La G League démarre sa saison ce mercredi 10 février : allez, c’est l’heure de faire un zoom sur les joueurs à suivre dans la bulle de Mickey
Le 10 févr. 2021 à 16:23 par Nicolas Meichel
18 équipes, une bulle, un mois de compétition. Ce mercredi 10 février, la G League va entamer sa saison 2020-21 du côté de chez Mickey près d’Orlando. Et si elle restera bien évidemment dans l’ombre de la grande NBA pendant les semaines à venir, on va quand même garder un œil attentif sur certains joueurs qui auront à cœur de se montrer.
Jalen Green, Jonathan Kuminga et les autres pépites de la G League Ignite Team
La G League Ignite Team est probablement l’équipe qui sera la plus observée durant le mois à venir. Pourquoi ? Parce qu’elle contient de gros prospects qui pourraient bien être appelés très tôt lors de la Draft NBA 2021. En tête de liste, Jalen Green et Jonathan Kuminga, deux espoirs cinq étoiles qui ont donc décidé de suivre la voie de la G League plutôt que de passer par la case NCAA ou une formation à l’étranger. Coachés par l’ancien entraîneur des Nuggets Brian Shaw et entourés d’anciens possédant une grosse expérience NBA comme Jarrett Jack et Amir Johnson, ils auront à cœur de montrer l’étendue de leur talent avant de faire le saut vers la Grande Ligue. Outre Green et Kuminga, faudra suivre aussi Isaiah Todd, Daishen Nix, le Philippin Kai Sotto ou encore l’Indien Princepal Singh, les autres prospects du groupe.
Jeremy Lin (Santa Cruz Warriors)
Revoilà Jeremy Lin. Visiblement, l’ancienne star des Knicks croit toujours à un retour en NBA, lui qui n’a pas joué dans la Grande Ligue depuis son titre NBA remporté avec les Raptors en 2019. Entre-temps, il est passé par la Chine, où il a pu retrouver la joie de tâter le ballon après avoir chauffé le banc à Toronto, tout en se rendant compte qu’il pouvait toujours avoir la cote quelque part. Sauf que la Chine, ça va bien cinq minutes. Certes ça paye bien, mais quand on a connu la Linsanity, on veut forcément revenir au haut niveau et aujourd’hui, Jeremy veut tenter le coup à travers la G League, peu importe si certains le croient “fou”. Lin évoluera avec les Santa Cruz Warriors, l’équipe affiliée à la franchise de Golden State, où il a d’ailleurs commencé sa carrière en 2010 après avoir été boudé à la Draft. Une situation qu’il connaît bien donc, et le vétéran de 32 ans voudra marquer des points même s’il devra sans doute partager la mène avec le jeunot Nico Mannion, sélectionné au deuxième tour par les Warriors lors de la Draft 2020 (sans oublier Jordan Poole également sur le backcourt).
Le trio de Frenchies : Axel Toupane (Santa Cruz Warriors), Elie Okobo (Long Island Nets) et Jaylen Hoard (Oklahoma City Blue)
Cette bulle version G League aura un petit accent bleu-blanc-rouge, car trois Frenchies seront de la partie chez Mickey. Axel Toupane, signé par les Warriors pour le camp d’entraînement puis coupé par les Dubs à quatre jours du début de la saison régulière NBA, veut profiter de l’opportunité pour montrer qu’il peut toujours se faire une petite place chez les grands. L’ancien de la SIG possède 25 matchs NBA au compteur et n’a pas joué dans la Grande Ligue depuis avril 2017. Quant à Elie Okobo, qui portera les couleurs des Long Island Nets, il cherche également un moyen pour retrouver le plus haut niveau après deux saisons assez hard avec les Suns, qui avaient décidé de le couper en novembre dernier. Signé ensuite par Brooklyn, il n’a pas survécu au camp d’entraînement et l’objectif pour lui sera de s’illustrer à la mène, où il pourrait cependant être devancé par Chris Chiozza (two-way contract avec les Nets, à voir s’il jouera beaucoup dans la bulle sachant qu’il a participé au match d’hier contre les Pistons). Enfin, Jaylen Hoard évoluera lui sous les couleurs du Blue d’Oklahoma City après avoir joué seize matchs avec les Blazers la saison dernière dont trois de Playoffs, lui qui a participé à la bubulle de 2020. Le natif du Havre, non drafté en 2019, connaît bien l’univers de la G League puisqu’il a pas mal joué avec les Texas Legends – qui n’ont rien de légendaire – l’an dernier.
Admiral Schofield (Greensboro Swarm)
Son blaze est kiffant, mais ce n’est pas pour cela qu’Admiral Schofield se retrouve dans cette liste. Bon, un peu quand même, enfin bref. S’il est là, c’est surtout parce qu’on parle du premier choix de la Draft. Pas la Draft NBA hein, faut pas déconner, mais la Draft de la G League, qui a eu lieu il y a un mois. Ancien joueur des Wizards, Schofield a été sélectionné par le Greensboro Swarm, l’équipe affiliée aux Charlotte Hornets. Pour info, à Washington, Admiral a pu jouer 33 rencontres NBA (dont deux titularisations) au cours de sa saison rookie en 2019-20, et il lui est même arrivé de disputer deux matchs le même jour, un en G League avec le Capital City Go-Go puis un autre chez les grands avec les Sorciers. Un bonhomme.
