La Draft de la G League a eu lieu : Admiral Schofield peut maintenant se vanter d’être un first pick

Le 12 janv. 2021 à 14:50 par Arthur Verdelet

Admiral Schofield
Source image : YouTube

La G League, petite sœur de la NBA largement moins médiatisée, a effectué sa traditionnelle Draft lundi. Cet exercice 2020-21 complètement repensé a engendré de nombreuses modifications et un tableau de choix assez spécial. On fait le tour de ce qu’il faut retenir ou plutôt oublier au plus vite.

Après avoir dû mettre un terme prématurément à sa saison 2019-20 et retarder sa reprise, la G League va bel et bien pouvoir organiser un exercice 2020-21. Cette édition, même si elle prend pour l’instant la forme d’un camp de vacances Club Méd bien claqué en Vendée, se déroulera à Orlando dans une bulle organisée au sein du géant parc d’attractions Disney, de quoi rappeler quelques souvenirs de la fin de saison NBA 2019-20. Cependant, les zozos annoncés sur les parquets dans les semaines à venir ne peuvent laisser penser qu’au pire. On va bien se marrer, c’est sûr, et ça a d’ailleurs démarré dès la Draft de lundi. En effet, alors qu’on est habituellement confrontés à quatre tours de sélection de joueurs aux noms aussi inconnus que loufoques, seulement trois tours, et très partiels, ont composé la Draft 2020-21, réalisée par visio-conférence. Le gratin réuni était digne d’un casting pour la prochaine saison des Anges en Floride. Le mélange de plus ou moins jeunes recalés de la NBA, repris de justice, vétérans au penchant pour la fête et tout jeunes talents prêts à se montrer lors des prochaines semaines nous offre un cocktail explosif qu’on a hâte de voir en action. Pour l’heure, on va déjà faire un point sur ce tableau digne du film Retour vers le futur.

Les surprises débutent dès le premier choix, détenu par les Greensboro Swarm (franchise affiliée aux Hornets) puisque c’est… attention, roulement de tambour, le suspense est à son comble derrière la caméra de chaque candidat… Admiral Schofield qui est finalement le premier à entendre son nom. AHHH, oui, quand même ! Ça vous donne d’entrée le ton pour la suite. Drafté en 42e position par les Sixers en 2019 mais envoyé dans la foulée aux Wizards, l’ailier de 23 ans a alterné entre la NBA et la G League avant d’être tradé au Thunder durant l’intersaison (en compagnie de 45 valeureux soldats perdus au front), puis coupé par Oklahoma City. Un nouveau défi se présente désormais devant celui qui va se dépêcher de mentionner en première ligne de son CV sa place de numéro un à la Draft. Si on était lui, on ne préciserait pas que c’est en G League, juste comme ça. L’homonyme de Michael J. Scofield – personnage de la série Prison Break interprété à merveille par Wentworth Miller – est loin d’être le seul jeune passé par la NBA à s’être vu offrir une nouvelle chance puisqu’on retrouve également Antonio Blakeney, passé par les Bulls et récupéré par le Canton Charge, ou encore l’ancien des Knicks Allonzo Trier, amené à découvrir l’intérieur du pays puisque faisant ses valises pour l’Iowa. Gary Payton II (28 ans), clairement moins doué que le daron, et passé récemment par les Wizards, va lui venir apporter sa défense et son shoot aux Raptors 905. Le fait le plus ironique reste sans doute le nombre élevé d’anciens à l’expérience NBA plus ou moins grande non choisis par les 17 équipes de G League participant à la reprise : nos cracks préférés Lance StephensonMichael Beasley et LiAngelo Ball, ou encore d’autres anciens NBAers des années 2010 tels que Mario Chalmers, Emeka Okafor et Shabazz Muhammad, se sont fait snober.

Avouons-le, c’est tout de même bien dommage que tant de choix (une trentaine sur les 57 au total) n’aient pas été attribués ou utilisés. Si ça ne tenait qu’à ça, il fallait demander notre avis d’(h)expert pour compléter ce bien triste tableau et lui apporter un peu plus de cachet. On aurait, sans hésiter une seconde, généreusement apporté notre humble touche pour une cause de première nécessité de la sorte, croyez-nous. Voici quelques-unes des associations qu’on aurait le plus aimé voir. Pour commencer, cette mauvaise habitude de ne choisir personne a débuté avec les Salt Lake City Stars, loupant la chance de faire traverser l’Atlantique à Mister V avec leur 18e choix et nous privant donc d’une colocation de folie entre le rappeur, comédien, humoriste, youtubeur et basketteur (on s’arrête là) from Grenoble, Rhône-Alpes, et son pote Rudy Gobert. Quelle déception quand même ! Si l’on saute quelques no picks qui feraient bien mal à ceux se la donnant en TTFL depuis le début de saison, on arrive à un 29e choix lui aussi non utilisé par les Raptors 905. Comment est-ce possible que les Canadiens se privent des talents de Drake ? On se le demande et on regrette le manque de prise de risques de la franchise affiliée aux champions NBA 2019. Nick Nurse aurait sans doute osé s’il avait encore été sur les bancs de la G League. Il aurait pu bénéficier d’un bon chauffeur de salle pour détendre l’atmosphère pendant les matchs.

Vous l’aurez compris, la G League, c’est vraiment un monde à part. Si on regrette de ne pas voir Gérard Smith ou Dion Waiters dans le lot, l’antichambre de la NBA se transforme peu à peu en une jungle regroupant des vétérans complètement barrés et des jeunes plus ou moins talentueux mais surtout connus pour leurs peu glorieux passages dans la Ligue. On a hâte de voir ce que va donner cette bulle organisée à Orlando. Avec un tel rassemblement d’affreux jojos, tout ne devrait pas toujours se passer comme prévu. 

Source texte : GLeague.NBA.com et HoopsRumors.com


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