Charlotte Hornets, le bilan 2022-23 : une saison de transition où les jeunes ont pu progresser (non)
Le 25 mai 2023 à 11:07 par Giovanni Marriette
Enchainons enchainons avec un bilan de plus dans la catégorie des équipes de nullos en 2023, et aujourd’hui ce sont les Hornets qui passent sur le grill. On s’attendait à du très moyen, on a eu du très mauvais, et disons que ce n’est pas forcément une mauvaise chose.
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CE QUE TRASHTALK AVAIT ANNONCÉ
On se demandait si après avoir fait deux pas en avant les Hornets n’avaient pas fait trois pas en arrière l’été passé (problèmes extra-sportifs, Free Agency +Draft un peu claquées au sol). Les deux Gérard d’or pour cette saison 2022-23 ? Kelly Oubre Jr. pour Alex et Gordon Hayward pour Bastien, deux profils assez différents et c’est un euphémisme. Le bilan projeté ? Entre 33 et 37 victoires, dans le ventre très mou de la Conférence Est, pas assez nul pour tanker et beaucoup trop naze pour jouer les Playoffs.
CE QU’IL S’EST VRAIMENT PASSÉ
Un début de saison presque positif (3 victoires et 3 défaites), malgré des semaines et des semaines à se demander si les Hornets étaient une équipe de basket ou alors une bande de repris de justice déguisés en basketteurs. Gordon Hayward, PJ Washington et Kelly Oubre Jr. mettent des pions, à la mène Terry Rozier et Dennis Smith Jr. assurent en l’absence de LaMelo Ball et Théo Maledon se permet même de montrer sa bouille avant le début de la saison de G League, là où il fera l’essentiel de ses gammes les cinq mois suivants. Bref le minimum syndical est assuré, et c’est là que les ennuis commencent, où du moins là que le plan tanking se met en place.
Une victoire en douze matchs, puis une autre série de huit défaites de suite à la mi-décembre et voilà les Hornets à la dernière place de la Ligue, confortablement installés dans le siège qui pourrait les emmener du côté de Victor Wembanyama. Mi-décembre c’est à peu près le moment où l’on retrouve le génie de LaMelo Ball, sauf que malheureusement ses passes ne trouvent pas ou plus preneur. Les Hornets sont aussi nuls au basket que toi pour philosopher avec quatre grammes dans chaque genou, le bilan les dirige sans trop de crainte vers les 14% de chance de first pick à la Lottery mais la manière est bien cheum. Va-t-on en profiter pour voir un peu sur le terrain les jeunes joueurs de Steve Clifford ? Bien sûr que non.
James Bouknight et JT Thor n’ont que des noms marrants et ne servent à rien d’autre, Théo Maledon revient faire des stats mais très tard, Jalen McDaniels part aux Sixers, Kai Jones a les cheveux turquoises et c’est immonde, voilà pour les highlights de la jeunesse de Charlotte. Plus sérieusement ? Pas grand chose mis à part la solidité par séquence de Nick Richards et les promesses évidentes de Mark Williams (voir plus bas), dont on se demande encore comment il n’a pas pris plus tôt la place de pivot titulaire à Mason Fu**in Plumlee. Après une fin de saison drivée par Svi Mykhailiuk, Mark Williams, Nick Richards ou Théo Maledon les Hornets terminent le massacre avec un bilan de 27-55, qui n’est pas le pire de l’histoire de la franchise simplement du au fait que les Charlotte Hornets sont quand même une sacrée franchise de losers depuis leur création. Désolé c’est sorti tout seul.
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L’IMAGE DE LA SAISON
D’un point de vue global, LaMelo LaFrance Ball a encore augmenté ses stats individuelles donc sa saison est réussie… et heureusement qu’on ne prend pas en compte cet avis désastreux. Avis désastreux car dans les faits le troisième exercice en NBA de LB ne restera pas dans les annales. Pourquoi ? La faute à une cheville récalcitrante qui lui aura fait rater la bagatelle de 50 matchs environ. Dur dur pour le meneur flashy, dur dur pour les Hornets quand on sait qu’il représente environ 95% de la hype en ville. Quelques éclairs de génie évidemment, à chaque fois qu’il a joué finalement, 25,5 points, 6,6 rebonds et 8,2 passes en décembre, un mois de février avec quelques gros cartons également, puis une fin de saison passée à rêver d’un potentiel duo avec Victor Wembanyama. Pas de bol, ce sera avec Scoot Henderson ou Brandon Miller.
IL A CARTONNÉ (SUR LA FIN) : MARK WILLIAMS
On l’a attendu, on a tapoté avec notre pied tel Sonic, bref on a “failli attendre”. Puis Mark Williams est arrivé, enfin, l’immense Mark Williams est arrivé, et très rapidement il a dominé. 12 minutes en deux mois, début de carrière incroyable, dans une équipe qui manque pourtant de mâle dominant dans sa raquette. Puis petit à petit le jeune géant (2m16) prend ses marques, prend parfois place dans le cinq de départ, et commence à enchainer les doubles-doubles. Dix au total et une fin de saison qui nous aura offert une belle montée en puissance, avec notamment un énorme match face à Miami en sortie de All-Star Game. Les Hornets auront mis le temps mais le n°15 de la Draft 2022 a finalement mis le nez à la fenêtre. Vivement l’année prochaine, dès le day 1 please.
ON L’ATTENDAIT ET ON L’ATTEND TOUJOURS : THÉO MALEDON
La hype était réelle sur le début de saison, sur un poste où rien n’était défini et avec un LaMelo Ball blessé dès l’automne. Responsabilisé sur les deux premiers mois de la saison, Théo a même fait quelques perfs. Il a même été starter tiens, une fois. Puis black-out total pendant deux mois, durant lesquels il évoluera en G League, avec le Swarm de Greensboro, au poste d’ailier, xptdr. Revenu à partir du mois de mars quand les Hornets lâchaient l’affaire et visaient enfin officiellement la Lottery, Théo claquera quelques matchs énormes, du genre de ceux dont personne ne se souvient car issus de matchs qui comptent pour du beurre. Résultat des courses Théo a joué, un peu, mais on reste loin des promesses entrevues lors de sa saison rookie avec le Thunder.
LES STATISTIQUES INDIVIDUELLES
… ET LA SUITE ?
Un pick 2 à la Draft, ne pas faire la fine bouche. Scoot Henderson pour une traction arrière pétaradante mais qu’il faudra faire matcher ? Brandon Miller sur un poste vacant ? Les Hornets ont un mois à peine pour trancher, et ils ont en tout cas le talent nécessaire en magasin non pas pour gagner 82 maychs la saison prochaine mais au moins pour redonner un peu d’intérêt au projet. Un leader dont le potentiel est immense, un young core pas all-time mais que beaucoup aimeraient avoir, et donc ce pick de draft à gérer au mieux. La brèche est fine, mais elle existe.
Avant-saison dégueulasse, saison dégueulasse, mais post-saison plutôt cool. Le meilleur highlight des Hornets 2022-23 aura donc eu lieu lors de la Lottery, symbole de longs mois à oublier pour se pencher vers un avenir un peu plus brillant. Et ce ne sera pas difficile.