On est allé voir “Space Jam 2 – Nouvelle Ère” au cinéma : le debrief garanti 0% spoiler et 100% Warner Bros

Le 23 juil. 2021 à 10:46 par Giovanni Marriette

LeBron James Space Jam 23 juillet 2021
Source image : YouTube

En plein cœur d’un été incroyablement dense (Finales NBA, Jeux Olympiques, Draft, Free Agency, barbecue chez Sylvain), la date du 21 juillet était évidemment entourée en rouge dans l’agenda, et on ne parle même pas de l’Agenda TrashTalk que vous êtes censé déjà avoir sur votre table basse. Pourquoi le 21 juillet ? Tout simplement parce que cette date était synonyme de sortie nationale pour Space Jam 2 – Nouvelle ère, attendu non pas comme le chef d’œuvre de l’année mais plutôt comme la bombe de l’été pour les fans de basket et/ou les mélancoliques du premier opus. Everybody get up it’s time to slam now, alors envoyez le débrief, garanti sans spoiler.

Aller voir Space Jam 2 au cinoche c’est déjà… être heureux d’aller au cinoche, surtout quand on n’a pas encore le Pass Sanitaire. Aller voir Space Jam 2 au cinoche ? C’est aussi rencontrer ce père et son fils lors du moment achat de soda, un père et un fils sapés comme jamais, Jordan’s aux pieds et tenue intégrale Space Jam de rigueur, trop mim’s, et l’on se dit que le premier opus est “vraiment” un film générationnel, et que le deuxième a également tout pour le devenir, avant même de s’assoir sur le strapontin rouge.

Puis vient donc l’heure du plat chaud. Un univers, une musique, une atmosphère qui rappelle forcément des souvenirs assez all-time. Première remarque, on reste en 2021 sur un fil conducteur qui respecte la marque Space Jam, au moins vulgairement. En d’autres termes, LeBron James n’est pas là pour réciter un scénario, il est là pour attirer la lumière, pour ÊTRE la lumière. Throwback sur la jeunesse de Bron, on plante le décor au cas où un illuminé se serait trompé de salle et voudrait savoir à qui on a affaire. Puis… l’explosion. Explosion de tout. De son, de dialogues, de situations, de couleurs. Ça part absolument dans tous les sens, c’est l’attaque des Suns en 2008, non c’est l’attaque des Warriors en 2016, c’est peut-être même les Harlem Globe Trotters. Le pitch ? LeBron veut faire de son fils un basketteur accompli mais le petit Dom préfère les jeux vidéos, et de cette difficulté dans la relation naitra la ligne directrice du film : le père contre le fils, le boomer versus le geek.

Le mot qui revient le plus en tête à la sortie de la salle ? Crise d’épilepsie. La Warner Bros (véritable star de ce film, au-delà même de LeBron) a voulu mettre les petits plats dans les grands ? Elle y a aussi mis des assiettes, des bols, des verres et de mugs. Explosion de situations plus burlesques les unes que les autres, de références que les intéressés reconnaitront, aussi, mais surtout un enchainement qui fait que vous aurez raté votre vie si vous osez aller pisser en plein milieu du film. Car. Ça. Ne. S’arrête. Jamais. Du basket, un peu, la Warner Bros, énormément, et un film au final qui se concentre davantage sur l’univers du jeu vidéo que sur celui de la balle orange, parce qu’il faut vivre avec son temps.

Rentrer dans la salle en ayant 37 ans, en sortir en ayant l’impression d’en avoir 59, check.

Points forts du film ? Une bande-son moins présente que dans l’opus original mais qui reste entrainante, un LeBron qui ne sera jamais oscarisé mais qu’on retrouve tel qu’on le connait et qui nous offre quelques rappels délicieux des moments phares de sa carrière, cet univers Tunes qui reste en 2021 une valeur sûre quand on aime les explosions de couleur au propre comme au figuré, et les guests que l’on retrouve tout au long du film, pont obligatoire entre une fanbase de cinéphile et une autre venue de NBA. Les points faibles ? Trop c’est trop. On se perd un peu dans les méandres de la conception de ce film tout comme ses protagonistes se perdent dans le “serveur monde”, ce fameux espace dans lequel le terrible Al-G Rythm tente d’exister en organisant le duel Bron vs Bron Jr. Une publicité de deux heures pour la WB, on le comprend avant même les premiers mots prononcés, et si Bugs Bunny ou Daffy Duck ne vous ont jamais vraiment fait marrer on vous conseille de bifurquer très vite vers le dernier film de Christian Clavier. Idem si vous voulez voir du basket tiens, car autant vous dire qu’on est encore en train d’essayer de comprendre un tant soit peu ce match entre le Tunes Squad et le Goones Squad, le genre de match dont on ne peut faire de récap, peut-être parce qu’on est trop vieux finalement.

Pour conclure ? Il FAUT voir Space Jam 2 – Nouvelle ère. Pour constater avec fracas que depuis 1996 la vie a changé, que depuis 1996 tout va tellement plus vite. Parce qu’il y a LeBron James et quelques autres visages connus, parce que ça “parle” de basket, même si c’est vulgarisé. Parce que c’est Space Jam et parce que Space Jam a bercé notre jeunesse, parce qu’il faut vivre avec son temps, parce que vous croiserez peut-être un père et son fils unis par une même passion.

 

Pour aller plus loin :

NDLR : cet article n’est pas un article sponsorisé par la Warner Bros.