Le Top 30 des plus grandes bouches en NBA : Damian Lillard (#5) !
Le 28 août 2014 à 23:06 par Bastien Fontanieu
Trente jours, trente bouches, trente perles ! Pendant tout le mois d’Août, retrouvez le classement des plus grandes gueules de la NBA et leurs créations tout au long de leur carrière. Un festival qui se basera sur la crédibilité des joueurs et permettra de décerner le trophée de meilleur parleur le 1er Septembre. Vingt-sixième étape musicale aujourd’hui, puisque c’est Damian Lillard qui gère le flow !
On vous voit déjà venir. Quoi ? Damian Lillard ? Une grande gueule ? Le mec qui a une bouille d’ange et ne semble pas capable de sortir la moindre punchline par interview ? Oui, Dame est une des bouches montantes de la Ligue, un sacré caractère qui a su s’imposer en deux petites saisons chez les Blazers, afin de devenir All Star et propulser les Blazers dans l’élite de la Conférence Ouest. Récemment écarté du groupe américain qui ira défendre les couleurs de l’Oncle Sam, on l’a vu clamer haut et fort par la suite qu’il utiliserait cette non-sélection comme moteur pour devenir encore meilleur : des paroles justes, belles, qui devraient ravir les fans à Portland. Bon on l’a aussi vu clasher un fan qui voulait le tester sur Twitter, mais de façon légère. Une grande gueule, ça n’est pas forcément quelqu’un capable de sortir tout un tas de conneries, minute par minute, pour se faire une grosse image de voyou et gagner en street cred. Non, des fois ça sera participer à son premier vrai All Star Week End, et annoncer qu’on souhaite inscrire son nom à tous les concours. Tous-les-con-cours. Des fois, ça sera justement de dire que la fête du basket qui a lieu en Février chaque année manque de stars, et qu’au lieu de faire tout un tas de promesses il faut mettre ses godasses et lancer le mouvement. Hein LeBron ? Véritable ambassadeur du jeu, Damian nous a bluffé en allant défier tous les grands qui hésitaient à venir faire la teuf du côté de New Orleans. Une autre partie de la réputation que s’est faite l’égérie d’Adidas a lieu chaque semaine sur les réseaux sociaux, lui qui a créé le fameux 4-Bar Friday, permettant aux jeunes rappeurs en herbe d’envoyer leurs meilleurs mini-couplets. Damian n’hésite pas à répondre, et à clasher aussi ceux qui veulent le tester. On peut souvent voir le meneur des Blazers interagir avec les fans qui pensent avoir une grande gueule, puis quand on réalise que dans 95% des cas il repart en les enterrant, ça renforce encore plus son image de voix discrète mais puissante.
“Si mon image continue de grossir, je pense que je peux obtenir un disque de platine. Non pas pour dénigrer ceux qui l’ont déjà fait, mais je sais vraiment rapper. J’ai une histoire à raconter. Ça ne parlera pas juste de basket. J’ai d’autres choses à dire. Avec la manière dont je sais poser mon flow et les producteurs qui sont à mes côtés, il n’y pas de raison pour que je n’atteigne pas mon but.”