Aleksej Pokusevski (Oklahoma City Blue)
Jaylen Hoard va pouvoir évoluer avec Aleksej Pokusevski, tout récemment renvoyé en G League après des débuts en NBA qu’on peut qualifier de compliqués : 17 matchs joués en sortie de banc, 17 minutes par match, 3,3 points, 3,5 rebonds, 1,2 assist et 1,1 contre de moyenne, à 24,7% au tir dont 17,9% du parking et… zéro lancer-franc tenté. Le Serbe de 19 ans, sélectionné en 17e position lors de la dernière Draft, est inratable sur un terrain et ce n’est pas vraiment pour ses performances : il fait 2m13 pour seulement 91 kilos, autrement dit on parle ici du Peter Crouch du basketball. On ne va pas vous faire le profil complet du bonhomme dans ce papier, cela a déjà été fait juste ici, mais on parle clairement de l’un des joueurs les plus intrigants de la bulle.
Nik Stauskas (Raptors 905)
Attention, une véritable légende des Sacramento Kings va fouler les parquets de la bulle lors du mois à venir. Nik Stauskas, vous vous rappelez de lui ? Non ? En même temps, le Canadien sélectionné en huitième position à la Draft 2014 n’a pas vraiment marqué les esprits : 6,8 points de moyenne en carrière à moins de 39% au tir, on peut dire qu’il n’a pas laissé de grands souvenirs à Sacramento, Philadelphie, Brooklyn ou encore Portland et Cleveland. Passé par l’Espagne la saison dernière et coupé par les Bucks après le camp d’entraînement en décembre, Nik Stauskas espère relancer une carrière NBA qui n’a jamais vraiment été lancée. À 27 ans et dans une équipe normalement basée dans sa ville natale de Mississauga dans l’Ontario, Nik peut-il taper dans l’œil d’une équipe NBA ?
Yogi Ferrell (Salt Lake City Stars)
Autre ancien NBAer de 27 ans qui voudra se montrer, Yogi Ferrell. Il n’y a encore pas si longtemps, Yogi évoluait dans la Grande Ligue, lui qui a été signé par Cleveland il y a un mois à travers un contrat de dix jours. Dix jours, deux matchs, 9,5 points de moyenne, et puis terminé, les Cavs voulant laisser de la place dans leur effectif à Jarrett Allen et Taurean Prince après l’énorme trade de James Harden. Yogi Ferrell, c’est quand même un joueur plutôt sympa, il ne fait qu’1m83 pour 83 kilos mais a montré par le passé qu’il pouvait être productif en NBA, avec deux saisons à dix points de moyenne du côté de Dallas. En 2017, lors de sa campagne rookie, Yogi avait à la fois été nommé All-Star de D-League mais surtout dans la All-Rookie Second Team. Alors gardez un œil sur lui.
Cassius Stanley (Fort Wayne Mad Ants)
Sélectionné en 54e position de la Draft 2020 par les Pacers, Cassius Stanley n’a pas eu beaucoup d’opportunités pour se montrer avec Indiana depuis la reprise de la saison NBA. Dans la bulle de Mickey, le prospect formé dans la prestigieuse université de Duke va pouvoir se dégourdir les jambes et surtout vérifier s’il décolle toujours autant. Parce que oui, le jeunot est un véritable phénomène athlétique, le genre de gars capable d’avoir la tête au cercle grâce à sa détente d’1m15. À 13 ans seulement, Stanley a lâché son tout premier dunk, ça vous montre un peu le type d’athlète qu’il est. En même temps, il possède une mère qui a fait de l’heptathlon, ceci explique sans doute un peu cela. Donc si vous voulez voir du spectacle sur le mois à venir, on vous conseille de regarder les matchs des Fort Wayne Mad Ants, car il y a de bonnes chances que Cassius pète l’arceau.
Skal Labissiere (Westchester Knicks)
Lycéen très coté formé ensuite à l’université de Kentucky puis sélectionné en 28e choix de la Draft 2016, Skal Labissiere doit aujourd’hui passer par la case G League pour espérer se refaire une place en NBA. Agent libre durant l’intersaison, il avait signé avec les New York Knicks en décembre avant d’être coupé quasiment dans la foulée, et il évoluera désormais avec les Knicks version G League. L’intérieur haïtien de 24 piges a du talent dans les mains et a montré qu’il était capable d’apporter une contribution chez les grands quand il est dans un bon soir (7,2 points et 4,5 rebonds de moyenne en 148 matchs NBA), mais il n’a pas joué le moindre match de basket depuis une blessure au genou en décembre dernier.
Allonzo Trier (Iowa Wolves)
Voici un nom que vous avez sans doute déjà entendu quelque part. Allonzo Trier, ancien joueur de New York et belle surprise des Knicks lors de sa saison rookie en 2018-19. Boudé à la Draft, Trier s’était montré plutôt à l’aise au Madison Square Garden avec une première campagne à 10,9 points de moyenne et près de 40% de réussite du parking. Cela lui avait permis de décrocher un vrai contrat NBA après avoir évolué sous un two-way contract, preuve de ses belles perfs dans la Mecque du basket. Bon, ensuite, ça s’est corsé pour lui et il a finalement été coupé par les Knicks en juin 2020, mais l’arrière de 25 ans n’a pas abandonné l’idée de retrouver la NBA, et il a bien raison. Sous le maillot des Iowa Wolves, Trier devrait faire partie des gars qui pèsent dans la bulle.
Outre ces gars-là, on gardera également un œil sur le jeune Kevin Porter Jr., récemment arrivé aux Rockets et assigné en G League, même si on imagine qu’il pourrait assez rapidement retrouver la NBA vu son talent. Sachez que le premier match de cette saison d’un mois dans la bulle, c’est dès 17h, avec les Santa Cruz Warriors qui vont affronter la G League Ignite Team. L’occasion d’apercevoir Jeremy Lin contre les pépites Jalen Green, Jonathan Kuminga et Cie. Parfait pour se chauffer avant une nouvelle nuit NBA.