Officiel, Nikola Jokic est le MVP 2020-21 : immense consécration pour un génie atypique, un joueur qui a mis LE JEU au centre des débats

Le 09 juin 2021 à 02:54 par Giovanni Marriette

Nikola Jokic MVP 9 juin 2021
Source image : NBA PR

Il était 23h30 hier soir quand le secret le moins bien gardé de la NBA est finalement tombé : Nikola Jokic est le nouveau NBA Most Valuable Player. Le patron incontesté de la saison. Celui qui a dominé de A à Z, du premier au dernier jour, sans jamais ralentir la cadence. La course fut un temps intense avec la concurrence, mais très vite le Joker aura mis tout le monde d’accord, et ce matin son sacre ne souffre d’absolument aucune contestation.

Que ceux qui ont quelque chose à redire avec ce dénouement lèvent le doigt. Non, pas vous, car si vous êtes de la famille de Stephen Curry ou Joel Embiid vous n’avez pas le droit de voter. Toujours personne ? Très bien. Très bien et très logique car si le pivot des Nuggets n’a pas eu le droit au statut MVP unanime de Steph en 2016, disons que dans les faits… on n’en est pas si loin. On en place une à la concurrence pour commencer, parce que ça se fait lors d’une remise de récompense, et notamment à un Joel Embiid dont la blessure du printemps aura malheureusement joué en sa défaveur, lui qui apparut longtemps comme le concurrent le plus féroce du Joker. Steph Curry également, dont la saison incroyable n’aura eu d’égal que la pauvreté de son supporting cast. Puis LeBron James ou James Harden, eux aussi dans la course avant d’être fauchés par les blessures, Kawhi Leonard, MVP potentiel tous les jours quand il jouera plus que deux matchs sur trois, un Chris Paul qui méritait la mention mais n’exagérons pas, un Giannis Antetokounmpo MVP tous les jours avec ses stats mais cette saison gobé par des mecs encore plus fous que lui, ou encore Damian Lillard ou Luka Doncic, trop forts mais peut-être trop loin au classement pour pouvoir s’asseoir cette année à la table des grands.

Voici les détails complets pour le vote du MVP 2020-21. pic.twitter.com/Ug13kgthGe

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Voilà pour tous ceux qui méritent ce matin leur bisou, mais surtout ceux qui s’inclinent devant la majestuosité du nouveau boss. Car cette année Nikola Jokic a regardé tout ce petit monde de très haut sans jamais baisser le regard, sans jamais décélérer. 72 matchs pour les Nuggets ? 72 matchs pour Nikola Jokic. Les stats ? Tout simplement incroyables, surtout à la constance avec laquelle elles furent posées.

26,4 points
10,8 rebonds
8,3 passes
1,7 interception
0,7 contre

57% au tir
39% à trois points
87% aux lancers

Des mixtapes sur absolument tout le monde.

Leader d’une franchise encore Top 3 à l’Ouest après avoir fait finale de conférence l’an dernier.

Jokic MVP : mérité.

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Incroyable saison donc pour le pivot des Nuggets, et incroyable histoire, aussi. Sélectionné en… 41 par Denver en 2014, Niko est à l’époque tellement under the radar, un mec tellement sous-coté, que son pick est annoncé pendant… la pub, on invente rien, et les Nuggets, eux, ont une idée derrière la tête. Ancien gros, c’est le terme hein, toujours un peu gros d’ailleurs on ne va pas se mentir, juste un mec qui pue le basket et c’est déjà une bonne chose dans une NBA en pleine mue et qui appartient de plus en plus à des cyborgs sur-athlétiques.

Croyez en vos rêves. pic.twitter.com/N4rHnLgAt8

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Sept ans plus tard ? L’intelligence a fini par prendre le pas sur les corps génétiquement modifiés, au moins pour un an, et si Nikola Jokic a évidemment un corps sans commune mesure avec une bonne partie de tes potes (2m11 et 125 kilos quand même le loustic), c’est aujourd’hui davantage la victoire du QI basket que celle de l’athlétisme. Une vision de jeu hors du commun qui fait quasiment de lui le meilleur meneur de la Ligue alors qu’il est pivot, une capacité de réaction et de réflexion à la seconde S quasiment jamais vue dans l’histoire, un espèce de mélange entre Shaq et Larry Bird, une adresse devenue monstrueuse de près comme de loin, une palette offensive complète faisant de lui une arme de destruction massive affolante, et des progrès défensifs, on en parle peu, considérables pour un mec encore ciblé en rouge il y a de cela quelques mois.

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Tout cela avec un corps de Barbapapa, tout cela avec 10 kilos en trop à chaque reprise de la saison, donc vingt de trop au total, mais au final cette question, et une partie de la réponse dans la question d’ailleurs : est-ce qu’une grande partie de la force de Nikola Jokic ne se trouverait pas justement dans cette bonhommie apparente, dans ces morceaux de peau qui pendouillent ? Réponse oui, très probablement, car Nikola Jokic avec le corps de Dwight Howard ne serait sans doute pas Nikola Jokic, tout simplement.

Bref. On va y revenir, tout au long de la journée, mais gloire à Nikola Jokic, gloire au basket champagne, gloire à l’altruisme et gloire à la feel good story d’un mec pas forcément fait au départ pour tabasser du gros pivot tatoué toute l’année. Génie individuel et collectif, statistiques, bilan très solide avec les Nuggets et concurrence KO, le MVP 2020-21 s’appelle Nikola, Jokic de son joli nom, et cela ne souffre d’aucune contestation, point.