Vous vous souvenez quand Kobe disait il y a quelques mois qu’il fallait voter pour Lillard au All Star Game ? Certains prendront ça pour un respect de ses qualités techniques, d’autres diront plutôt qu’après un duel épique à Los Angeles en 2013, durant lequel les deux hommes se rendront coups pour coups, le Mamba avait été impressionné par la taille des balls portées par le jeune homme. Au point de lui dire sur la ligne des lancers qu’il aimait bien sa confiance, mais que c’était encore trop tôt pour oser lui parler ainsi. Damian ira régler ses comptes ailleurs, surtout face aux autres franchises qui oseront pousser les Blazers jusqu’aux dernières secondes d’un match. Car là où Lillard s’est catapulté dans le classement et a montré un charisme remarquable, c’est bien dans sa capacité à sauver son équipe des situations dangereuses : une montagne de buzzers plein la tronche, des tirs pour l’égalisation comme s’il en pleuvait, le tout sans broncher, mais juste en regardant le public et en souriant. Quelques mots ici ou là tout de même pour pimenter le tout et assurer sa place parmi nous, mais jamais de quoi sortir des limites du trashtalking. Il est comme ça le Damian, on l’oublie des fois et on ne sait pas vraiment quoi attendre de lui, mais à la fin de la soirée toutes les cases sont cochées et il fait ça comme s’il était en NBA depuis l’an 2000. Bien évidemment, il est difficile de mettre d’entrée le meneur de Portland au-dessus de joueurs comme Chris Paul ou Nate Robinson, qui ont offert des carrières exceptionnelles sur les parquets que ce soit statistiquement ou verbalement. Seulement, quand le classement a été fait, il était difficile de trouver un joueur plus clutch, ayant autant d’interaction avec ses fans, rappant publiquement, et le tout en réussissant collectivement. Faut quand même rappeler que le gamin a rentré ce qui pourrait être le plus beau tir de la saison !
On pourra toujours penser et affirmer qu’il ne se bat pas assez, qu’on n’a pas encore trouvé d’image choquante de lui sur le Net, ou que certaines de ses déclarations manquent de violence, mais on pourra aussi vous demander de nous trouver un joueur qui n’a pas encore réalisé sa troisième année chez les pros, qui a déjà participé à tous les concours du All Star Week End, qui a instauré un concours de rap hebdomadaire et respecté, qui a totalement nettoyé l’image des Blazers en faisant de la franchise une puissance de l’Ouest, qui fait partie des joueurs les plus forts en fin de rencontre, qui se fait respecter par toutes les stars de la NBA et qui fait passer Terry Stotts pour un génie. C’est ça aussi d’avoir une valise sous le pantalon et prendre le temps de bien l’utiliser : on va pas faire l’imbécile comme certains en clamant haut et fort qu’on est le meilleur joueur au monde alors qu’on est encore sous son contrat rookie, mais on va cimenter le tout dès le début de carrière pour que personne n’ose me toucher par la suite. Il restera beaucoup de boulot pour que Damian puisse atteindre le podium un jour, mais vu le rythme sur lequel il part on ne devra pas s’étonner s’il gratte la porte plus tôt que prévu. Un peu comme tout ce qu’il a fait en NBA jusqu’ici : tout plus tôt que prévu.
Au final, la note qui lui est attribuée prend en compte ses débuts hallucinants chez les grands, son côté créatif avec le 4-Bar Friday, la taille de ses bijoux de famille en fin de rencontre, ses succès individuels comme collectifs, mais aussi son très jeune âge et le manque d’expérience face aux vétérans mieux placés. Crédibilité : 85%.
Rappel : ce classement ne représente pas l’avis de toute la rédaction, ni celui de Gary Payton, Président du Syndicat TrashTalk. Il ne concerne que les joueurs qui évolueront en NBA la saison prochaine.
#30 : Mario Chalmers (ici)
#29 : Draymond Green (ici)
#28 : Brandon Jennings (ici)
#27 : Tyson Chandler (ici)
#26 : John Wall (ici)
#25 : Carlos Boozer (ici)
#24 : Carmelo Anthony (ici)
#23 : Serge Ibaka (ici)
#22 : Rajon Rondo (ici)
#21 : Dwyane Wade (ici)
#20 : James Harden (ici)
#19 : J.R. Smith (ici)
#18 : Isaiah Thomas (ici)
#17 : David West (ici)
#16 : DeMarcus Cousins (ici)
#15 : Zach Randolph (ici)
#14 : LeBron James (ici)
#13 : Patrick Beverley (ici)
#12 : Taj Gibson (ici)
#11 : Chris Paul (ici)
#10 : Andrew Bogut (ici)
#9 : Matt Barnes (ici)
#8 : Lance Stephenson (ici)
#7 : Russell Westbrook (ici)
#6 : Nate Robinson (ici)
Source image : ESPN