est surtout le relais parfait du coach sur le parquet et privilégie toujours l’exécution et l’efficacité aux passes flashy et aux tirs foireux (prends note Gérard). Il suffit de voir sa saison 2018-19, lors de laquelle il marquait 15,6 points par match en shootant à 51%, dont 43% du parking et 93% des lancers (meilleure marque de la Ligue cette saison-là), pour comprendre la propreté du garçon. Des stats clean à ce point, ça fait kiffer tous les coachs du monde. Le meneur des Pacers était ainsi devenu le huitième joueur membre du fameux club des 50/40/90, rempli d’Hall of Famers comme Kevin Durant, Stephen Curry ou Larry Bird (Kyrie Irving a rejoint ce club cette saison). Malgré tout, à l’instar du Joker, la plus grosse expérience de l’ancien Buck est une finale de conf’ perdue, c’est assez léger. Malgré tout, le daron de LeBron et Kyrie a déjà démontré pas mal de qualités nécessaires à tout bon coach. Rigueur, efficacité, two-way player, expérience NCAA, mais aussi leadership comme on a pu le voir lors des manifestations Black Lives Matter, le CV de l’ancien senior de Virginia est déjà pas mal rempli et ne devrait que s’améliorer à l’avenir, histoire d’encore plus le crédibiliser en tant que futur coach NBA. En tout cas on lui souhaite heing.

Chris Paul

Allez, on finit en beauté avec le Point God lui-même. Rien que le nom suffit à expliquer pourquoi CP3 a toutes les qualités d’un bon coach NBA. Mais contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, l’ex meneur de Lob City n’a aucune intention de se reconvertir en head coach dans le futur. C’est en tout cas ce qu’il a annoncé en février 2020 à John Schumann de NBA.com.

“Aucune chance (de devenir coach, ndlr). […] Je ne veux pas voyager comme ça. Je veux être autant que possible dans le game. Je regarde chaque match. Mais je veux être avec mes enfants et ma famille.”

Profil parfait du futur leader de banc, Chris Paul en est déjà le relais idéal sur le terrain depuis 16 saisons dans la Grande Ligue. On parle aussi d’un excellent leader qui fut le président de l’association des joueurs, pas rien ! Le maestro n’a au final plus grand-chose à apprendre du panier-ballon mais a tout à transmettre aux prochaines générations. Le vétéran onze fois All-Star a clairement tout ce qu’il faut pour entraîner d’autres joueurs dans les années à venir et les faire progresser. Il ne lui manque désormais que la volonté et l’envie de le faire.

Rien ne nous dit que ces joueurs deviendront coach un jour mais ça serait loin d’être une mauvaise idée les gars. Même si certains d’entre eux n’ont aujourd’hui aucune intention d’occuper cette fonction à l’avenir, on va espérer qu’ils changent d’avis, histoire de voir ce que ça donnerait.