Los Angeles Clippers
Le Shop Los Angeles Clippers
Les Los Angeles Clippers selon TrashTalk
L’autre franchise de LA. Voilà comment sont le plus souvent considérés les Clippers, dans l’ombre de leur encombrant voisin des Lakers. Il faut dire qu’il n’y a pas photo lorsqu’il s’agit de comparer le palmarès ou les légendes des deux équipes : les Clippers sont à la peine, même si depuis 2010 il y a du mieux (mais aussi du pire…)
Des Buffalo Braves aux Los Angeles Clippers en passant par San Diego
C’est bien loin de la Californie que l’histoire débute avec la création en 1970 de la franchise NBA des Buffalo Braves. Nous sommes dans l’État de New York et on commence avec des saisons bien pourries, preuve que l’ADN Clippers est déjà en place. Trois saisons, trois bilans négatifs, 22 victoires au max. Ça laisse rêveur. Mais ça offre surtout l’opportunité de drafter assez haut et de mettre la main sur Bob McAdoo en 1972, l’homme qui sert de base aux premiers succès – relatifs – des Braves avec les Playoffs atteints en 1974, 1975 – année où il est élu MVP de la saison régulière – et 1976. Ensuite, McAdoo est tradé et les Braves enchaînent 15 saisons sans voir les Playoffs NBA.
Avant de retrouver la post-season en 1992, la franchise bouge. Et de façon peu banale. En 1978, Irv Levin, propriétaire des Celtics mais d’origine californienne, veut bouger sa franchise à San Diego. Refus de la part de la NBA qui ne veut pas d‘un tel mouvement pour une équipe historique. Du coup, c’est un échange de franchise qui a lieu. Le boss des Braves John Y. Brown récupère les C’s tandis que Levin bouge en direction de San Diego et renomme les Braves en Clippers, ces voiliers qu’on trouve en Californie.
Puis la franchise est rachetée en 1981 par le tristement célèbre Donald Sterling, magnat de l’immobilier à Los Angeles, qui fait déménager l’équipe dans la Cité des Anges en 1984. Voilà,
Los Angeles Losers
Comme évoqué rapidement, cela ne fait pas des Clippers une équipe qui gagne, au contraire. Durant les six saisons disputées à San Diego, les Clippers terminent soit derniers, soit avant derniers de leur Conférence. Oui, c’est nul. Seule réjouissance à cette époque, en ayant dans leurs rangs World B. Free, les Clippers disposent d’un bon joueur avec le blaze le plus cool de l’histoire de la NBA. Et l’arrivée à Los Angeles ne fait pas décoller le bilan saison après saison puisque les Clippers continuent à partir en vacances avant les Playoffs, en finissant toujours dans le négatif. Jusqu’en 1992, où ils gagnent le droit de se faire sortir au premier tour en finissant la saison en 45-37 dans le sillage de Danny Manning, le premier choix de la Draft NBA en 1988. Re-belote la saison suivante, bouclée en 41-41.
Et puis le retour de la lose, avec seulement deux participations aux Playoffs – et un seul bilan positif – au cours des 18 saisons suivantes. On passera sous silence les saisons ou Loy Vaught et Lamond Murray font office de franchise player, histoire de ne pas remuer le couteau dans la plaie. On n’évoquera pas non plus les quelques années de transition avant l’arrivée d’Elton Brand aux Los Angeles Clippers (en 2001) tant l’équipe est médiocre. L’intérieur est un motif d’espoir, mais comme souvent aux Clippers, les bons joueurs ne sont pas légion et il est trop seul pour changer le destin de la franchise, même si Chris Kaman, Corey Maggette et Cuttino Mobley savaient tout de même jouer au basket. Ce qui est déjà pas mal pour les Clippers.
Les Clippers deviennent Lob City
Quand on galère pour monter des trades cohérents ou pour améliorer l’effectif via la free agency, la seule solution pour progresser reste la Draft. Eric Gordon puis Blake Griffin semblent alors être les éléments autour desquels construire. Si cela sera bel et bien le cas pour Blake, Gordon lui est envoyé dans un échange monstrueux à la Nouvelle-Orléans pour permettre aux Clippers de récupérer Chris Paul en 2011. Et c’est un autre jeune joueur signé à la Draft NBA – DeAndre Jordan – qui complète le trio de base de cette nouvelle version des Los Angeles Clippers, enfin sexy. Avec CP3 pour envoyer ses deux intérieurs – Jordan et Griffin – au panier, le surnom est tout trouvé : bienvenue à Lob City. Bon il faut entourer les trois lascars et leur donner un coach. Exit Vinny Del Negro, c’est Doc Rivers qui débarque pour driver ce beau monde.
Malheureusement, les Los Angeles Clippers n’y arrivent pas. Certes, ils se qualifient en Playoffs, mais ils butent soit au premier, soit au second tour. Pire, lors de la saison 2013-14, un scandale éclabousse la franchise. Un enregistrement audio du propriétaire des Clippers Donald Sterling sort, rempli de propos racistes.
Steve Ballmer prend le contrôle des Clippers
Les joueurs décident de manifester leur mécontentement et la NBA se doit d’agir. Sterling est forcé de vendre les Clippers et c’est Steve Ballmer, alors CEO de Microsoft, qui s’offre les Clipper. Sans pour autant faire d’eux des vainqueurs.
Finalement, Blake Griffin, Chris Paul et DeAndre Jordan quittent tour à tour l’équipe pour reconstruire sur de nouvelles bases. Et c’est alors à Kawhi Leonard et Paul George – qui débarquent à l’été 2020 du côté de Los Angeles. Tyronn Lue prend le relais de Doc Rivers sur le banc et les Clippers espèrent enfin s’inscrire dans un cercle vertueux. Sauf que comme toujours, les choses ne se passent pas comme prévu. Les pépins physiques de Kawhi et Paulo n’aident pas à construire une vraie dynamique, alors que la première saison du duo Leonard-George s’annonçait prometteuse (finale de Conférence Ouest).
Aujourd’hui, alors que la Pacific Division est chargée à bloc entre les Sacramento Kings, les Phoenix Suns, les Golden State Warriors et les Los Angeles Lakers, les Clippers ne sont même pas les patrons en Californie. Pourtant avec Nicolas Batum, Norman Powell, Robert Covington et le nouvel arrivant Russell Westbrook pour épauler Kawhi Leonard et Paul George (sans oublier Ivica Zubac, Marcus Morris ou Terance Mann), Tyronn Lue dispose de qualité dans son effectif. Il reste à trouver un minimum de continuité dans les performances pour que les Los Angeles puissent jouer les cadors en NBA au lieu de se contenter de qualifications sans reliefs en Playoffs.